Le blogue-forum collectif des étudiants du cours "Éthique de la communication publique", Université Laval, Québec.
mercredi 26 mars 2014
Derrière chaque grand homme...
François Legault a eu la mauvaise fortune, dans les derniers jours, de se faire filmer pendant qu'il disait à sa femme "C'est pas toi qui parle", alors qu'elle prenait la parole en point de presse. Ce à quoi sa femme répond un souriant "très bien" en se reculant pour laisser la place à son mari chef de parti.
Le point de presse était sur le point de commencer, il y a eu un problème de communication entre Legault et sa candidate, et plutôt que de s'embourber dès le début de la conférence, François Legault a décidé de mettre le problème derrière lui.
Je me demande si l'évènement aurait été considéré "newsworthy" si Legault avait proféré de tels propos à un homme, et non à une femme. Si l'on se considère égalitariste (ou féministe), on ne peut pas ne pas s'étonner chaque fois que la moindre friction entre un homme et une femme mène à une nouvelle dans les journaux, alors que l'on sait parfaitement qu'une telle prise de bec n'aurait même pas été couverte si elle avait eu lieu entre deux hommes.
Il est bien de s'assurer que les femmes comme les hommes sont respectés dans leur travail en tant que personne dans tous les domaines de leur vie. Cependant, cela ne doit pas mener à une espèce de paranoïa de la femme. Il ne faut pas que chaque fois qu'une chose est dite à une femme, cela se retrouve dans les journaux. Cela n'a aucun sens. L'égalité entre hommes et femmes ne relève pas que de la sphère privée, elle doit aussi être représentée dans la sphère publique. Il faut donc que, dans la sphère publique, les prise de becs soit rapportés peu importe le sexe des protagonistes.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/dossiers/elections-quebecoises/201403/19/01-4749403-francois-legault-taquinait-sa-femme.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_autres-nouvelles_1956743_section_POS2
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1 commentaire:
Je trouve aussi que ce « scandale » était une tempête dans un verre d’eau. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, ce genre d’accrochage se retrouve immédiatement sur la sellette, même si sa signification est finalement bien banale. Une simple erreur de communication qui paraît plutôt mal à la caméra devient un symbole de machisme qui ternit l’image de François Legault.
Cependant, je pense que finalement, les répercussions de cet événement se sont révélées bien anodines. Bien que les médias n’aient pas manqué de le mentionner, ce genre d’incident est sans grande importance. On avait vu la même chose se produire, en début de campagne, dans le camp du Parti Québécois, avec Pauline Marois et son candidat Pierre-Karl Péladeau. Ce sont donc des moments de peu de conséquence, mais qui ne manquent pas d’amuser le public, spectateur de ce cirque médiatique qu’est la campagne électorale.
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