lundi 30 septembre 2013

Je veux tout.


Dernièrement, j’ai lu un article qui s’intitule : «Why generation Y yuppies are unhappy» . En terminant cette lecture j’ai été frappé de voir que je n’étais peut-être pas la seule dans ma situation. Avant, je me trouvais aux limites du narcissisme à penser que j’étais spéciale et qu’un futur hors du commun m’attendait. Finalement, cet article m’a appris qu’il n’en serait rien et que je serais probablement mieux de me résoudre à poser mon derrière dans un bureau de la fonction publique, m’ennuyer et subir.

Les conclusions du texte, très sommairement, en venaient au fait que ma génération se croit promise à un avenir exceptionnel. Ses parents lui ont appris que rien n’était impossible et qu’elle était merveilleuse. Forcément, elle a envie d’y croire, mais il est impossible que tout le monde soit exceptionnel. Il faut toujours que quelqu’un paye pour quelqu’un d’autre. Il faut que quelqu'un trime pour deux-trois sous pour que je puisse courir dans mes Nike hors de prix. Il faut qu’un singe subisse des traitements horribles en laboratoire pour que je puisse avoir accès à des cosmétiques TELLEMENT branchés. Bon, les singes ne sont pas des humains et on s’éloigne du sujet.

Tout ça pour dire qu’il est vrai que de nos jours, on veut tout. On veut tout et on le veut tout de suite. J’ai postulé pour un poste supérieur au mien pour la première fois le mois dernier. Je n’ai pas eu le poste. J’ai envie de changer d’emploi. Je me suis fait laissé. Je veux être heureuse à nouveau et ça tout de suite. Je ne veux plus avoir de peine. Il me reste une session à mon bac et je veux déjà travailler. J’en ai assez d’étudier. Je n’ai pas d’argent et je veux une maison. Je la veux maintenant, je ne veux plus d’attendre.

Cela engendre une génération de gens frustrés, désillusionnés et exaspérés qui se fout de tout et de tout le monde. Je sors mon majeur en conduisant, je ne me gêne pas pour dire ce que je pense et lorsque je me sens agressée, je crie. Que va-t-il se passer après ça? Quelle est la prochaine étape? Mes amies les plus heureuses sont celles qui se sont placées. Ce sont celles qui ne font pas trop de vent et qui mènent leur petite vie tranquille dans leur coin. Je devrais faire pareil. Je ne le ferai pas. Je veux plus. Je veux tout.

La fécondation in vitro

Le 25 septembre dernier, le journal La Presse publiait un article sur la fécondation in vitro. En effet, au Québec, un peu plus de 25 % des femmes, ayant recours à la fécondation in vitro, ont plus de 40 ans. Nous sommes donc la province, dans tout le Canada, où en moyenne les femmes sont les plus âgées. Malheureusement, selon le docteur François Bissonnette, président de la Société canadienne de fertilité et d’andrologie, à 42 ans les femmes n’ont que 5 % de chances d’être enceinte. La question est, doit-on empêcher une femme de plus de 40 ans d’avoir recours à une fécondation in vitro?

Les faits scientifiques sont clairs. Plus une femme est âgée, plus ces chances de procréer diminuent. C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs cliniques ont instauré un âge limite à ces essais de fécondation. C’est un grand deuil pour une femme, de voir ces chances d’avoir un enfant diminuer et en plus de se voir refuser l’accès à ces traitements. Il est difficile de trancher la question, car du point de vue éthique toutes les femmes devraient avoir une chance. Si je me mets à la place de celles-ci, j’aimerais, même s’ils sont infimes, avoir une chance d’avoir un enfant, mais n’empêche que les faits scientifiques sont là. On doit ajouter au débat la santé de la femme et de l’enfant. Une femme qui a eu par exemple un cancer ou qui a un problème de santé et qui désire maintenant enfanter, n’est-ce pas un peu risqué pour elle d’avoir recours à des traitements, disons-le, éprouvants pour la femme? La santé du futur enfant est donc quelque chose dont on doit aussi tenir compte puisque plus une femme est âgée, plus l’enfant court le risque d’être malade. Je ne pense pas que la question ne peut être blanc ou noir.  

Un autre débat a aussi été soulevé dans l’article de La Presse. Plusieurs médecins remettent en cause la gratuité des essais de fécondation. Effectivement, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte pour la réussite de la procréation assistée, dont l’âge et les conditions médicales. Si l’on suit le raisonnement, on devrait faire payer une femme qui désire être enceinte, si ces chances ne sont pas bonnes. Personnellement, je ne pense pas que ce soit une solution. Il faut être réaliste quant aux chances d’être enceinte, mais il faut aussi garder en tête que les traitements de fertilités sont malheureusement très coûteux pour l’État. Par contre, je ne pense pas que les couples infertiles désirent mettre un prix sur une chose qui leur est aussi précieuse, même s’il faut être réaliste sur des faits scientifiques.


La fécondation in vitro est donc un sujet très complexe en soi surtout lorsqu’il s’agit de l’âge et des coûts de ces traitements. On pourrait même pousser le débat jusqu’aux nombres d’œufs implantés. Dans le cas où plusieurs œufs se sont développés, peut-on décider de mettre fin au développement d’un œuf afin d’éviter une grossesse multiple? Ce sont donc des débats qui suscitent différents questionnements éthiques. Doit-on tout simplement faire du cas par cas ou doit-on s’en tenir à des règles pour la majorité?

Source:
http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201309/24/01-4692859-peu-de-chances-de-tomber-enceinte-apres-40-ans.php


Le concours de «mini miss»

L'arrivée d'un concours de « mini miss » à Laval le 24 novembre prochain a semé tout un émoi au Québec. Jeudi dernier, plus de 35 000 personnes avaient déjà signé une pétition qui se prononce contre la tenue de ce concours. Ces concours de beauté juvéniles, très populaires aux États-Unis, ne sont toutefois pas bien accueillis ici. En effet, la féministe Léa Clermont-Dion à l'origine de cette pétition croit que ce genre de concours conduit à une hypersexualisation prématurée des jeunes filles.

Le concours réserver au moins de 19 ans comporte néanmoins quelques règles en ce qui concerne le maquillage et les accessoires de beauté. Tout d'abord, les fillettes de moins de 4 ans n'ont pas le droit de se présenter maquillées. De plus, les faux ongles, faux cils ainsi que les rallonges capillaires sont proscrites pour toutes les participantes.

Ce genre d'événement soulève beaucoup de questions d'éthiques au sein de la société. On se doute que ce sont les mères qui inscrivent leurs filles à ce genre de concours (du moins pour les plus jeunes) et on souhaite savoir quels sont les motifs qui les amènent à faire cela. On se demande également quelles sont les valeurs véhiculées par ce genre de concours. Sur le site internet de l'événement, on peut lire que cette compétition permet aux jeunes filles de développer de la confiance et de tisser des liens d'amitié avec les autres concurrentes. De plus, on mentionne aussi qu'il permet chez les participantes le développement de l'esprit d'équipe tandis que selon moi, ce n'est pas un sport d’équipe, mais bien un concours individualiste.

Je pense que ce genre de concours devrait être interdit aux enfants et qu'on devrait fixer un âge minimum (autour de 14 ans selon moi) pour participer à ce genre d'événement. Malgré que la superficialité se manifeste aujourd'hui dès le jeune âge, je crois que tenir un concours comme celui-ci ne fait qu'encourager davantage ce phénomène. Par ailleurs, les jeunes filles sont déjà préoccupées par leur image très tôt dans l'enfance. Je pense qu'un tel concours qui s'adresse même au moins de 4 ans contribue grandement à faire en sorte que les filles commencent très tôt à se soucier de leur image corporelle. 

Certes, les fillettes aiment toutes être belles et se sentir comme des princesses, mais je pense qu'il y a une nuance entre se déguiser à la maison en prenant le maquillage de sa mère et s'inscrire à une compétition de beauté dans un cadre relativement sérieux. 

Et vous, quelle est votre opinion face à la tenue de ce concours?

Source:
http://www.lapresse.ca/actualites/national/201309/26/01-4693557-plus-de-35-000-quebecois-contre-la-tenue-dun-concours-mini-miss.php 

vendredi 27 septembre 2013

Un peu de transparence


Aujourd’hui, en lisant les nouvelles, j’ai été agréablement surpris de lire que la nouvelle rectrice de l’Université McGill a décidé de rendre public son contrat. Je suis surpris, car il est très rare qu’une entreprise, dans le cas présent une université, dévoile le salaire de son plus haut dirigeant. Ceci est un très beau cas de transparence, mais probablement aussi un coup de relations publiques, car pour ceux qui s’en souviennent, les dépenses des universités ont été grandement critiquées durant le conflit étudiant de 2012.

En effet, il fut démontré que les recteurs des universités québécoises possédaient des clauses assez onéreuses. Par exemple, l’ancienne rectrice de l’Université McGill s’est fait rembourser des dépenses pour l’aménagement paysager de sa propriété. Avant les évènements du conflit, les dépenses des universités n’étaient pas vraiment scrutées à la loupe et je crois que leur image a été un peu ébranlée. Cet acte de transparence de la nouvelle rectrice de l’Université McGill est un pas dans la bonne direction en ce qui concerne la transparence dans la gouvernance des universités. De plus, je crois qu’il est important que la population sache comment l’argent investi dans notre système d’éducation supérieur est dépensé, car il s’agit d’un lieu où l’on forme le monde de demain.

L'intimidation


En ce vendredi, je relaxe devant ma télévision et je tombe sur un documentaire à Canal D. Ce Docu-D a pour sujet l’intimidation dans les écoles et il met en vedettes plusieurs adolescents intimidés, dont Alex. Ce jeune homme n’a vraiment pas la vie facile, car, tous les jours, il doit faire face à de la violence psychologique provenant de ses camarades. Il semble si petit et délicat, il est visible qu’il est renfermé sur lui-même. À un certain moment, il se livre à la caméra et il mentionne : « Des fois, il me pousse tellement, que j’aimerais devenir le tyran ».  Cela m’a arraché le cœur, il est vrai que dans ce genre de situation, tu dois penser que les poings pourraient être la solution. Toutefois, on ne peut résoudre la violence par la violence, mais que faire d'autre?

Je crois qu’il s’agit d’un manque d’outils. Comment faut-il réagir lorsqu’on est témoin ou victime d’intimidation? Il est certain que ça ne doit pas être évident, mais je crois qu’il faut user de son bon sens. Voici un exemple du documentaire qui m’a jetée par terre :

Après la récréation, une surveillante demande à deux individus de se serrer la main après une dispute, sans demander pourquoi ils se chamaillaient. Un tend la main et l’autre l’accepte mollement. Celui qui a fait preuve de plus de « civisme » peut partir, mais il s’agit en réalité du tyran. L’intimidé, ou celui qui n’accepte pas convenablement les excuses, se fait chicaner par la surveillante. Ce jeune explique qu’il est constamment intimidé et même menacé de mort par ce camarade. Il explique aussi qu’il en a parlé à la direction ainsi qu’à la police et ce jeune n’a pas l’autorisation de rentrer en contact avec lui. Toutefois, il continue de le menacer. La surveillante, qui ne semble pas se rendre compte de ce qu’elle fait, lui explique qu’il n’est pas mieux que l’autre et qu’il doit accepter ses excuses. Elle poursuit en mentionnant que c’est peut-être à cause de cela qu’il continue de se faire martyriser.

J’étais complètement abasourdie par ce que je venais de voir. Pourquoi c’est l’intimidé qui reçoit un discours moralisateur tandis que son tyran est tout gentiment prié de retourné en classe? Pourquoi la surveillante n’est-elle pas retournée chercher l’intimidateur pour lui expliquer que ce qu’il fait est mal?

Un autre exemple m’a aussi bouleversée : « Tant qu’il n’y a pas de coups de pieds ou de coups de poing, soit disant de la violence physique, ça ne compte pas » (Shérif du compté de Murray, États-Unis). Grosso modo, selon lui, la violence psychologique n’existe pas et ne nécessite aucune action. À mes yeux, cette forme de violence peut être aussi dévastatrice que la violence physique. Comment un individu, mais surtout un représentant de l’autorité publique, peut penser comme ça?

Ce documentaire m’a fait réaliser que l’intimidation est partout et très dévastatrice pour les intimidés, mais il m’a surtout fait réaliser qu’il est difficile de la contrôler et qu’il existe encore des individus qui s’efforce d’ignorer cette réalité.

« Je ne crois pas en la chance, mais je crois en l’espoir » (Alex). Il ne faut pas rester indifférent. Il faut agir et en parler lorsqu’on est témoin ou victime d’intimidation et si tous nous agissions, peut-être qu’il serait possible de mettre fin à ce phénomène dévastateur. Qu’en pensez-vous?

jeudi 26 septembre 2013

Pourquoi un tel record?

Je naviguais sur le web et je suis tombé sur un article hors du commun, qui m’a complètement abasourdi. Même, je ne crois pas qu’abasourdi soit le mot approprié. Mon article disait qu’une jeune Polonaise de 20 ans, Ania Lisewka a décidé d’entrer dans le livre des records Guinness en ayant pour but de coucher avec 100 000 hommes dans toute sa vie. Un défi de taille!

Elle serait la deuxième à avoir eu l’idée, car la première femme à l’avoir eu serait Lisa Park, une ex-porn Star Américaine. Cette femme avait réussi à coucher avec tout près de 919 hommes différents.

Ania Lisewka use d’une technique bien particulière pour poursuite son rêve. En effet, afin de pouvoir coucher avec tous ces hommes, elle s’est créé un site web où un formulaire est disponible afin de montrer son intérêt pour l’aider à se rapprocher de son objectif, 100 000 hommes. En s’inscrivant sur son site, cela nous permet de suivre son itinéraire dans le monde, car oui elle fait le tour du monde pour réaliser son record! Au moment où j’écris ces lignes, elle aurait couché avec tout près de 425 hommes, ce qui est encore loin de l’objectif visé, mais pour une jeune femme de 20 ans, elle a encore bien du temps devant elle.

Avant de publier cela, j’ai fait quelques recherches sur mon sujet douteux et non ce n’est malheureusement pas un canular…

J’ai donc tenté de regarder cette situation d’un point de vue éthique et humblement je ne comprends pas comment un individu peut en arriver à une telle idée! Je me demande sincèrement quel genre d’homme voudrait d’une femme de ce genre? Où sont les valeurs de cette femme ou plutôt qu’elle genre de valeurs une telle personne peut-elle avoir? C’est vouloir complètement sortir du barème d’une société. Je suis convaincu qu’elle n’a pas encore l’idée de fonder une famille, ça, c’est certain…

Je sais que nous sommes une société ouverte, mais jusqu’à quel point? Celui-là? Celui de pouvoir coucher avec tout le monde tout le temps?

Je me demande aussi si elle fait ce geste afin de faire parti du livre des records Guinness ou bien parce qu’elle en a vraiment envie? Je me demande jusqu’où un individu est-il prêt à allez afin d’atteindre ses objectifs?

Que pensez-vous de cette situation?


mercredi 25 septembre 2013

War

 

Le groupe U2 a obtenu ses premiers grands succès et acquit sa renommée internationale avec l’album War (guerre). Pour la formation irlandaise, cet album est un changement radical dans leur style musical. C’est avec ce disque que le groupe obtient l’image d’un groupe engagé tel qu’on le connait actuellement. En effet, U2 prend formellement positon sur des sujets d’opinion politique. La situation de la Pologne en 1983 attire l’attention du groupe qui composera New  Year’s Day, le premier simple de l’album. Ce sont par la suite avec des évènements politiques tels que ceux en Irlande du Nord que le groupe compose des chansons comme Sunday Bloody Sunday. L’album figure très vite au top 20 américain quelques mois seulement après sa sortie.

Pourtant ce ne sont pas que les chansons du groupe qui sont marquantes dans ce disque de renommée internationale, la pochette explique en grande partie la fascination pour ce disque. En effet, la photo de la couverture représente un jeune enfant au visage froid. Peter Rowen, l’enfant fétiche de U2 a fait son apparition pour la première fois sur le disque Boy. À l’Époque, il n’avait que 6 ans. La photo a été controversée, et pour sa publication nord-américaine on a du coupé le torse de l’enfant, car on jugeait la photo sexuelle suggestive. Trois ans plus tard, U2 a encore collaboré avec l’enfant pour la parution du disque War

L’album War est axé sur les aspects physiques de la guerre et l’émotion qui s’en dégage. La photo de la pochette représente très bien cet état d’esprit. Les couleurs sombres, nuances de gris, blancs et noirs augmentent l’impression de noirceur et de tourment que tente de dégager l’album. De plus, le titre du disque est écrit sur le côté droit en couleur rouge et il attire l’attention autant par l’ampleur qu’il occupe que par sa couleur. Dans ce contexte, le rouge réfère le sang de la guerre, mais aussi la volonté d’agir et l’action. Ce sont d’ailleurs des termes exploités dans l’album.
Bono, le leadeur de la formation, a mentionné à propos de la pochette «Instead of putting tanks and guns on the cover, we've put a child's face. War can also be a mental thing, an emotional thing between loves. It doesn't have to be a physical thing.» 

Compte tenu de l’explication de Bono trouvez-vous qu’il était justifiable d’utiliser un enfant pour illustrer un album traitant de la guerre? Pensez-vous que c’était simplement une technique sournoise pour vendre plus d’albums ou que le groupe tentait réellement de choquer l’imaginaire en mettant un visage sur les atrocités commises lors de guerres?