vendredi 31 janvier 2014

Pauline Marois dénie toute entente avec la FTQ


Les scandales à la commission Charbonneau ne cessent d’éclater depuis déjà un bon moment. Tout récemment, les médias nous ont révélé une possible entente qui aurait été conclue entre le conjoint de Pauline Marois et la FTQ. La première ministre du parti québécois a bien vite démenti ces affirmations, assurant que les relations établies entre son mari et la FTQ relevaient strictement d’un « partenariat d’affaires ».  Pourtant, un enregistrement accablant impliquant Michel Arseneault, ex-dirigeant de la FTQ-Construction Jean Lavallée et la première ministre du Québec a été entendu à la Commission Charnonneau. Ce dernier faisait référence au « deal » entre le mari de Pauline Marois et son conjoint.

Ce scandale n’est pas le premier à survenir et il m’amène à me questionner sur la société et ses valeurs en général. Nos gouvernements nous demandent d’agir en tout honnêteté, mais je ne crois pas qu’ils nous donnent le meilleur exemple. Il est vrai qu’il doit être, en effet, très tentant pour certaines personnes d’accepter les pots de vins et les privilèges lorsque la situation financière est plus difficile. Mais comment se sent-on en agissant de la sorte? On ne doit pas se sentir particulièrement bien et en accord avec soi-même. Par ailleurs, doit-on accepter toutes les possibilités qui s’offrent à nous dans le cadre de notre travail? Quelles limites sont à ne pas dépasser? Et en vertu de quelles valeurs?

Les noirs, peu d'héros?


Hier, les médias sociaux se sont enflammés contre les propos d'un animateur de Radio x, Éric Duhaime, qui a affirmé en ondes «Je trouve ça plate parce que les noirs ont eu peu de héros. Malheureusement, j’ai l’impression que quand ils ont des héros, ça finit souvent que c’est des zéros» (Ménard, 2014). L'animateur exprimait ainsi son point de vue par rapport aux accusations d'agressions sexuelles auxquelles fait présentement face le boxeur Jean Pascal, et liait implicitement ces accusations à la couleur de sa peau, allant même jusqu’à dire que la situation n’aidait pas celle des noirs, qui n’ont pas beaucoup d’héros selon lui. Il affirmait aussi que même si plusieurs se taisent pour ne pas être accusés de racisme, le fait que Barak Obama soit noir pourrait être lié à l’économie branlante des États-Unis actuellement.

Selon moi, les propos de l’animateur ne soulèvent pas un débat quant à la situation des noirs au Québec, mais nous permettent de nous questionner quant à la liberté d’expression et d’opinion. Exprimer des propos racistes comme ceux de Duhaime dans son salon est une chose, avoir une plateforme publique et se faire écouter par des milliers d’auditeurs en est une autre. Radio X est connue pour ses propos choquants et ses idées arrêtées sur plusieurs débats sociaux, mais selon moi, la station a complètement perdu le contrôle en tenant des propos racistes, peut-être dans le but de choquer les auditeurs. Même si l’animateur est profondément convaincu des idées qu’il avance, elles sont rétrogrades, choquantes et blessantes, non seulement la communauté noire mais également pour l’ensemble du Québec, qui se veut une société moderne et ouverte.

Mais qu’en est-il de la liberté d’expression ? Si l’animateur est vraiment convaincu des propos qu’il avance, a-t-il le droit de les tenir sur la place publique ? Dans le cas contraire, où commence et où s’arrête cette liberté de dire ce qu’on pense ?

Référence :
Ménard Elizabeth (2014). «Radio X Montréal : Karime Ouellet dénonce des propos sur la communauté  noire tenus par Éric Duhaime». Journal de Montréal. [En ligne] http://www.journaldemontreal.com/2014/01/30/radiox-montreal--karim-ouellet-denonce-des-propos-sur-la-communaute-noire-tenus-par-eric-duhaime (Consulté le 31 janvier 2014).

mercredi 29 janvier 2014

Humain vs machine


L’autre jour, je suis tombée sur un extrait radiophonique de l’anthropologue Paul Jorion à la radio de Radio-Canada. Cette entrevue avait comme sujet la robotisation au travail. J’ai été immédiatement interpelée par cette entrevue et j’ai décidé d'en lire plus sur le sujet. 

Les chercheurs de l’Université Harvard ont publié une étude qui affirme que 47% des emplois pourront être remplacés par des machines robotisées ou des ordinateurs et ce, d’ici une vingtaine d'années. Ceci est une réalité à laquelle nous devons faire face. C’est dans une idée d’individualisme que le phénomène de la robotisation est ancrée, et nuit à l’intérêt du capitalisme.

Cependant, selon moi, cette robotisation du travail ne profitera qu’à une seule strate de la société, soit celle des grands investisseurs et actionnaires de ce monde, ceux qui ont déjà tout. Selon cette même étude, le salaire d’un dirigeant est 450 plus élevé que le salaire moyen de ses propres employés.


Sachant que cette robotisation remplacera de la main d’œuvre « humaine », il est impératif d’en comprendre les enjeux, puisque des remplacement humains-machines entraineront l’absence d’emplois, ce qui entrainera une baisse de consommation, qui elle mettra en danger la survie du consommateur, et ainsi de suite.


Et vous, que pensez-vous de cette robotisation?

Succession de choix

Si vous êtes comme moi, vous n’aimez pas les médicaments et vous limitez vos visites chez le médecin aux cas d’extrême urgence. Malgré des siècles de lutte, le corps médical et l’industrie pharmaceutique ne sont pas parvenus à obtenir ma confiance aveugle. Malgré tous leurs diplômes je n’arrive pas à oublier qu’ils sont, tout comme moi, des êtres humains faillibles. Fort heureusement, je n’ai jamais eu à prendre de traitement lourd, je n’ai jamais subi d’intervention, alors la faible confiance que je leur accorde à tous suffit largement : quelques anti-douleurs pour les migraines et des moyens de contraception.

Dans le fond, je ne suis pas contre les médecins et je prendrai mes médicaments si j’avais à en prendre. Il y a des fois où l’on n’a pas le choix de faire confiance. On doit pouvoir compter sur eux, c’est une question de vie ou de mort. Les médecins, les pharmaciens, les chercheurs dans les laboratoires pharmaceutiques et tous ceux qui doivent s’occuper de notre santé ont notre vie entre leurs mains. On ne peut qu’être persuadé que notre santé sera leur priorité et que tous les choix qu’ils prendront iront dans cette direction. C’est un peu comme partout où l’on n’a pas de connaissance particulières, on n’a pas le choix de se fier aux professionnels. Pourtant, ce ne sont que des hommes, on ne peut jamais être certain de leur intégrité.

Je pensais à cela en regardant Dallas Buyers Club la semaine passée. Jusqu'où peuvent aller les entreprises pour accroître leur notoriété et leurs profits ? Ce film nous montre quelque chose qu’on oublie trop souvent : derrière les blouses blanches il y a des êtres humains susceptibles d’être lâches et cupides. Avec ce billet, ce que je veux dire c’est qu’il n’y a personne qui soit exempté de dilemmes. Nous avons tous des choix à faire. Même ceux qui sont habités par des valeurs fortes doivent faire l’effort d’accorder leurs actes et leur pensée. On décide un jour de devenir médecin, on fait de la santé des autres notre priorité (à priori) puis on doit se battre pour désobéir à sa hiérarchie si cela s'avère nécessaire, où on préfère se taire et perdre de son intégrité. C'est pareil pour tous les métiers. 


mardi 28 janvier 2014

La Salle de Nouvelles (v.o The Newsroom), une chaîne d’information « nouveau genre »

Étant une vraie passionnée de séries télé, j’essaie de toujours écouter au moins quelques épisodes d’une série avant de juger que celle-ci ne me plaît pas. Lors de ma première écoute de La Salle de Nouvelles du réalisateur Aaron Sorkin (The Social Network), je suis tombée sous le charme.

Cette télésérie relate l’histoire d’une chaîne d’information en continu de la ville de New York (ACN news) qui après un événement médiatique fâcheux, voit son présentateur vedette, Will McAvoy perdre la face ainsi que le trois-quarts de son équipe de travail. À ce moment, Charlie Skinner, chef de la division d’ACN news engage une vieille collègue et ex-copine de Will, MacKenzie McHale pour relancer la chaîne d’information. MacKenzie, remplie de bonne foi, acceptera le poste à condition d’un changement total de la ligne éditoriale. ACN news deviendra alors un tribunal qui défend les droits publics en montrant toutes les véritables facettes de l’information ainsi qu’un endroit qui dénonce les mensonges politiques. Il est bien entendu que ce changement de capte ne plaira pas aux groupes finançant la chaîne et que plusieurs péripéties s’en suivront.

Ce qui est intéressant dans cette série, c’est que les informations divulguées dans les bulletins de nouvelles sont basées sur des événements qui se sont réellement déroulés. On peut voir ainsi des facettes qui n’avaient jamais été explorées et une nouvelle façon dont la nouvelle aurait pu être traitée. Cette chaîne fictive essaie de traiter les divers sujets d’actualité d’une façon qui est la plus éthique possible, en questionnant, de façon parfois agressive, les divers acteurs politiques et publics. L’essence même de cette série se base sur l’éthique et la rigueur journalistique, mais jusqu’à quel point ceci est-il trop utopique?

Malgré les divers problèmes que cette chaîne rencontre, elle semble toujours bien s’en sortir, mais j’ai peine à croire qu’une chaîne d’information de ce genre pourrait exister dans notre monde actuel, qu’en pensez-vous?

Catherine Théberge

lundi 27 janvier 2014

Dallas buyers club et le dilemme éthique

J'ai récemment visionné le tout dernier film du cinéaste Jean-Marc Vallée, Dallas Buyers Club. L'oeuvre expose divers dilemmes éthiques, principalement un dont j'aimerais vous faire part. Le personnage joué par Jennifer Garner, Eve Saks, est un médecin travaillant dans un hôpital. Cette dernière, sous les directives de son supérieur, soigne des patients atteints du virus du sida à l'aide un nouveau médicament qui est encore à la période du test. Elle observe par contre que les traitements effectués nuisent plutôt à la santé des victimes et n'est en aucun cas bénéfique, quoi qu'ils parviennent à les faire vivre un peu plus longtemps. Puisque le médicament est en période d'essai, son supérieur lui dicte de continuer les démarches et qu'en aucun cas, les sidéens ne doivent cesser la procédure. Eve connaît cependant un homme, Ron Woodrof, lui même victime du VIH, qui voyage un peu partout sur la planète et ramène des substances qui aident réellement les patients. Par contre, ces produits ne sont pas encore autorisés par les États-Unis et donc, en un sens illégaux. Le médecin fait alors face à deux options :

- Elle peut, sous les ordres de son supérieur, fermer les yeux sur les nouveaux traitements et continuer la procédure normale, tout en sachant que le médicament distribué est nocif. Ainsi, elle garde son emploi, mais en quelque sorte est responsable de la mort de certaines personnes. Ce choix est plutôt déontologique.

- Elle a la possibilité d'envoyer les victimes vers Ron Woodrof qui leur donnera des traitements adaptés. Cependant, ils ne sont pas encore autorisés par les États-Unis. Ainsi, elle enfreint un peu la loi, ne respecte pas les directives qu'elle a eu et peut perdre son emploi. Les victimes du sida auront par contre une meilleure qualité de vie.


Et vous, qu'auriez-vous fait?

dimanche 26 janvier 2014

Parfois, il n'y a aucune place à la liberté et au droit de pouvoir choisir...


Dans le cours, nous avons vu que la liberté est au coeur de l'éthique. La liberté a de multiples définitions et il est difficile de bien cerner ce qu'elle est. Le dictionnaire Larousse en propose une qui m'a fait réfléchir : « État de quelqu'un qui n'est pas retenu prisonnier » (en ligne, 2014). Si l'on remonte à l'époque d'Adolf Hitler, auteur de l'une des plus grandes tragédies de ce monde, on peut s'apercevoir que la liberté de milliers de gens a été brîmée et que ces gens, n'ont guère eu de choix à faire...
 
Rapidement, à l'époque d'Adolf Hitler et des Nazis, on retrouve le culte voué à la race aryenne (grande, forte, cheveux blonds et yeux bleus, peau claire et traits droits). Les Nazis considéraient cette race comme supérieure et avaient décidé de tout mettre en oeuvre afin d'éliminer les autres races « impures ». Les Juifs, alors considérés comme une race malsaine, ont subit l'horreur. Adolf Hitler avait mis en place des mesures inhumaines afin d'éliminer les Juifs et toutes autres personnes qui ne cadraient pas dans la pureté aryenne, comme par exemple, les handicapés. Hitler les a fait exécuter, torturer, tuer...Les histoires abominables des chambres à gaz viennent appuyer ma précédente définition. Les Juifs qui ont été capturés, transformés en esclave ou enfermés dans ces chambres étaient prisonniers du régime nazi et ainsi, privés de tous leurs droits et libertés. On ne leur a pas donné de choix : la mort les attendait. Ceux qui ont tenté de se sauver (d'opter pour un choix différent), ont subi le même sort que leurs confrères.
 
Je suis consciente que dans la vie de tous les jours, on a toujours le choix face à un dilemme, mais dans ce cas-ci, il n'y avait vraiment aucune issue pour ces personnes.
 
 
 

mercredi 22 janvier 2014

Où sont les limites de notre vie privée ?


En juin 2013, Edward Snowden, informaticien américain employé de la CIA et de la NSA rend publiques des informations confidentielles détenues par la NSA concernant « la captation des métadonnées des appels téléphoniques aux États-Unis, ainsi que les systèmes d’écoute sur Internet des programmes de surveillance » (Le Monde, 2013 : en ligne). Ces organismes gouvernementaux détiennent donc des milliers de bases de données qui incluent pratiquement tout ce que l’on peut faire dans une journée.  Le jeune homme explique à ce moment qu’il est « prêt à tout sacrifier, car [il] ne peux pas, en conscience, laisser le gouvernement américain détruire la protection de la vie privée, la liberté sur Internet et les libertés de base dans le monde avec la machine de surveillance qu'il est en train de construire » (Berthemet, 2013 : en ligne).

La dimension éthique de ce problème est donc mise de l’avant par ses révélations. La réelle question est de savoir si les opérations effectuées par la CIA et la NSA sont éthiques ou moralement acceptables. Je suis d’avis que non. Bien que ces organismes se défendent en mettant de l’avant la protection des citoyens, je crois que l’écoute et la captation de nos appels téléphoniques et des recherches, courriels, documents consultés sur Internet enfreint le respect de la vie privée des gens. Ces organismes remettent en question la définition de la « vie privée ». Selon moi, les actions posées par Edward Snowden sont tout à fait légitimes, car il importe que les citoyens soient au courant de ce qui est tramé sur eux. Devant ces choix, Snowden s’est retrouvé en situation de dissonance cognitive ; d’un côté, il pouvait divulguer ses informations, d’un autre, il pouvait les garder pour lui, par loyauté pour son employeur. Je crois qu’il a bien choisi et que son choix est très éthique.
Selon vous, avait-il raison de poser ses actions ? 


Sources :

Le Figaro. 2013. « Edward Snowden, l’homme qui fait trembler le gouvernement américain ». Le Figaro. 10 juin 2013. En ligne. http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/10/01003-20130610ARTFIG00394-etats-unis-edward-snowden-un-whistleblower-contre-la-nsa.php. Consulté le 16 janvier 2014.


Le Monde. 2013. « Le FBI aurait accès aux serveurs de Google, Facebook, Microsoft, Yahoo! Et d’autres géants d’Internet ». Le Monde. 7 juin 2013. En ligne. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/07/le-fbi-a-acces-aux-serveurs-des-geants-d-internet_3425810_3222.html. Consulté le 16 janvier 2014.