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mercredi 19 février 2014

Le collège Letendre retire sa réglementation contre le port de signes religieux


Depuis la venue de la Charte des valeurs québécoises, le port de signes religieux dans les établissements publics (étatiques ou non) est de plus en plus critiqué par les tenants de cette charte. Nous avons affaire à un réel débat de société au cœur de l’actualité.

Je suis tombée aujourd’hui sur un article de La Presse, aujourd’hui, lequel portait sur une décision de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse poussant une école secondaire privée à changer un règlement interne. Pour quelle raison? Afin de permettre à une élève de porter son voile en classe.

Voici le contexte. En septembre 2010, le collège Letendre de Laval accueille pour la première fois de son histoire une jeune musulmane voilée. Le collège Letendre est une école secondaire privée entièrement laïque, et ce, depuis sa création. Ne sachant pas quoi faire avec ce cas étant donné la réglementation laïque de l’établissement, la direction a décidé de rencontrer l’élève dont il est question. Après discussion, la direction a pris la décision d’accommoder la jeune fille en lui laissant porter son voile.

Toutefois, même si elle s’est bien intégrée, qu’elle a de bons résultats scolaires et qu’elle a même fait du bénévolat à son école, son hijab dérange la direction. N’ayant pas de réglementation claire permettant le port du voile ou autre signe religieux, la direction a préféré s’opposer à son propre accommodement pour éviter que celui-ci face place à d’autres demandes. « On est une école laïque. Il n'y a aucun symbole religieux entre nos murs » a déclaré le directeur, selon les sources de La Presse. La direction du collège a donc décidé d’adopter un nouveau règlement stipulant l’interdiction de porter des signes religieux ostentatoires à l’intérieur de l’établissement. Or, la mère de l’élève en question a été contactée par le collège afin d’être informée de cette décision. Outrée par ladite décision, la mère de l’élève s’est adressée à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse afin de rectifier la situation. Dérogeant la loi, le règlement a été finalement été retiré par la direction.

Selon vous, la direction a-t-elle bien fait d’envisager un nouveau règlement concernant l’interdiction du port de signes ostentatoires dans l’établissement, et ce, après avoir d’abord permis à l’élève musulmane de l’accommoder? Et comment auriez-vous agit dans le cas du directeur si vous étiez dans sa situation?


Source :

Duchaine, Gabrielle. 2014. La Presse. En ligne. 10 février. http://www.lapresse.ca/actualites/education/201402/09/01-4737163-une-ecole-privee-laique-doit-revoir-son-reglement.php. Consulté le 19 février 2014.

mercredi 3 novembre 2010

Les accommodements religieux dans le réseau scolaire public

Hier, dans Le Devoir, paraissait un article concernant la requête de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) pour mieux baliser la prise de congé religieux des professionnels de l'enseignement, dans la loi 94 sur les accommodements religieux. En effet, dans la Loi sur les normes du travail, il n'y a pas réellement de mention encadrant tous les jours fériés pour les employés des écoles et les enseignants.


Il semble que dans certains établissements scolaires, des professeurs prennent des congés selon ce que leur religion leur indique. En plus d'avoir des congés présent dans la convention collective actuelle, les employés pratiquant un religion autre que le catholicisme se voit octroyé des journées fériées supplémentaires. En 1991, la Commission scolaire de Chambly avait été confrontée à genre de demande. Elle avait refusé d'octroyé congé férié à un enseignant de religion juive qui désirait prendre un congé afin que celui-ci puisse célébrer le Yom kippour. Ce conflit s'est rendu en Cour suprême du Canada et cette dernière trancha en faveur du membre du personnel scolaire. La Commission scolaire s'est faite indiqué que cela était déraisonnable de pas accorder de congé dans ce genre de circonstance.


Les systèmes de valeurs propre au Canada et au Québec pose un problème. D'une part, la loi 94 sur les accommodements raisonnables limite en partie la pratique religieuse au sein des instances publiques et instaure une certaine laïcité dans le réseau des services publics. D'autre part, la Charte de droits et libertés du Canada prône avant tout le multiculturalisme de Pierre Elliot Trudeau, plus précisément la liberté de religion de chaque citoyens.


Une question se pose: est-ce que l'on doit réellement considérer les congés selon la religion du personnel de l'enseignement et laisser le libre-choix de pratique religieuse ou tout simplement garder le cadre des fêtes religieuses chrétiennes de la convention des enseignants et appliquer cette laïcité à l'intérieur du système public québécois?