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lundi 24 mars 2014

Une éthique « élastique » du côté des libéraux ?


Eh oui, un autre article sur la politique québécoise ! Nous sommes en plein dans ce sujet actuellement avec les élections à venir le 7 avril 2014. J’ai lu quelques articles sur La Presse lesquels font fait réfléchir concernant l’éthique des libéraux. Dans ce billet, je parlerai donc du bilan éthique du gouvernement Charest alors qu’il refait surface.

Un article a été publié hier traitant de la Commission Charbonneau. Selon les sources de La Presse, le caucus libéral concernant la tenue d’une commission d’enquête « paraîssait uni, mais derrière les portes closes, des brèches commençaient à apparaître. Même s'ils ont voté 11 fois à l'Assemblée nationale contre la tenue d'une commission d'enquête […] certains libéraux pensaient le contraire » (Journet, 2014 : En ligne). Oppressés par la majorité? Contraints de se conformer aux ordres et opinions de Jean Charest pour ne pas perdre leur emploi? Selon les sources de La Presse, le nombre de libéraux pour la tenue d’une commission d’enquête aurait évolué avec le temps et que ça aurait fait « boule de neige » pour reprendre l’expression qu’a déclaré Monsieur Michel Matte en impromptu de presse lors de la visite de Philippe Couillard dans une cabane à sucre de Portneuf. Ce dernier n’aurait pas dit regretter d’avoir voté contre sa conscience, mais estime que la commission d’enquête aurait pu être tenue plus tôt. Il est tout de même heureux que la commission Charbonneau « soit là parce qu'elle va faire le ménage, et on va se tourner vers le futur » (Journet, 2014 : En ligne).

Selon le chef caquiste François Legault, « il y a une éthique un peu élastique du côté des libéraux » (Journet, 2014 : En ligne). Selon lui, ils étaient prêts à appuyer M. Tomassi et à appuyer le fait que le Québec n’avait pas besoin d’une commission d’enquête alors que le ministre du Travail était au courant  des manigances dans le secteur de la construction. Monsieur a soulevé, selon moi, un point très intéressant concernant l’éthique. D’après lui, Monsieur Matte, candidat libéral dans Portneuf, aurait dû défier Jean Charest publiquement puisqu’il était pour la tenue d’une commission d’enquête et donc contre la position de Jean Charest. Monsieur Legault estime que Monsieur Matte « a manqué de courage de le dire publiquement et de démissionner » (Croteau, 2014 : En ligne).

Vous, si vous aviez étiez dans la situation de Monsieur Matte (et des autres députés pour la tenue d’une commission d’enquête), auriez-vous gardé le silence et suivi la position de votre chef libéral ou auriez-vous dit publiquement votre réelle position (pour) et remis votre démission? Pour ma part, je crois que c’est un enjeu éthique beaucoup trop important que je suis d’accord à 100% avec Monsieur Legault. À la place de Monsieur Matte, je ne crois pas que je vivrais bien et la conscience tranquille si j’avais voté contre une commission d’enquête que les Québécois demandaient tant, et à savoir que le refus de sa tenue était en grande partie pour cacher les magouilles de l’industrie de la construction.

Je suis curieuse de savoir comment vous auriez réagi à la place de Monsieur Matte. Et aussi, que pensez-vous de la formation libérale de Monsieur Philippe Couillard laquelle est composée de 18 anciens ministres du gouvernement Charest?


Sources :


Croteau, Martin. 2014. « Legault presse Couillard de se dissocier du bilan  de merde de Charest ». La Presse. En ligne. 24 mars. http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2014/201403/24/01-4750790-legault-presse-couillard-de-se-dissocier-du-bilan-de-merde-de-charest.php. Consulté le 24 mars 2014.

Journet, Paul. 2014. « Des libéraux réclamaient à Charest une commission d'enquête ». La Presse. En ligne. 23 mars. http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2014/201403/23/01-4750528-des-liberaux-reclamaient-a-charest-une-commission-denquete.php. Consulté le 24 mars 2014.

mercredi 26 février 2014

La couverture médiatique et la « célébrité » des tueurs


Photo : Le Journal de Montréal, en ligne.

J’ai lu deux articles tout récemment qui m’ont permis de me questionner encore une fois sur la couverture médiatique des tueries ou meurtres de masse.

Bien que le rôle des médias soit d’informer les citoyens, car ces derniers ont le droit de savoir puisque nous sommes dans une société démocratique, je crois personnellement qu’il y a toujours certaines limites qui devraient être respectées pour le bien de la société.

Je m’explique. D’abord, je dois avouer que j’ai énormément de misère avec l’emploi du mot « célébrité » ou « célèbre » dans le cas de tueurs en série ou de meurtriers de masse par les journalistes et autres médias. Selon sa définition, le mot « célébrité » se traduit par la grande réputation, la renommée, et ce mot a souvent davantage une connotation positive. Or, je ne sais pas pour vous, mais pour moi donner le titre de célébrité à un tueur en série ou à un meurtrier de masse ne fait que lui apporter ce qu’il souhaitait en commettant son geste, la célébrité, soit qu’on parle de lui (ou d’elle). Bien sûr, quand je dis cela, je parle d’homicide ou de génocide volontaire, planifié. Vous comprenez que je parle de tueurs comme Magnotta ou autres responsables de massacres dans des écoles comme le massacre de Newtown, Dawson, et je ne sais combien d’autres.

Dans des cas comme ceux-ci, les médias ont été très présents et ont couvert ces événements de façon à livrer l’information à la population. Toutefois, le fait de couvrir de tels événements et d’en parler et en parler jusqu’au point où l’événement devienne célèbre en soi donne toute l’attention que le tueur recherche. Même si c’est en mal, on parle de lui. Personnellement, je trouve qu’il devrait y avoir des limites imposées aux médias concernant ce genre de couverture. Toutefois, comme le mentionne Valérie Borde dans son billet sur la tuerie de Newtown, le code de déontologie du Conseil de Presse détient déjà un article à ce sujet : « [Les journalistes] doivent éviter tout sensationnalisme dans le traitement de ces événements et prendre garde de leur accorder un caractère démesuré, sinon amplifié, par rapport à leur degré d’intérêt public. Ils doivent éviter de mettre l’accent sur les aspects morbides, spectaculaires ou sensationnels de ces événements », est-il écrit. Le problème, c’est surtout l’espace que ces événements occupent dans l’actualité. Le fait que certains de ces événements soient couverts en continu rend aux tueurs en série ou de masse la célébrité qu’ils recherchent. Je crois fermement que la couverture médiatique des tueries comme celles survenues dans plusieurs écoles a nécessairement contribué au passage à l’acte d’autres personnes ou va y contribuer, comme ça a probablement été le cas depuis le massacre de l’École polytechnique de Montréal en 1989. Comme le dit si bien Valérie Borde dans son billet, « les médias [devraient] adopter au plus vite un code d’éthique encadrant étroitement la couverture de ces tueries qui, actuellement, ne fait qu’encourager leur multiplication », ce qui exprime très bien ma pensée, et ce que je pense depuis bien longtemps.

Et vous, que pensez-vous du rôle des médias dans la couverture des meurtres de masse? Que pensez-vous de la façon dont les médias traitent ce genre de tragédie? Sensationnalisme ou intérêt public?


Sources :

Borde, Valérie. 2012. « Tuerie de Newtown : faut-il sévir… contre les médias? », dans L’actualité. En ligne. 17 décembre. http://www.lactualite.com/opinions/le-blogue-de-valerie-borde/science-le-blogue-de-valerie-borde/tuerie-de-newtown-faut-il-sevir-contre-les-medias. Consulté le 26 février 2014.
 

Gagné, Marie-Pier. 2014. « Tueuse en série: Devenue meurtrière à 13 ans, elle confesse avoir tué au moins 22 personnes depuis », dans Le Journal de Montréal. En ligne. 16 février. http://www.journaldemontreal.com/2014/02/16/elle-avoue-au-moins-22-meurtres. Consulté le 26 février 2014.

samedi 20 avril 2013

Ma vie pour la tienne: question d'éthique plus que de larmes

Commençons sur une douce note. Parfois, pour le bonheur de l'autre, il faut savoir faire des compromis. Alors voilà. La semaine passée j’en ai fait un. J’ai laissé ma tendre moitié choisir au club vidéo. Probablement assoiffée de récit larmoyant, elle s’est lancée sur la section des drames. 

Le film My Sister’s Keeper (Ma vie pour la tienne en version française), ça vous dis quelque chose ? Pour ma part, ce que j’en avais entendu ne m'allumait guère. 

On y raconte l’histoire de deux parents qui apprennent que leur fille de 2 ans, Kate, est atteinte d’une leucémie. Un docteur leur recommande alors de concevoir un deuxième enfant, qui avec chance sera compatible et pourra donner sang, moelle osseuse et organes au besoin à leur première fille malade. Ils ont donc cet enfant (Anna) et lui font effectivement subir de nombreux dons et transfusions. Cependant, à l’âge de 11 ans, alors que sa soeur a besoin d’un nouveau rein, Anna engage un avocat et poursuit ses parents afin qu’on cesse les procédures médicales sur sa personne et qu’elle puisse décider de son sort elle-même.

Bon, évidemment, l’histoire est un peu difficile à résumer en quelques lignes. Voici donc la bande-annonce, un réalisateur aura peut-être plus de talent de synthèse que moi:

Bon d’abord, je dois avouer que le film m’a finalement bien plu. Moins pleurnichard que prévu, My Sister’s Keeper renferme (surprise !) plusieurs débats éthiques. Chose certaine, il y a toute la question de la procréation dans le but de sauver un autre enfant. 

Est-il admissible de chambouler volontairement une vie avec des opérations invasives (prélèvement de moelle osseuse par exemple) pour en faire bénéficier une autre ? Un parent ne devrait-il pas protéger ses enfants à tout prix ? Il y a quelque chose de révoltant en un sens dans My Sister’s Keeper. Parce que d’un côté, on comprend la détermination des parents de sauver leur fille ainée, mais de l’autre, on se demande jusqu’où utiliseront-ils leur autre fille pour y arriver. Est-il moral d’obliger sa progéniture à s’engager dans de telles procédures médicales, tout en lui mettant sur les épaules la survie de sa propre soeur ? Pour ma part, je crois que c’est inadmissible. On ne peut jouer avec la vie de quiconque, encore moins de ses enfants.

Il y a également dans le film le refus en particulier de la mère d’écouter les demandes de sa filles cadettes concernant les droits sur son propre corps. Est-ce qu’un enfant doit se prononcer sur de telles questions ? C’est une question de maturité, mais dans ce cas précis, avec les lourdes procédures médicales qui s’imposent, on ne peut ignorer la volonté de l’enfant, surtout à 11 ans.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Qui a réellement raison dans cette histoire ?


lundi 10 décembre 2012

[VIDÉO EXCLUSIVE!!!] Le grand-père des trois petits anges EST TRISTOUNET

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Le titre est accrocheur. Un peu trop pour le sujet. C'est voulu. Je me moque des médias. Vous en conviendrez.

La semaine dernière, vous avez certainement entendu la triste nouvelle. Trois enfants d’une même famille retrouvés morts à Drummondville. On n’avait pas encore beaucoup d’information. Mais tout juste après que la nouvelle soit publiée sur le site internet de L’Express (journal local), le Journal de Montréal et La Presse publiait déjà, concernant cette tragédie, de l’information n’ayant été confirmée ni par la police locale, ni par la famille. Au diable l’importance d’informer objectivement, sautons aux conclusions. C’est devenu une habitude.

Là où je veux en venir, c'est ici. Déjà le lendemain, La Presse rendait disponible sur son site une vidéo non éditée de la rencontre d’un de leur journaliste avec le grand père des enfants. Une rencontre dérangeante et pleine d’émotions où le journaliste le bouscule (comprendre que l’homme venait tout juste de perdre ses trois petits enfants) avec des questions qui le poussent à prendre immédiatement position sur les rumeurs qui circulent.

Je vous demande : jusqu’où est-ce que l’on peut aller dans la couverture d’un événement dramatique?

Est-ce que c’est éthique? Est-ce qu’un journaliste devrait entrer dans la vie privée d’une personne? À peine quelques heures après un événement extrêmement troublant? La mettre dans une situation très inconfortable pour espérer en retirer une phrase-choc? Et par-dessous tout, rendre la vidéo de la rencontre publique pour que tous puissent constater son inconfort et les émotions sur son visage? Le public gagne quoi? Disons-le : la vidéo ne nous apprend absolument rien de nouveau sur la situation. On est rendu là? Faire du sensationnalisme est plus important que de respecter la famille endeuillée?

jeudi 6 décembre 2012

Jimmy Kimmel, tu vas trop loin


Étique, morale (appelez ça comme vous voulez), je me fais l’avocat du diable, l’instant d’une publication. Certains d’entre vous auront peut-être regardé le vidéo qui fait l’objet de ce texte. « Jimmy Kimmel Lie Detective ». Dans cette vidéo diffusée à la populaire émission américaine Jimmy Kimmel Live, l’animateur joue le rôle d’un faux détective. Accompagné de la « Truth Fairy », en traduction libre la Féeritée, il passe de jeunes enfants au (faux) détecteur de mensonges. Certains diront que c’est humoristique, certains diront que c’est arrangé, moi je dis que c’est déplacé. Un adulte prend avantage de jeunes enfants qui ne veulent pas mentir.

Le principe de son exercice est simple, il fait dire ce qu’il veut à des enfants en utilisant un faux détecteur de mensonges qui émet des sons sur commande. Il peut donc faire croire à l’enfant que ce qu’il vient de dire est faux en appuyant sur un bouton qui déclenche un son. L’enfant, sans se poser de question, change sa réponse pour ne pas « mentir ». Jimmy Kimmel abuse de son statut d’animateur pour exploiter la naïveté de jeunes enfants. En faisant ça, il démontre qu’en faisant preuve d’un peu de détermination, on peut soutirer n’importe quelle information d’un enfant. Est-ce un exemple à donner? Est-ce le genre de pratiques qui doivent être encouragées?

Difficile de ne pas voir le problème éthique évident. Un adulte utilise son rôle d’autorité pour faire dire ce qu’il veut à des enfants. Il envoie un message chargé de sens à ses nombreux auditeurs. Certains pourraient y voir une occasion d’utiliser ce moyen à leur avantage. On ne devrait pas tolérer de telles pratiques dans une émission qui rejoint un si grand public.

Pour en ajouter, je vous invite à regarder les autres vidéos de la chaine « Jimmy Kimmel Live » pour vous rendre compte qu’il perpétue ce genre de pratiques. À plusieurs reprises, il invite des adultes à jouer des tours à leurs enfants et à filmer leur réaction. Ces enfants se retrouvent ridiculisés sur un réseau national. Est-ce bon pour l’estime de ces enfants?

J’aimerais bien vous entendre sur le sujet. Quelle serait votre réaction si Marc Labrèche avait fait la même chose à son émission « La fin du monde est à 7 h » et que vos parents vous avaient filmé? Vous sentiriez-vous ridiculisé?

samedi 1 octobre 2011

Au nom de la liberté

Je ne serai pas très original, mais j'aimerais vous parler d'un film qui, pour moi, est un bel exemple de la force d'un idéal moral. Ce film en est un autre sur l'apartheid en Afrique du Sud : De feu et de sang (Catch a Fire).



Le film raconte l'histoire de Patrick Chamusso, un noir sud-africain bien normal qui est accusé d'un attentat qu'il n'a pas commis. Le policier blanc Nic Vos (Tim Robbins) prend tous les moyens inimaginables (menacer la femme de Chamusso) pour le faire avouer. Reconnu enfin innocent, il décide de tout quitter pour lutter contre le système d'apartheid sud-africain blanc en devenant un terroriste. Cependant, la tentative de sabotage de Chamusso échoue et le policier blanc Nic Vos (Tim Robbins) l'arrête.

Chamusso est emprisonné et ne sera libérer qu'avec la fin de l'apartheid. Alors, l'idée de Chamusso est clair : tuer Vos pour tous les dommages qu'il a fait dans la vie de Chamusso. Il arrive à retrouver le policier et est si près de lui que le meurtre n'aurait été qu'une formalité. Cependant, en se rappelant du message de réconciliation de Nelson Mandela et pour ne pas se faire du mal à lui-même, Chamusso s'en va et ne fait pas le geste. Ce film est un bel exemple de la force d'un idéal moral.

mercredi 20 avril 2011

Loto-Québec: le problème éthique

J'utilise le blog ici présent pour dénoncer un problème éthique flagrant à mes yeux. Selon moi, la société d'État Loto-Québec ne devrait pas avoir le droit de faire de la publicité sous n'importe quelle forme.

La mission de Loto-Québec consiste à « gérer l'offre de jeux de hasard et d'argent de façon responsable en favorisant l'ordre, la mesure et l'intérêt de la collectivité québécoise. » (En ligne) Dans son site Internet, cet annonceur dicte les valeurs qui sont supposées représenter ses activités. Dans cette liste, je lis « la responsabilité sociale ». C'est bien vrai, Loto-Québec, dont l'actionnaire est nul autre que le gouvernement du Québec lui-même, offre plusieurs services d'aide en soin du jeu compulsif. Ce qui pose un grave problème éthique, c'est que Loto-Québec crée lui-même ce phénomène qui rend la société et ses citoyens « malades ». Le gouvernement contrevient donc à l'une de ses respondabilités fondamentales. soit le bien commun de sa population. Il préfère davantage se soucier de son objectif commercial et satisfaire quelques usagers avec des gros lots au profit des centaines de milliers d'autres.

Étant donné l'existence du phénomène du jeu pathologique, je constate que Loto-Québec viole l'article 10 du Code canadien des normes de la publicité. Cet article stipule que « les publicités ne doivent pas témoigner d'indiffrence à l'égard de la sécurité du public, ne présenter des situations de nature à encourager des pratiques inappropriées, imprudentes ou dangereuses, surtout lorsqu'elles illustrent des produits d'usage normal. » (Conseil des Normes de la Publicité, 2001: 5) Malheureusement, dans toutes ses publicités, Loto-Québec montre des personnes heureuses qui encouragent le jeu.

Même s'il se défend d'exploiter les citoyens par l'investissement et la commandite d'évènements de l'industrie du divertissement comme Les feux Loto-Québec ou la scène Loto-Québec Juste pour rire, la société d'État ne veut que se montrer et associer son nom à la grandeur du Québec. Bien que la loterie soit réservée pour les personnes adultes, Loto-Québec ne se cache pas et prépare les jeunes à gratter, car ceux-ci représente les futurs acheteurs. Nous pouvons même le constater dans l'une de leur publicité. Cette publicité télévisuelle a été crée par l'agence Bos en 2007 pour le lancement de la nouvelle loterie instantannée YUM. (http://www.infopresse.com/visuel.aspx?id=20317&idimg=1)

Le YUM est un jeu de société datant de 1960, mais qui ne cesse de ce renouvveler. Bien que ce jeu de table soit pour les 8 à 98 ans, la publicité a été faite en animation et ressemble fortement à une émission pour enfant. Pourtant, le Code canadien des normes de la publicité démontre clairement qu'en vertu de l'article 14 « les produits dont la vente aux mineurs est défendue ne doivent pas être annoncés de manière à être particulièrement attrayants aux personnes qui n'ont pas encore atteint l'âge adulte légal. » (Conseil des Normes de la Publicité, 2001: 5) Donc même si Loto-Québec ne visait pas les enfants, il a eu légalement tort de faire cette publicité.

Êtes-vous du même avis que moi ou pensez-vous que c'est normal et éthique?

Bibliographie

Fondation canadienne de la publicité. Conseil des Normes de la Publicité. 1991. Code canadien des normes de la publicité. Montréal: Conseil des Normes de la publicité, 14 p.

Loto-Québec. Loto-Québec: une société dynamique. [En ligne] URL: http://lotoquebec.com/corporatif/nav/a-propos-de-loto-quebec/mission Consulté le 18 avril 2011.

mercredi 15 décembre 2010

ABC, l'alphabet de la réussite...


Depuis l'entrée à l'Université, je suis persuadé que chacun d'entre vous tente d'obtenir d'excellentes notes.


Cela est tout à fait normal de vouloir se surpasser dans son domaine d'études.


Je me souviens à mon arrivée en communication publique, tout fraichement sorti du cégep j'ignorais tout des notations en lettres. J'ai vite réalisé toute l'importance qui entoure le fameux A+.


Cette fameuse lettre qui, selon notre chère université, est un signe d'excellence et de succès.

« Que l'élève a bien saisi l'ensemble du cours »


Mon point de vue ?


Oui, un A+ peut signifier du succès...


Pensons maintenant à tous les autres qui obtiendront les autres lettres de cet alphabet tant convoité.


Des B, C et des D.

Ils sont alors considérés comme ayant de bons, de moyens et de passables résultats académiques.


Ceux qui ont des C et D devraient-ils quitter l'Université...


Rectification :


Ma dernière phrase était entièrement une exagération pure et simple.


Cela serait une sottise que ceux ayant des B, C et D quittent pour ces raisons.


Ce que je blâme ici, c'est toute la pression reliée à l'université qui nous pèse sur le dos.


Avoir de bonnes notes

Exceller dans son domaine

Avoir un esprit critique développé

Avoir une moyenne cumulative excellente


Et

surtout

soyez PARFAIT !


Il se peut que vous ne soyez pas du tout du même avis que moi. Chacun ne perçoit pas les mêmes choses de la même façon.


Pour ma part, une fin de session constitue une période stressante et difficile.


Je crois que nous avons tous peur à un moment donné de ne pas avoir nos A+ tant espérés...


Pourquoi doit-on se rendre malheureux pour une lettre ?


Je reconnais avoir été choqué d'avoir obtenu un A plutôt qu'un A+ pour un cours.


Est-ce un caprice d'universitaire ?


Pourtant, je voulais et je méritais ce A+...


On dirait que cela devient une obsession de la perfection...



Je comprends parfaitement que des examens et des travaux sont les moyens parfaits pour évaluer les connaissances d'une personne afin que celle-ci puisse obtenir son diplôme.


Ce qui me choque, c'est que je connais plusieurs gens qui vont obtenir des résultats supérieurs aux autres sans avoir mis le moindre effort. Alors que certains n'auront pas un résultat jugé adéquat, malgré leur effort incroyable.


Personnellement, je ne crois pas qu'un examen à choix multiples est un moyen impeccable pour tenter d'évaluer les connaissances des étudiants. Des personnes peuvent étudiées la veille et obtenir des résultats excellents et d'autres vont obtenir des résultats moyens. Même si ceux-ci ont étudiés depuis plusieurs jours.


Des examens à développement sont, selon moi, un moyen que les chances de tous soient égales.


C'est maintenant à vous de vous exprimer !


Que pensez-vous de tout ça ?



mardi 14 décembre 2010

Éthique Vidéo!


Bonjour!

Voici les liens d'aide sur YouTube qui expliquent comment exporter vos vidéos dans un format ADÉQUAT!

Je sais que c'est tard, mais encore ce matin, on m'a demandé de l'aide!

Bonne journée!

À demain au cours! :D

Luis!

dimanche 7 novembre 2010

La propagande nazie ou "The Ghetto. Plan d'ensemble. Scène 4, prise 3. Action!"

Bon matin!

Pas encore réveillé? J'espère que vous allez bien!

Sur Twitter, il y a 43 secondes, j'ai trouvé dans mon fil de nouvelles (désolé les journalistes!) un microbillet qui traitait des documentaires nazis! Il s'agissait d'un RT d'un article du Devoir!

Concrètement, vous n'êtes pas sans savoir que les Nazis tournaient des documentaires... Une bobine de film a été retrouvée où l'on voit des prises de vues alternatives de plans d'un documentaire connu jusqu'à maintenant sous le nom The Gettho.

On en apprend un peu plus chaque jour à propos des actes inhumains des Nazis. En plus de montrer ces horreurs dans des films de propagande, on apprend aujourd'hui que ces films étaient en quelque sorte... scénarisés?

Pour ma part, j'ai toujours été d'avis que la réalité correspondant au mot documentaire n'existait pas et n'a JAMAIS existé! Le style documentaire est une utopie intellectuelle que l'on peut clore en se posant la question suivante : "Qui filme?" Un humain? Donc... oubliez l'objectivité! On peut toutefois discuter d'une volonté d'aller vers une objectivité, toutefois inatteignable! Si vous n'êtes pas convaincu, je vous propose de visionner Terre sans pain de Luis Bunuel!

À partir de ce constat, je crois que c'est là que l'on peut saisir toute l'horreur et toute l'inhumanité des Nazis... Kubrick était réputé pour ses centaines de prises d'un même plan, mais il s'agissait de fiction... Pas de misère humaine réelle! En tant qu'être humain, c'est difficile de visionner une seule fois un documentaire tel que Shoah, film qui présente pendant 9h 1/2 des témoignages de survivants...

Comment est-ce humainement tolérable de participer à un tournage tel que The Gettho? Comment est-ce possible de scander: "Coupé! C'est bon! On la reprend, mais dans cet angle-là!" Comment faire preuve d'une telle capacité de détachement!?!

C'est exactement ce genre de réflexions qui me viennent à l'esprit lorsque j'ai visionné Shoah ou la bande-annonce du documentaire de Yael Hersonski... Cette année, A Film Unfinished a remporté le World Cinema Documentary Film Editing Award au Sundance Festival.

jeudi 21 octobre 2010

«C'est qui, maman, le monsieur tout poilu qui porte un soutien-gorge orange?»

Jusqu'où doit on aller au nom de l'éternelle phrase ''Le public a le droit de savoir'' ? Audrey a déjà abordé le sujet de l'Ex-Colonel Williams , cependant, je trouve important de revenir sur un aspect plus particulier de la couverture médiatique de l'affaire.

C'est en lisant la chronique de la blogueuse Nathalie Petrowski et le questionnement amené par Michelle McQuigge sur Cyberpresse que j'en suis venue à me questionner sur le sujet. Est-ce que l'on doit, au nom de cette sacro-sainte notion d'intérêt public (et aussi, d'intérêt du public, comme l'a judicieusement mentionné Catherine), montrer des photos d'un déviant sexuel violent, meutrier (et à tendance pédophile qui plus est) en soutien-gorge fushia à des heures de grande écoute ? Je ne parle pas seulement de publier ces photos dans les pages intérieures des journaux, ou de les montrer au bulletin de 22h à la télévison, mais plutôt de manger mon spaghetti à 17h accompagnée par les photos HD dégoûtantes de ce monsieur sur la TV plasma de la cuisine. Oui, on aurait pu fermer la télévision, cependant, que ce soit LCN, TVA, RC ou une autre chaîne d'information, tous les passent en boucle, et nous, et bien ça fait partie de la routine familiale d'écouter et de commenter les nouvelles en mangeant notre spaghetti.

Dans ma famille, nous avons tous plus de 18 ans, et bien que les photos nous ont choqués, nous avons pu passer par dessus. Cependant, imaginez les jeunes enfants qui ont les yeux rivés sur la télévision. À cet âge, on pose beaucoup de questions, on a peur facilement et je ne crois pas que ce soit le genre de photos auxquels les enfants devraient être exposés. Certains films, et certaines émissions qui présentent du matériel explicite ne sont pas présentés à certaines heures, ou à tout le moins sont accompagnés d'un encart avant la présentation «pour un public averti», et je crois que cela devrait être le cas pour ce genre de récit.

Comme le dit Yves Boisvert, chroniqueur pour La Presse « le public en général a le droit - s'il le veut - d'être informé des faits qui justifient les sentences des tribunaux. Il a aussi le droit - s'il le veut - d'observer les profondeurs les plus noires de l'âme humaine. Les archives des tribunaux sont un catalogue des horreurs et des souffrances humaines. Libre à chaque adulte d'y entrer ou non pour les contempler.» Je suis tout à fait d'accord, et je crois que chacun devrait être libre de consulter ces images s'il le désire. Cependant, d'imposer des images choquantes comme celles de l'Ex-Colonel en sous-vêtement à des heures où le jeune public est à coup sûr devant la télévision, est selon moi un manque de tact, et surtout un manque d'éthique, flagrant.

Il est possible de ne pas écouter lorsqu'un reporter énumère des crimes avec des détails sordides, et il est possible de ne pas lire un article qui nous dégoûte, mais comment éviter une image choquante qui nous est imposée à la télévision, ou encore sur la une de certains journaux ? Nous pouvons fermer les yeux, mais le temps de soustraire l'enfant à ces images, et elles sont déjà imprégnées dans sa rétine...