mercredi 30 novembre 2011

Hell.com

Avez-vous lu le livre Hell.com de Patrick Sénécal paru en 2009 ? Il s’agit de l’histoire de M. Saul, un homme puissant au Québec. Il a tout pour lui. Une rencontre avec Martin Charron changera sa vie. Cet homme le poussera à devenir membre du site web Hell.com, où tout y est possible. Comment refuser ? « Sachez que l'enfer est partout et qu'il accueille deux classes de résidents: les démons et les damnés. La grande majorité des humains font partie de la seconde classe; seuls les privilégiés comme [Daniel Saul] appartiennent à la première. Et en enfer, les démons ont tous les droits. » (Librairie Pantoute, 2009)
Sexe, violence gratuite envers les itinérants, torture, on y voit de toutes les couleurs dans ce livre ! M. Saul a malheureusement oublié qu’on ne monte jamais aux enfers, mais bien qu’on y descend et qu’il est difficile de s’en sortir.

Ce qui me tracasse, c’est que l’auteur du livre, M. Sénécal, ne doit pas tout inventer. Selon moi, il y a des endroits sur la terre où des gens se croient tout permis… C’est désolant ! Est-ce que le fait d’avoir de l’argent, du pouvoir, nous donne le droit d’agir ainsi ? Qu’en pensez-vous ? Bref, je vous conseille ce livre, il vous fera réfléchir sur notre société.

Source

Librairie Pantoute. 2009. « Hell.com ». En ligne. URL : http://www.librairiepantoute.com/livre.asp?id=isdugisdobfbwjuab&/hell-com/patrick- senecal/9782896150434 . Consulté le 30 novembre 2011.

Mon Topo

La présentation de l'équipe ayant travaillé sur le journalisme citoyen m'a inspiré pour la rédaction de ce message.

Nous sommes dans une ère où il y a une surabondance de l'information. Les médias sont saturés et la place pour la «vraie» nouvelle est de plus en plus rare. Comme nous l'avons vu dans nos cours de Relation publique, lorsque nous avons une nouvelle a publier, il faut choisir le bon moment si on ne veut pas passer inaperçu.

J'aime bien le principe que dans une société démocratique, nous avons tous droit à une opinion et nous avons la chance de s'exprimer.

Toutefois, la section «Mon Topo» de TVA m'exaspère un peu. Je ne fais pas partie de ceux qui sont Anti-TVA, loin de là. Le problème selon moi, est la place qu'on accorde à des nouvelles qui finalement n'en sont pas. L'information présentée dans Mon Topo est selon moi trop futile. Nous n'avons pas besoin de voir que Jean, de Boucherville a un pied d'eau dans son sous-sol suite à de fortes pluies. Lors des inondations en Montérégie, les citoyens filmaient les poissons qui nageaient dans leurs entrées ou dans leurs maisons puis TVA présentait les images aux nouvelles de 18h et 22h.
J'ai de la difficultée à accepter le fait qu'on manque de place pour diffuser les nouvelles d'intérêt publique et qu'on passe 2 minutes à faire parler des citoyens qui n'ont pas toujours du contenu pertinent. Faisons la nuance, parfois, les interventions sont très pertinentes et intéressantes, mais il devrait y avoir une meilleure selection de l'information.

La semaine dernière, en zappant, j'ai tombé sur «Les auditions de Star académie en prolongation». Il y avait 2 animateurs, IPAD à la main, qui lisaient littéralement le fil Twitter pendant une bonne partie de l'émission. Les auditeurs répondaient à la question suivante : Que faites-vous en écoutant Star Académie en prolongation ? Alors là, on pouvait savoir qu'en pyjamas, pantoufles aux pieds et tisane à la main, Jocelyne de Sainte-Foy relaxait en écoutant Star Académie. Est-ce pertinent ? J'en doute.

Pour donner un dernier exemple, à Musique plus, on diffuse souvent le fil Twitter pendant l'émission. En mon avis, avec cette pratique , le contenu n'a aucune valeur ajoutée.

Est-ce que ce serait une mauvaise utilisation des réseaux sociaux? Peut-être.


mardi 29 novembre 2011

L’industrie du ruban rose


Je viens tout juste de visionner la bande-annonce d’un documentaire qui verra le jour sur grand écran en 2012. Ce film concerne l’industrie du ruban rose, symbole international de la sensibilisation au cancer du sein. On laisse entendre que l’argent amassé lors des campagnes de financement ne sert peut-être pas réellement à ce à quoi elle devrait servir. « Si les gens savaient ce qui se passe, ils seraient furieux », mentionne-t-on dans la bande-annonce. Le célèbre ruban rose sert-il simplement à faire des profits ? Bref, je suis bien curieuse de visionner éventuellement ce documentaire.

Vous pouvez regarder la bande-annonce du film « L’industrie du ruban rose » en cliquant sur le lien suivant: 

« Accroc à la démocratie »

Je considère que nos gouvernements actuels s’opposent à certains droits fondamentaux de notre société : la démocratie. Je remarque cela autant au palier fédéral qu’au palier provincial. En fait, je me questionne à savoir comment est-ce concevable que le Premier Ministre du Québec Monsieur Jean Charest ait, à lui seul, pu tenir tête à toute une population en refusant à maintes reprises la tenue d’une commission d’enquête publique dans l’industrie de la construction? Ce sont des millions de dollars des contributions des Québécois qui disparaissent, nous avons le droit à l’information et à des justifications. Élu par les députés de son compté, le Premier Ministre du Québec a, comme nous l'avons vu cette année, un énorme pouvoir. De son côté, depuis qu’il est majoritaire, Stephen Harper et sa clique ne semblent pas se soucier de l’opinion de la population. C’est bien ce qu’on peut en conclure avec le projet C-10 qui vise à renforcer le code criminel. Même si plusieurs citoyens et politiciens étaient méfiants envers le projet, cela ne semblait pas influencer le Parti conservateur. Parce qu’une majorité de la population canadienne a voté pour son parti, il considère que c’est idéaux sont partagés par l’ensemble de la société. Ce qui est totalement faux! J’ai d’ailleurs été outrée d’apprendre, par biais d’un témoignage d’un employé du gouvernement fédéral, qu’un code d’éthique bien particulier est en vigueur depuis la l’élection de Stephen Harper. Ce code stipule qu’il est interdit de critiquer ouvertement le gouvernement Conservateur, et ce, sous peine de congédiement. Je suis la seule à y voir une totale absurdité? C’est d’ailleurs la pertinence d’avoir d’une part ceux que l’on nomme « les élus » et d’autre part « la fonction publique ». Nous ne vivons pas dans une dictature, un fonctionnaire au fédéral devrait avoir le droit de s’exprimer librement sans être menacé de perdre son travail.

MARIN, Stéphanie. « Harper doit faire un compromis sur le projet de loi omnibus C-10 sur le crime », Cyberpresse. [En ligne] URL : http://.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201111/17/01-4468946-harper-doit-faire-un-compromis-sur-le-projet-de-loi-omnibus-c-10-sur-le-crime.php. Consulté le 28 novembre 2011

« Les conservateurs forcés de desserrer leur bâillon sur le projet de loi C-10 », Radio-Canada. [En ligne] URL :http:// radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/11/17/005-c-10-omnibus-baillon-npd-comite.shtml. Consulté le 28 novembre 2011

Un livre qui tue

« Aux États-Unis, à la suite du décès de plusieurs enfants dont les parents avaient lu l’ouvrage d’un pasteur sur l’éducation, la polémique a éclaté sur un livre qui prône de violents châtiments. » (1)

Le livre en question, « How to train up a child », a été écrit en 1994 par le pasteur Michael Pearl et sa femme Debi. Le couple y décrit la méthode qu'il considère idéale pour élever les enfants. Le problème, c'est que l'ouvrage prône à cet effet des pratiques assez brutales. On peut par exemple y trouver des conseils sur comment et avec quels objets frapper son enfant.

« You may have strong feelings that prevent you from spanking your child, but it is ignorance to claim that love is your motive. The God who made little children, and therefore knows what is best for them, has provided them parents to employ the rod in training up their children. » (2)

On voit que pour les auteurs, et ainsi certains chrétiens, la méthode serait issue de la Bible. Si beaucoup considèrent ce livre comme épouvantable, pour d'autres, c'est en fait un vrai guide. En allant d'ailleurs lire les commentaires laisssé à son propos sur Amazon, j'ai pu voir que plusieurs personnes l'avaient encore recommandé il y a peu. Sauf que 3 enfants sont récemment morts des suites de mauvais traitrements par leurs parents... qui possédaient et avaient lu le fameux livre.

Alors je vous demande : Pensez-vous qu'un tel livre devrait encore être en circulation ? Ne trouvez-vous pas cela choquant à notre époque ?

Pour en avoir lu certains passages, il serait certes faux de dire que les conseils de Michael et Debi encouragent à affliger aux enfants des traitements violents ou menant en tant que tel à la mort. Mais ce sont des portes ouvertes à la dérive... Alors peut-être que mis dans les mains de parents intelligents, ce livre ne serait pas si mauvais. Mais il est impossible de contrôler dans les mains de qui de il peut tomber, et je trouve de toute façon la plupart pratiques qu'il préconise vraiment rudes, et surtout potentiellement dangereuses pour la santé tant physique que psychologique des enfants.


Sources :

L'article original en anglais

(1) http://www.courrierinternational.com/article/2011/11/25/un-livre-qui-tue
(2) http://theologica.ning.com/profiles/blogs/to-train-up-a-child-an

Gandhi : l’un des meilleurs films éthiques de tout les temps

Dans le cadre du cours d’Éthique, je suis heureuse d’avoir pu travailler sur cet homme connu à travers le monde sous le nom de Mahatma Gandhi. J’ai regardé le film sur sa vie réalisé par Richard Attenborough datant de 1982. Pour la conscience personnelle, je crois que cette production cinématographique s’avère une source d’inspiration pour tous. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant de le retrouver parmi les dix meilleurs films américains en éthique.

Personnellement j’ai l’impression que trop souvent, lorsqu’il s’agit de personnalités mondiales à ce point marquantes, on croit faussement les connaître. Certes, il est vrai que je connaissais les grandes lignes de la vie de Gandhi. Mais cette réflexion m’a poussé à comprendre que cet homme est bien plus qu’un révolutionnaire, il est le symbole universel de la recherche de liberté. Lorsqu’on lui disait de se taire, il affirmait encore plus ses convictions. Même sous les coups des oppresseurs anglais, il ripostait avec bien plus de puissance grâce à la force de la non violence.

Il a redonné la confiance et la fierté aux Indiens. À l’aide de sa célèbre Marche du sel, il a fait comprendre à son peuple que le sel leur appartenait et qu’il n’était en aucun cas la propriété du colonisateur. Il leur a aussi inculqué l’importance de consommer et de produire local pour l’économie de l’Inde. En ce sens, grâce à l’intervention de Gandhi, les Indiens ont recommencé à tisser et n’ont plus acheter les vêtements en provenance de l’Angleterre. Ils ont compris les répercussions que ces simples actions octroyaient sur leur nation toute entière.

Son image restera à jamais celle de l'un des plus grands hommes que la Terre est connue. Aucun homme n'a eu autant d'autorité et d'influence sur un peuple aussi vaste que celui des Indes. Gandhi parlait aux gens peu importe leur statut avec la plus grande simplicité qui soit. Le secret de cet homme, c'est qu'il parlait avec son cœur. Il exposait dans ses discours teintés de force et de conviction, de grandes vérités éternelles qui touchaient directement le cœur des gens. Il serait difficile d’imaginer un autre homme sans titre, sans fonction officielle, capable de réaliser de telles choses. Qu’il s’agisse, d’arrêter, par la seule menace de son jeûne, des conflits religieux ou même d’amener les adversaires les plus grands à signer des traités de paix.

Son souvenir continue d'animer son peuple et restera à jamais gravé dans la mémoire de tous. Souhaitons seulement que la grande leçon d'unité et de patriotisme qu'il a donnée s'impose de plus en plus dans le cœur des hommes du monde entier.

Conflit d’intérêts ou non ?

La Coalition priorité cancer, dont le but est d’avoir une meilleure coordination de la lutte contre le cancer au Québec, est grandement financé par les sociétés pharmaceutiques (60% de son financement). Toutefois, la Coalition affirme qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts, bien que Québec s’interroge sur son éthique. Sur le site Internet de la Coalition priorité cancer, on assure qu’ « au-delà des méthodes de financement, la Coalition est pleinement autonome au niveau décisionnel et aucune passerelle ne la relie à toute compagnie pharmaceutique ». Bref, considérez-vous que c’est un conflit d’intérêts ou simplement une apparence de conflit d’intérêts ?

Sources :


Le droit au suicide assisté


En écoutant le téléjournal 22h hier soir, le 28 novembre, sur les ondes de Radio-Canada, j’ai visionné un reportage concernant le débat sur le suicide assisté. Évidemment, le débat autour de cette question est présent depuis de nombreuses années, puisque le suicide assisté est considéré comme étant un crime au Canada selon le Code criminel.

Le reportage présente Ginette Leblanc, une dame atteinte de sclérose latérale amyotrophique, une maladie dégénérative qui est incurable. Elle souffre depuis quatre ans ; elle est constamment épuisée, elle endure des douleurs musculaires ainsi que neurologiques et elle perd beaucoup d’énergie à faire de petits gestes très simples. Évidemment, elle souhaite avoir recours au suicide assisté, non pas seulement dans le but d’alléger la souffrance, mais surtout pour préserver sa dignité.

Les sondages sur le sujet dévoilent qu'entre 70 et 80 % des Canadiens et des Québécois appuient le droit au suicide assisté. Qu’en est-il de vous ?

lundi 28 novembre 2011

La mort le matin

Jeudi le 24 novembre dernier, j'ai, comme tout les matins, ouvert le Journal de Québec en déjeunant. Mes parents le reçoivent depuis de nombreuses années et, même si je n'apprécie pas toujours la façon dont ils font du journalisme, ça rapporte quand même l'actualité. Donc, je lisais le journal quand j'ai vu l'article relatant la mort de Salvatore Montagna, ce mafioso abattu de façon criminelle à Charlemagne. Ce qu'il y a de non-éthique pour moi dans tout ça? La photo montrait deux policiers affairés autour du cadavre de l'homme. Spontanément, ça me semblait tellement inapproprié de mettre la photo d'une scène de crime, d'un homme mort il y a seulement quelques heures, dans le journal! 


J'ai ensuite regardé sur lapresse.ca, pour voir avec quel angle le sujet avait-il été traité dans les autres quotidiens. Et bien, quelle ne fut pas ma surprise de voir que La Presse avait une photo encore pire, qui montrait l'homme étendu sur le dos, avec des traces de sang dans la neige. 
Les journalistes n'ont-ils aucune limite au niveau des photos qu'ils peuvent publier? Ne sont-ils pas tenus de respecter la famille, le corps de la victime...? Je reste sans mot face à cela. Pour moi, c'est impensable de mettre des horreurs en image dans le journal, que des milliers de gens lisent le matin. 
Aussi criminel cet homme a-t-il été, est-ce que sa famille mérite de voir cela étaler dans les médias ? Est-ce un cas d'éthique journalistique? Ça me rappelle drôlement le cas Kadhafi, dont le corps avait été mis dans la rue, parmi les citoyens...  


Sources : 


CAMERON, Daphné. La Presse. Mafioso abattu à Charlemagne. Publié le 24 novembre 2011. En ligne. URL:  http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201111/24/01-4471222-mafia-un-aspirant-parrain-abattu-a-charlemagne.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1. Consulté le 24 novembre 2011. 


RENAUD, Daniel. Journal de Québec. ''Le Dauphin du Parrain abattu''. Publié le 24 novembre 2011. En ligne. URL: http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec /actualites/faitsdiversetjudiciaires/archives/2011/11/20111124-115620.html. Consulté le 24 novembre 2011. 

Donner une chance au coureur?

Je présente ici un sujet pour lequel mon opinion est assez partagée. Il s’agit des programmes de réhabilitation des ex-prisonniers. Effectivement, il semblerait que Québec veut obliger le dévoilement des antécédents judiciaires de chaque employé des résidences privés pour aînés. Mentionnons que l’ancien motard, Pierre Provencher, qui a passé 10 ans derrière les barreaux, accusé de trafic de drogue, complot pour meurtre et gangstérisme, a été concierge à la demeure pour personnes âgées, Marie-Clothilde situé à Joliette. Celui-ci y travaillait depuis sa sortie de prison, il y a de cela un an et demi.


Malgré son passé trouble, où il a entretenu des liens directs avec «Mom» Boucher, à l’époque, chef des Hells Angels au Québec, ces employeurs ne se sont pas informés de son passé et lui ont accordé toute leur confiance. Cependant, « l'embauche qui a soulevé beaucoup de questions, autant sur la sécurité des personnes âgées que sur la réhabilitation des ex-prisonniers, a fait des vagues jusqu'au bureau de la ministre responsable de la certification des résidences, Dominique Vien. » (J.E, 2011 : En ligne) Malheureusement ou heureusement, une semaine suivant l’appel de J.E. au bureau de cette même ministre, la directrice de cette résidence de Lanaudière, les a informés de la démission de cet ancien membre des Rockers.


Étonnamment, depuis que M. Provencher a quitté, les employés et résidants souhaitent son retour. Alors, que faut-il faire? Pour ma part, je trouve important de protéger ces gens âgés contre toute chose qui pourrait s’avérer dangereuse. Par contre, cet homme représente-t-il réellement une menace? Comme le dit si bien cet homme, qui a réagi à ce reportage : « cet individu n'a certes pas été un ange, mais à quoi servent nos programmes de réhabilitation si on ne donne pas la chance au coureur? » (J.E, 2011 : En ligne)


D’autre part, je dresse un parallèle avec ma mère qui possède une garderie en milieu familial. Je dois dire que moi et tous les membres de ma famille ne devons en aucun cas avoir d’antécédents judiciaires pour demeurer à la maison. Je comprends pertinemment cette démarche, et heureusement, aucun de nous n’a été accusé de meurtre (haha). Bref, bien que je sois en faveur de la réinsertion sociale des prisonniers, je ne crois pas que les parents de ses enfants aimeraient que ma mère ait un ancien motard comme associé. Bref, où est cette limite à ne pas franchir?


Source :


J.E. 2011. Ex-motard et résidence pour personnes âgées. [En ligne] URL : http://tva.canoe.ca/emissions/je/reportages/135731.html. Consulté le 28 novembre 2011


Marie-Eve Denis Banville

dimanche 27 novembre 2011

Un honneur militaire à la facture salée

Le gouvernement conservateur a mis le paquet hier, et c’est le cas de le dire, pour souligner les efforts des troupes canadiennes de leur mission pour l’OTAN en Lybie. Coups de canons à répétition, spectacle aérien... Mais est-ce que tout cela était réellement nécessaire? Des experts estiment que le défilé aurait couté presque 150 000$ aux contribuables. Je ne dénigre pas du tout le travail acharné des soldats canadiens, seulement je me demande si tout cela n’étais pas trop. Dans les circonstances actuelles ou l’économie vacille et ou les coupure se font dans tous les domaines inimaginables, je trouve insensé que le gouvernement dépense autan d’argent pour cet hommage. Permettez moi également de souligner qu’énormément de personnes dans le monde accomplissent de grandes chose pour le bien de la planète et qu’ils ne sont pas remerciés de la sorte. Oui, je l’accorde : l’armée a fait un travail dont nous devons être fiers et nous devons également saluer leur courage, mais il ne faut pas oublier que cela demeure leur travail. Le pire dans tout ça, c’est que cette commémoration me paraît comme une sorte de propagande pro-guerre. C’est une manière à mon avis de donner un nouveau but au patriotisme canadien autour des actes des forces armées. Ce n’est pas de tout ma perception des valeurs qui définissent ma nation, c’est plutôt très USA comme mentalité.

Sources consultées:




Une discrimination à l'embauche selon le signe astrologique

Bizarre et surtout insolite: « Une entreprise de cours d'anglais en Chine ne veut pas embaucher de personnes nées sous le signe du scorpion ou de la vierge, jugées d'humeur instable ou trop critiques, a rapporté vendredi un journal chinois. » Une responsable de l’entreprise aurait affirmé que cette décision serait basée sur le fait que les scorpions auraient trop de fortes personnalités et seraient d’humeur inégale, tandis que les vierges possèderaient un sens critique exacerbé et ne resteraient pas longtemps dans un même poste. Sur quoi est basée cette affirmation? L’article ne le mentionne pas. Selon moi, il s’agit d’une discrimination et d'un manque à une éthique d’embauche correcte, au même titre que le sexe, les personnes à mobilité réduite, de différentes nationalités, etc. Quelle serait votre réaction si l’on vous refusait un emploi pour la simple raison que vous êtes Verseau, par exemple, et par conséquent moins compétent pour le poste? Pour lire l’article : http://www.cyberpresse.ca/actualites/insolite/201111/25/01-4471427-une-entreprise-chinoise-refuse-les-scorpions-et-les vierges.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_insolite_753_section_POS2

samedi 26 novembre 2011

Lobbyisme ou pas lobbyisme ?

Suite à notre « brillant » exposé sur le lobbyisme au Québec, voici un exemple qui illustre bien la complexité à savoir quels actes sont considérés comme étant du lobbyisme ou pas. Voici le cas du Dr. Gaétan Barrette, accusé d'avoir exercé des activités de lobbyisme auprès d'un titulaire d'une charge publique sans être inscrit sur le registre des lobbyistes relativement à ces activités. S’il est coupable, il est passible d’une amende de 500 $. Ne trouvez-vous pas que 500$ c’est peu cher payé ?

vendredi 25 novembre 2011

Lululemon ou comment mettre quelqu'un mal à l'aise

Publicité ou non, la femme a définitivement été traitée comme un objet lors de l’ouverture d’une boutique de vêtements unisexes conçue pour le sport nommée Lululemon. « Le concept était le suivant : les 30 premières clientes à passer les portes de la boutique en sous-vêtements recevaient gratuitement un ensemble (un haut et un bas). Les femmes prévoyaient se présenter soit en culotte et se cacher les seins avec les mains, soit en culotte et en soutien-gorge ». (Grewal, 2011 : 45) Dès l’ouverture des portes du magasin, les femmes se sont vu refuser le droit de porter un soutien-gorge et on dût le retirer et se cachant ainsi devant plusieurs photographes et caméramans. Oui c’est amusant de recevoir des vêtements gratuitement, mais à quel prix ? Où est la limite respectable qu’une entreprise peut nous pousser à agir pour faire de la promotion ? Est-ce acceptable sur le plan éthique ? Je tiens à dire que la mission de Lululemon est « de procurer aux femmes un mode de vie empreint de joie, de santé, d’équilibre et d’autonomisation. » (Grewal, 2011 : 45)


Source

Grewal et al. 2011. Marketing. Québec. Chenelière /Mc Graw Hill. 660 page.

jeudi 24 novembre 2011

Éthique et médias sociaux

Les médias sociaux font partie du quotidien d’un grand nombre de personnes. Plusieurs entreprises les ont aussi intégrés à leur stratégie d’affaires. Dans une chronique parue dans le magazine Infopresse d'octobre 2011, Nathalie Collard remarque que la frontière est « parfois mince entre l’information et la plogue ». Il y a donc lieu de se questionner sur l’éthique quand les médias sociaux sont utilisés à des fins de promotion.

Pour certaines activités promotionnelles, des gens sont payés en échange de la publication de commentaires élogieux sur les médias sociaux. Par exemple, à l’inauguration d’un restaurant, un blogueur peut tweeter en direct sur l’ambiance incroyable de l’événement. Certaines stratégies de communication via les médias sociaux consistent en un camouflage de promotion. Devrait-on instaurer des règles quand il s’agit de faire la promotion d’un événement, d’un objet ou d’un lieu dans les médias sociaux?

Il y a deux positions sur cette question. D’abord, il y a ceux qui croient que l’on devrait déclarer ses intérêts par souci de transparence. « Certains ont proposé l’utilisation d’un hashtag "client" ou "promo". » Ainsi, quand on a été invité gratuitement à un événement ou que l’on fait de la promotion pour un client, cela devrait être précisé. Cependant, d’autres pensent qu’il ne devrait pas y avoir de réglementation pour les blogueurs et les chroniqueurs puisqu’ils ne sont pas soumis à des règles déontologiques comme les journalistes.

Une chose est sûre, les relationnistes et les autres spécialistes de la communication doivent obéir à certaines règles en matière d’éthique. Un questionnement éthique doit donc être fait sur la façon d’utiliser les médias sociaux quand on parle « business ».



Publicités hypersexualisées


La marque Orangina a lancé dernièrement une campagne publicitaire sur le thème Orangina naturellement... Les publicités réalisées par l’agence Fred & Farid mettent en scène des personnages du monde animal pour présenter le caractère naturel, rafraichissant et « pulpeux » de la boisson, employant la télévision et l’affichage extérieur comme médias principaux.

Ces publicités sont présentement au cœur d’une polémique en Europe. Elles sont jugées choquantes et explicites, mises dans un contexte très sexualisé et provoquant considérant quOrangina est une boisson principalement destinée aux enfants et aux jeunes. En effet, le Jury de Déontologie publicitaire a reçu plusieurs plaintes concernant ces publicités, dénonçant l’image dégradante de la femme mise de l’avant dans celles-ci. Les plaignants y voient également une allusion directe à la zoophilie, à la prostitution et du moins à « des actes sexués des êtres humains ». (2011)

Malgré tout, comme le soulignent Cossette et Massey dans leur livre Comment faire sa publicité soi-même, le sexe vend et il en a toujours été ainsi. «  Une certaine "sexualisation" peut certes servir de moteur motivationnel dans beaucoup de domaines publicitaires, en particulier quand les cibles son jeunes. » (2002 : p.180)

Le verdict du Jury de Déontologie condamne donc la publicité d’affichage mettant en scène la biche, se fondant sur le motif que celle-ci « utilise un mode de représentation égrillard, de nature à choquer par l'image qu'elle en donne, tant les personnes d'un certain âge que les femmes, sans que le détournement utilisé par la représentation d'un animal au lieu et place d'une femme atténue cette dérive. » L’instance laisse le bénéfice du doute aux autres affiches, qui selon lui « illustrent sur un ton humoristique et en mettant en scène une situation totalement irréelle, le réconfort que peut apporter l'absorption de la boisson Orangina, sans comporter d'images choquantes ou contraires à la décence ». (2011)

Évidemment, si elles font déjà jaser en Europe, les publicités d’Orangina ne seraient jamais acceptées en Amérique du Nord, étant donné que l’industrie est davantage contrôlée…

Et vous, que pensez-vous des publicités d’Orangina? Trouvez-vous qu'il est question d'un manque d'éthique  publicitaire dans ce cas-ci?

Pour voir les affiches publicitaires -> http://www.orangina.fr/?cat=15

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Références :
Cossette, Claude et Nicolas Massey. 2002. « Comment faire sa publicité soi-même? ». Montréal : Les Éditions Transcontinental, 343p.

Jury de Déontologie publicitaire. 2011. « Historique des décisions ». 29 septembre. En ligne. http://mobile.jdp-pub.org/historique. Consulté le 21 octobre 2011.

Steve Jobs: L'homme qui ne donnait pas


La mort de Steve Jobs n’a laissé personne indifférent. Pendant que la plupart des gens le louangent en tant que visionnaire et pour ce qu’il a apporté à la technologie d’aujourd’hui, d’autres lui cherchent des bibittes. Après lui avoir reproché d’avoir tué l’industrie de la musique, d’avoir volé les idées des autres en plus de prendre tous les crédits du succès d’Apple au détriment du designer d’Apple, Jonathan Ive on lui reproche maintenant son manque d’intérêt pour la philanthropie.  En effet, Steve Jobs n’a jamais vraiment donné à des œuvres de charité. Il reprochait même à Bill Gates de manquer d’imagination et d’être « plus confortable en faisant de la philanthropie qu’en faisant de la technologie. » Avant que Steve Jobs ne revienne à la tête d’Apple en 1995, l’entreprise avait des programmes d’œuvres de charité. Quand il reprit les rênes de l’entreprise, il les arrêta tous disant attendre que l’entreprise soit rentable. Ces programmes ne sont jamais revenus même si la compagnie enregistrait des milliards en profit. Dans un article du Washington Post, on dit n’avoir retrouvée aucune trace de dons qu’aurait pu faire Steve Jobs à des œuvres de charité. Il a par contre fondé la Fondation Steve Jobs dans les années 80, mais celle-ci était pour promouvoir le végétarisme. On est de plus en plus habitué de voir les gens riches et célèbres prôner et donner pour des causes. Les entreprises qui ont un chiffre d’affaires suffisant adhèrent de plus en plus à des causes sociales. Est-ce égoïste de la part d’une entreprise aussi riche qu’Apple de ne rien donner? Quoi penser d’un homme qui possède des milliards et qui ne donne rien? Nous sommes habitués à voir les gens et les entreprises riches donnés un peu à la société. Si un homme ne veut pas partager sa richesse peut lui en vouloir, le juger? Qu’en pensez-vous?

L'incorruptibilité de Wikipédia

Les nombreux étudiants que nous sommes ont tous eu recours, à un moment ou à un autre de cette session, à la fameuse «encyclopédie libre» Wikipédia. Sans doute avez-vous remarqué, comme moi, le visage d'un homme apparaissant désormais sur chacune des pages du site avec la mention suivante : « si chaque personne lisant cette annonce donnait 10 $, notre levée de fonds se terminerait aujourd'hui ». Non non, chers collègues, il ne s'agit pas d'un appel de la guignolée du temps des fêtes, mais bien de la campagne de souscription de la Wikimedia Foundation, menée de front par le fondateur de Wikipédia, Jimmy Wales.


Lorsque la curiosité nous pousse à cliquer sur la photo de M. Wales (digne d'une quatrième de couverture de roman), on prend rapidement conscience de tout l'enjeu éthique qui existe derrière ce petit clic. En effet, sachant pertinemment la réponse à ma question, je peux m'aventurer à vous demander : qui d'entre vous a déjà fait face à une publicité sur une des pages de l'encyclopédie? Évidemment, je n'évoque pas les nombreuses pages corporatives créées par nous, relationnistes, afin de faire l'éloge de nos employeurs, mais plutôt de la vraie publicité (bandeau, bannière, Pup up, etc.). Je sais, d'or et déjà, que personne ne peut répondre par l'affirmative à cette question.


Où es la question éthique direz-vous? Et bien, comme le précise Jimmy Wales dans sa lettre aux internautes, «la publicité n'est pas un mal en soi. Mais cela n'a pas sa place ici. Pas sur Wikipédia». De fait, le fondateur du 5e site le plus visité sur le Web se place en gardien de l'objectivité de l'encyclopédie. En faisant le choix d'exclure toute forme de publicité sur Wiki, Wales ne s'assure certainement pas d'être milliardaire comme Mark Zuckerberg (Facebook) ou Bill Gates (Microsoft) ou encore Larry Page et Sergey Brin (Google). Il s'assure plutôt de faire de son enfant prodigue un «refuge pour l'esprit» du Web. Bref, en faisant ce choix (que, honnêtement, je n'aurais probablement pas fait), il s'assure de conserver un endroit sur cette planète exempt de publicités.


Je conclurai en précisant que ce billet n'a certainement pas comme but de vous inciter à donner 10, 20 ou 30$ à la Wikimedia Foundation. N'oublions pas, tout de même, que les frais de scolarité risquent d'augmenter bientôt...

mercredi 23 novembre 2011

Le temps, c'est de l'argent


Récemment, je suis allée voir le film En temps au cinéma, mettant en vedette nul autre que Justin Timberlake. Malgré le côté assez « américain » du film, l’idée à la base de celui-ci est intéressante et pourrait soulever une question d’ordre éthique assez importante.

L’histoire nous entraîne dans un monde futuriste dans lequel la durée de vie de chaque être humain est limitée à un certain nombre d’heures à partir de leur 25e anniversaire. La monnaie d’échange de ce « nouveau monde » est le temps et chacun travaille pour accumuler des minutes additionnelles s’ils veulent survivre. Certains sont « riches de temps », à un point tel qu’ils sont immortels, tandis que d’autres vivent dans les ghettos et se battent pour obtenir ne serait-ce que la moindre minute de vie de plus. Évidemment, Justin Timberlake campe le rôle du « bad boy » qui, élevé dans le milieu pauvre, va réussir à s’introduire dans le milieu des riches pour exiger que justice soit faite entre les différentes classes sociales. 

Pour aller consulter la page descriptive du film : http://www.cinoche.com/films/en-temps/index.html

Un monde comme celui-ci poserait évidemment plusieurs problèmes évidents en matière d’éthique, mais si on prend quelques minutes pour se mettre en contexte, il n’est pas complètement différent du monde dans lequel on vit présentement…Tout d’abord, l’injustice de la répartition des richesses est récurrent dans ce monde fictif autant que dans notre monde réel. Pourquoi les riches sont-ils si riches tandis que certains ont de la misère à survivre? Dans le même ordre d’idées, qu’est-ce qui justifie que quelqu’un a « droit » à l’immortalité, à plus de temps pour vivre? Dans un contexte où tu meurs dès que ton temps s’écoule, les humains seraient davantage encouragés à voler les autres, et même à tuer les autres pour survivre.

Et vous? Quelle est votre opinion?

 

Mentez-vous

Dans le Reader’s Digest Sélection du mois de novembre 2011, j’ai trouvé un article dans la rubrique «Express Vous» ayant pour titre Toute la vérité sur le mensonge. J’ai tout de suite pensé au sujet du cours portant sur le fait de mentir. L’auteur cite Stephen Porter, professeur de psychologie à l’université de la Colombie-Britanique. Il qualifie les petits mensonges comme étant «l’indispensable lubrifiant des rapports sociaux.» Selon lui, les mensonges auraient évolués avec le temps et l’évolution du langage afin de faciliter la vie en société. Ce que j’ai trouvé drôle, c’est qu’il affirme que «les relations amoureuses ne dureraient pas sans un minimum de tromperie». Toutefois, il précise que pour la plupart des gens tiennent l’honnêteté pour une qualité essentielle chez leur partenaire»

La question est donc : Faites-vous de petits mensonges afin d’améliorer vos relations ?

Reportage de la CBC: le rapport du Vérificateur général dénonce les problèmes du domaine pharmaceutique et les lacunes de Santé Canada

CBC.ca Player

mardi 22 novembre 2011

Perte de conscience : n débat sur l'éthique au Québec

Institut du Nouveau Monde
Vous avez manqué notre table ronde sur les Québécois et l'éthique? Retrouvez-en les grandes lignes dans un article sur Quartier Libre.

Votre employeur vous demande de faire un achat nécessaire au bureau et coûteux ; il vous laisse le choix du mode de paiement. Payez-vous avec la carte de crédit de l’entreprise ou utilisez-vous votre carte de crédit personnelle qui est dotée d’un programme de points de fidélité ?

C’est l’une des questions autour desquelles s’est articulé le débat «Les Québécois et l’éthique», organisé par l’Institut du Nouveau Monde à Montréal dans le cadre de la Semaine des professionnels, qui s’est tenue du 11 au 14 octobre 2011. Les participants et le public ont été invités à se prononcer sur des cas concrets de conflit d’intérêts et de dilemmes éthiques, par exemple: «Vous êtes directeur général d’une municipalité et le jour où vous décidez d’octroyer un contrat d’un projet en infrastructures à la firme qui a présenté la meilleure offre, votre fille vous annonce qu’elle vient de décrocher un poste de directrice de projets dans cette même firme. Est-ce que vous maintenez votre décision? ou estce que vous déclarez le conflit d’intérêt et vous reprenez l’appel d’offre à zéro?»

Autre exemple : «Votre médecin soupçonne que vous êtes atteint d’une maladie qui peut avoir de graves conséquences si elle n’est pas diagnostiquée et traitée rapidement. Pour avoir un rendez-vous et faire le diagnostic, le temps d’attente est de quelques mois. Votre soeur travaille dans un hôpital et vous propose de vous faire ce diagnostic dans quelques jours, après l’heure de fermeture de son département. Est-ce que vous acceptez l’offre de votre soeur? ou est-ce que vous la refusez?»

«Ce débat, qui s’inscrit dans le fil de l’actualité, répond aux préoccupations des Québécois quant au climat éthique qui prévaut dans la société», lance, en ouverture de rencontre, Richard Gagnon, président du Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ), qui regroupe 46 ordres professionnels. Selon lui, «le choix de la question éthique comme thème de la Semaine des professionnels traduit l’importance de la contribution des ordres professionnels au débat public sur les enjeux éthiques dans la société.»


Perte de repères

«Comment s’orienter face à des dilemmes éthiques ? Comment agir avec justesse ? Ces questions sont vécues au quotidien par le professionnel», dit M. Gagnon, qui évoque le changement continu des repères du professionnel. « Ce qui était jugé éthique il y a 30 ans ne l’est peut-être plus aujourd’hui et vice-versa, affirme-t-il, et ce qui est éthique pour un client ne l’est pas pour un autre.»

Face à la complexité grandissante des questions éthiques, Rose-Marie Charest, présidente de l’Ordre des psychologues, met en garde contre les effets néfastes de la «peur d’être jugé […] qui peut nous amener à prendre la mauvaise résolution de ne jamais prendre de risque», dit-elle, en soulignant «le devoir de soulever continuellement les questions éthiques les plus sensibles qui se posent dans tous les secteurs.» Car, d’après elle, il ne faut pas croire que l’existence d’un code d’éthique garantit le bon jugement : «La preuve : Enron avait un code d’éthique de 60 pages!»

Quant à l’intérêt des programmes de formation en éthique annoncés ces derniers temps tant dans des institutions publiques que privées, Mme Charest répond qu’une réelle formation en éthique ne doit pas être une formation pour expliquer le code. «La formation en éthique doit nécessairement porter sur l’exercice du jugement dans des situations délicates qu’il revient aux organisations d’imaginer, étant donné qu’on ne peut pas, évidemment, tout prévoir», ajoute-t-elle.


Perte de conscience

Est-ce éthique de voyager dans les pays en développement ?

De nos jours et cela plus que jamais, toutes les rasions semblent bonnes pour voyager et bien que cela puisse s’avérer une source formidable d’apprentissage, ces déplacements n’engendrent pas seulement des bienfaits. Ainsi, lorsque l’on est en voyage, on ne pense pas nécessairement au phénomène alarmant qu’est devenu le tourisme de masse et ce plus particulièrement pour les pays en développement.

Au plan social, on peut penser à l’acculturation des cultures locales face à l’Occident ainsi qu’aux frustrations que cette proximité de différences engendre. Ainsi, il se produit une dévalorisation de la culture locale au profit de la culture occidentale. À cela, s’ajoute l’expansion dramatique du tourisme sexuel qui voit sa croissance se faire à la même vitesse que l’expansion du tourisme[1]. Ensuite, d’un point de vue économique, bien qu’il soit vrai que le développement de ces pays puisse être aidé par le tourisme, il est clair que des politiques doivent être implantées afin de prévenir les abus envers les populations locales. Et ce pour contrer les effets de la dépendance économique provoquée par la massification des marchées des pays en développement. De plus, pour rétablir la non équitable dispersion actuelle des profits. En raison de la concentration progressive du secteur, la majeure partie des flux financiers rapportés par le tourisme est captée par des tour-opérateurs transnationaux se situant principalement en Amérique du Nord et en Europe[2]. Ainsi, lorsque l’on part dans des « tout inclus », aucun argent ne revient au pays d’accueil. Par ailleurs, il apparaît évident que l’expansion du tourisme est excessivement dommageable au plan environnemental. Des exemples tels l’absence de plus en plus marquée d’espaces verts en milieux urbanisés[3] et la dégradation des écosystèmes marins et côtiers[4], sont d’infimes conséquences se rapportant au tourisme de masse. Subséquemment, il s’avère urgent d’établir un code d’éthique pour ce secteur d’activité afin de minimiser les dégâts sur l’environnement. Ainsi, l’expansion touristique amène un lot de problèmes pour les pays en développement, sauf bien entendu pour la classe dirigeante qui participe aux bénéfices.

En outre, on doit se questionner sur nos réelles raisons de voyager. Le but du voyage n’est en aucun cas de « prendre » mais plutôt d’apprendre. Le voyage est une expérience exceptionnelle qui nous ouvre concrètement sur le monde. Le respect est le mot clé lors d’un voyage ; respect envers les populations locales et respect envers l’environnement. D’autre part, l’objectif n’est pas d’enrayer le tourisme mais de conscientiser la population du Nord à se diriger vers une nouvelle façon d’entrer en relation avec les pays visités au niveau culturel et environnemental, soit vers un tourisme équitable. C’est donc à nous de choisir des organismes locaux prônant la protection de l’environnement. Ainsi, le tourisme bien maîtrisé, dans une perspective de développement durable et harmonieux pourrait compenser certains effets néfastes de la mondialisation au lieu de les promouvoir comme il le fait actuellement.



[1] Frank, MICHEL. Voyage au bout du sexe : trafics et tourismes sexuels en Asie et ailleurs, Lévis, PUL, 2006, p.35.

[2] Mimoun, HILLALI. Le tourisme vu du sud : Essai sur la problématique du tourisme dans les pays en développement, St-Foy, Presses de l’Université du Québec, 2003, p.76.

[3] Jean-Luc, MICHAUD. Le tourisme face à l’environnement, Paris, Presses universitaires de France, 1983, p.23.

[4] Florence, DEPREST. Enquête sur le tourisme de masse : l'écologie face au territoire, Paris, Belin, 1997, p.69.

lundi 21 novembre 2011

Début d’une commission d’enquête au Royaume-Uni

Le Scandale des écoutes au Royaume-Uni a débuté sa commission d’enquête cette semaine. Celle-ci accuse le tabloïd News of the World (NotW) d’entrer dans la vie privée des gens en mettant sur écoute certains téléphones dans le but d’avoir accès à des «scoops».

La première personne à avoir témoigné est l’acteur Hugh Grant qui accuse le tabloïd d’avoir mis sur écoute son téléphone et espionner les conversations qu’il a eues avec son ex-femme. D’autres cas sont aussi très populaires tels que celui de la jeune fille décédée Milly Dowler. On accuse un détective travaillant pour le journal d’avoir pris le contrôle du téléphone cellulaire de cette jeune fille assassinée pour faire avancer son enquête.

C’est pour ces raisons qu’une commission d’enquête est maintenant enclenchée. D’ailleurs, selon l’AFP, « une double mission lui a été assignée: d'abord, "enquêter sur la culture, les pratiques et l'éthique de la presse" pour mieux garantir le "respect de la vie privée". »

Ces journalistes ont abusé du pouvoir de leur métier et ont violé la vie privée des gens afin d’en tirer un bénéfice. Ceci fait preuve d’un grand manque d’éthique au sein du métier de journaliste comme nous l’avons étudié dans la conférence d’Isabelle Porter. Comme l’avait mentionné Mme Porter, le journaliste a le devoir envers lui-même de se sentir bien après la rédaction d’un article. Enfin, dans plusieurs cas, les journalistes du NotW n’ont pas dû se sentir bien d’avoir violé la vie privée de certaines personnes pour combler leur soif de nouvelles.

http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/scandale-des-ecoutes/201111/21/01-4470026-les-victimes-de-notw-temoignent.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS2

http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/scandale-des-ecoutes/201111/13/01-4467368-scandale-des-ecoutes-debut-des-activites-de-la-commission-speciale-lundi.php

http://www.rtbf.be/info/monde/detail_top-depart-pour-la-commission-speciale-sur-le-scandale-des-ecoutes-au-royaume-uni?id=7069943


Un quota pour les contraventions à Lévis

En lisant le journal ce matin j’ai été surprise de lire que « contrairement à leurs collègues de Québec, les policiers de la Ville de Lévis doivent remplir un quota d’au moins une contravention par quart de travail ». La police de Lévis se défend en affirmant que ce quota a seulement été déterminé puisque depuis trop longtemps les policiers ne remplissaient pas assez régulièrement le quota minimum demandé, soit d’une contravention par quart de travail. Néanmoins, si les policiers de Lévis ont un quota aussi élevé à respecter, je ne crois pas me tromper en disant qu’ils ne sont probablement pas aussi disponibles pour remplir le reste de leur mandat. La sécurité routière est importante puisque de nombreux accidents sont causés par la vitesse au volant, mais jusqu’à quel point elle est plus importante que les appels 911, par exemple? Bref, je m’interroge sur la disponibilité des policiers à autre chose qu’à donner des contraventions… En entrevue, le directeur intérimaire à la gendarmerie de Lévis, « estime que la comparaison entre Québec et Lévis n’est pas appropriée, car on oppose ainsi deux réalités complètement différentes ». Malgré tout, les objectifs semblent exagérés, surtout lorsqu’on sait que « chaque patrouilleur de la police de Lévis a remis près de deux fois plus de contraventions que ses collègues de la police de Québec en 2010 ». Est-ce de respecter une éthique de travail appropriée que de demander à ses employés d’atteindre des objectifs précis et ainsi de faire agir les policiers en quelque sorte à titre de « percepteurs de taxes déguisés » pour la Ville? Je me le demande. Qu’en pensez-vous? Référence : Boivin, Matthieu. 2011. « Les policiers de Lévis, des “percepteurs de taxes”? ». Le Soleil. 21 novembre, no 321, p. 2-3.