mardi 29 novembre 2011

Le droit au suicide assisté


En écoutant le téléjournal 22h hier soir, le 28 novembre, sur les ondes de Radio-Canada, j’ai visionné un reportage concernant le débat sur le suicide assisté. Évidemment, le débat autour de cette question est présent depuis de nombreuses années, puisque le suicide assisté est considéré comme étant un crime au Canada selon le Code criminel.

Le reportage présente Ginette Leblanc, une dame atteinte de sclérose latérale amyotrophique, une maladie dégénérative qui est incurable. Elle souffre depuis quatre ans ; elle est constamment épuisée, elle endure des douleurs musculaires ainsi que neurologiques et elle perd beaucoup d’énergie à faire de petits gestes très simples. Évidemment, elle souhaite avoir recours au suicide assisté, non pas seulement dans le but d’alléger la souffrance, mais surtout pour préserver sa dignité.

Les sondages sur le sujet dévoilent qu'entre 70 et 80 % des Canadiens et des Québécois appuient le droit au suicide assisté. Qu’en est-il de vous ?

2 commentaires:

Éloïse a dit…

Je fais partie des 80 % des Québécois qui appuient le droit au suicide assisté. Bien sûr, je trouve ça triste que certaines personnes puissent se rendre jusqu’à prendre une telle décision, mais en même temps, il s’agit d’une décision propre à chacun, souvent justifié et qui, je crois devrait nous appartenir. Dans le cas de Ginette Leblanc, celle-ci souhaite avoir recours au suicide assisté afin de préserver sa dignité si elle se rend jusqu’à la quadriplégie. Comme mentionné dans le reportage, ce n’est pas toutes les personnes atteintes de cette maladie (sclérose latérale amyotrophique) qui souhaite recourir à une telle « solution », puisque certains veulent se battre jusqu’à la fin. Ainsi, chaque personne réagit différemment. Je pense qu’à un certain moment, lorsque la personne ne peut plus rien faire toute seule et qu’elle est atteinte d’une maladie dégénérative, qu’elle devrait en effet avoir droit au suicide assisté, tant qu’elle est prise cette décision dans un moment de lucidité avant que la maladie se soit trop aggravée.

Estelle Vercez a dit…

Je suis du même avis. J'ai personnellement connu une personne qui luttait contre la maladie depuis 15 ans et qui a décidé en juin dernier, en accord avec sa fille, d'y recourir, car elle était à bout de force, que son diagnostic ne laissait plus d'espoir, mais aussi car elle voulait alléger la souffrance de sa fille.

En Belgique, l'aide au suicide est en effet légale. Et je trouve que cela devrait être le cas partout, tant que la demande est consciente, volontaire, réfléchie et répétée. Après tout, assisté ou non, un suicide mène au même résultat. Recourir à une aide permet de rendre cet acte moins pénible, plus préparé... Et permet à certaines personnes qui n'osent pas franchir le pas seul d'y parvenir et d'enfin se soulager.