mercredi 2 novembre 2011

La police, toujours honnête?


Richard Hétu de La Presse a écrit un article intéressant le 31 octobre dernier sur certaines actions réprimandables du NYPD. « Flaking. L'expression est utilisée par certains policiers pour parler d'une pratique qui consiste à mettre de la cocaïne ou de l'héroïne dans les poches d'une victime innocente, histoire de pouvoir lui passer les menottes et atteindre un certain quota d'arrestations. » (En ligne: 2011) C'est vraiment dégueulasse de faire ça. C'est la police. Elle serait sensée nous protéger! Je vois ici deux problèmes: l'agissement de certains policiers de New York et l'imposition d'un quota d'arrestations. Par rapport aux policiers, il y a clairement un manque au niveau de la déontologie et à l'éthique de la responsabilité. Dans le cas de la déontologie, les policiers agissent en fonction des normes (quotas), mais leurs actions ne sont pas « animées par une bonne intention ». En ce qui à trait à l'éthique de la responsabilité, les agents de la paix n'ont pas conscience des conséquences que les fausses arrestations peuvent avoir sur la vie d'innocentes victimes. Oui, ils ont un quota à respecter, mais faut-il arrêter des gens sans raison? Je trouve l'idée d'un quota d'arrestations un peu poussée. Pourquoi faudrait-il en avoir un? S'il n'y a pas de crimes durant une certaine période de temps, pourquoi en créer? Je crois que ce quota ne devrait pas exister car cela incite les policiers à agir de façon malsaine! Les policiers devraient tenter de changer les choses en faisant pression sur les bonnes personnes. Ils pourraient faire preuve d'une plus grande responsabilité au niveau de l'éthique en ne créant pas de crimes. Cela les amènerait à ne pas remplir leur quota, mais au mois ils auraient « le souci des conséquences sur autrui ».

Hétu, Richard. 2011. « Les pratiques douteuses du NYPD ». En ligne. http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201110/31/01-4462863-les-pratiques-douteuses-du-nypd.php. Consulté le 31 octobre 2011. [Accès WWW]

2 commentaires:

Geneviève Décarie a dit…

C’est tout simplement aberrant! Nous croyons que ce genre d’évènements ce produit seulement dans les films ou dans des séries telles que CSI. Détruire la vie de gens innocents sous prétexte qu’il y a un quota de crimes à respecter ne fait aucun sens. S’il n’y a pas de crimes, tant mieux! Cela veut dire que la ville est sécuritaire et c’est une bonne chose pour la population. Pourtant, les policiers, nous le croyons du moins, ont un code de déontologie sévère, ils doivent protéger la vie d’autrui. Comment une population peut se sentir en sécurité si ce genre d’agissement se produit par ceux qui sont supposés les protéger. Je crois en effet que les policiers devraient faire preuve de jugement et aller faire des pressions sur les bonnes personnes pour que cessent ces pratiques. Ils doivent démontrer que des quotas ne servent à rien. Le but des forces policières est justement d’enrayer les crimes! Je crois aussi que le gouvernement devrait s’en mêler. C’est vrai, il est difficile de savoir quel policier à commis un tel acte, mais en imposant l’abolition des quotas ou du moins de sentences très sévères à ceux qui s’adonneraient à ce type d’interventions, peut-être que cela réduirait le nombre de cas.

Dominique Labbé a dit…

Je dois dire que je comprends votre point de vue à tous les deux, mais j’aimerais quand même nuancer quelque peu vos propos. Je vous l’accorde; les pratiques répréhensibles qui sont décrites dans l’article de Richard Hétu m’ont également laissée bouche bée devant l’ampleur de la corruption de certains agents de la paix du NYPD.

Toutefois, je pense qu’il est important de bien saisir le contexte de cette révélation publique. En effet, nous ne pouvons pas nier l’évidence, à savoir qu’il existe des pratiques douteuses au sein du corps policier new-yorkais et probablement ailleurs aussi. Or, il ne faut pas s’emparer de l’occasion pour jeter le discrédit sur la profession dans son ensemble.

Je n’entends pas par là que c’est ce que vous tentez de faire par vos commentaires, mais je considère que la population en général se montre exagérément sceptique et méprisante envers le travail des agents de police.

Par ailleurs, tu fais état dans ton texte Maxime de deux problèmes manifestes en ce qui concerne les agissements de certains policiers du NYPD. Tu déplores le fait que l’on ait recours à des pratiques telles que le « flaking » pour incriminer d’innocentes victimes afin de remplir des quotas d’arrestations.

Tout comme toi Geneviève, je pensais que ce genre de scénario ne se produisait qu’au cinéma… Je suis d’avis que c’est tout à fait inacceptable, mais je crois aussi qu’il faut prendre garde de ne pas établir de généralisation abusive en ce qui a trait aux méthodes de travail des forces policières. On relate trop souvent dans les médias les mauvais coups de la police sans accorder assez d’importance à son rôle de protection envers les citoyens.

En y pensant bien, cette affirmation s’applique également à la plupart des milieux professionnels. Par exemple, les scandales politiques attirent beaucoup plus l’attention que les bons coups en la matière. Je pense que le citoyen à l’affût de l’actualité veut être choqué et porter des jugements à propos de tout et de rien.