mercredi 16 novembre 2011

La campagne choc de la CSST

Je sais que cette campagne date de plus d'un an et que vous êtes sans doute déjà familiers avec celle-ci, mais je croyais quand même pertinent d'en discuter sur le blog.

Dans ce cas précis, je crois que l'utilisation d'images choquantes est justifiée parce qu'on souhaite faire passer un message et qu'elles ne sont pas en vain. En effet, Raphaël Arn de l’Université de Lausanne et auteur d’une thèse de doctorat sur la publicité choquante, définit la publicité choquante ainsi : "Doit être considéré comme shockvertising, toute publicité qui indépendamment des médias employés, utilise des thèmes sans aucune relation objective avec le produit ou la compagnie et capable d’entraîner des réactions violentes de la part des consommateurs dans le but d’améliorer la notoriété de la compagnie." Par contre, personnellement, lorsque j'ai vu la publicité à la télévision, je dois avouer que peu importe les définitions, j'ai été choquée. Ces images m'ont troublée. Par contre, les publicitaires ont visé juste parce que malgré le fait que je changeais de poste à chaque fois que je la voyais commencée, je connaissais cette publicité et elle m'a hantée pendant plusieurs jours. Le message est passé. J'ai été conscientisée. Je suis d'avis que des images choquantes sont pertinentes dans un cas comme celui-ci, et vous?



1 commentaire:

Marie-Eve a dit…

Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne cette campagne-choc de la CSST. Bien que parfois certaines publicités choquantes sont inappropriées, il n’en est rien ici. Comme l’a si bien dit M. Jean Rouleau lors de la conférence en classe sur les enjeux éthiques de la publicité, le publicitaire se doit d’être attentif à ce qui se passe dans la société et s’ajuster en conséquence. Je crois qu’il ne faut pas utiliser indûment des approches-chocs, cependant, dans l’exemple du triste bilan des accidents de travail, il était pertinent d’employer ce type de publicité. Pour ma part, cela permet de saisir les gens et ainsi les informer de l’ampleur du problème. Néanmoins, je trouve la campagne 2011 tout aussi réussie et beaucoup moins traumatisante. Les affiches où l’on peut lire : « Un jour sur quatre, un Québécois perd la vie au travail » et voir Léo, 5 ans, qui a perdu son papa à la suite d'un accident de travail. Somme toute, la visée de la CSST qui est de « faire de la santé et de la sécurité du travail une valeur de société » est pour moi primordiale.

Marie-Eve Denis Banville