vendredi 11 novembre 2011

La police de Québec va-t-elle trop loin ?


On parle de plus en plus dans les médias des abus que commettraient les policiers. C’est autour du Soleil de se poser la question. Hier, on pouvait lire dans ces pages que les policiers de la Ville de Québec s’adonnaient au profilage social. En effet, celle-ci serait sur le dos des itinérants, des marginaux, multipliant les contrôles d’identité et distribuant allégrement les amendes. » (Batiste. 2011) Ce matin, Le Soleil en rajoute avec un autre article, en disant que le profilage social est en hausse dans la Ville de Québec depuis 10 ans. Les itinérants croulent sous les contraventions, qu’ils ne pourront jamais payer.  Des jeunes auraient jusqu’à 20 000 $ de dettes. Le Soleil va même jusqu’à dire que les policiers seraient plus actifs durant la période estivale quand les visiteurs étrangers débarquent en ville pour faire un nettoyage de l’espace public. Même en n’étant pas celle qui a le plus de compassion au monde pour les itinérants, je trouve que cette façon de faire des policiers est abusive. Si on veut faire du nettoyage, je trouve illogique l’idée de donner autant de contraventions à ces personnes. Il sera plus difficile pour un sans-abri de retrouver une vie normale s’il est endetté de milliers de dollars. Les policiers de la Ville de Québec vont-ils trop loin?

Batiste, Richard-Châtelin. 2011. « Profilage social: En hausse depuis 10 ans ». Le Soleil (Québec), 11 novembre, p. 16.

Batiste, Richard-Châtelin. 2011. « Profilage social: Les jeunes de la rue ciblés par les policiers ». Le Soleil (Québec), 10 novembre, p.4.

1 commentaire:

Andrée-Anne Garon a dit…

Je suis d'accord avec toi en ce qui concerne la distribution abusive. En plus, ce qu'il faut savoir à ce propos, c'est que souvent, les itinérants sont arrêter pour flânage ou encore pour avoir consommer des boissons alcoolisés en public. Je suis d'avis que les forces policières devraient se concentrer leur force et déployer des équipes pour des enjeux plus importants comme les agressions sexuels, par exemple. Pour les itinérants, parmi les dossiers fermés (le tiers des dossiers étudiés), 72 % se sont terminés par une peine d'emprisonnement (à cause de leur incapacité à payer) et 15 % par des travaux communautaires. Si on est capable de mettre des gens pour des amandes parce qu'il flânait non-payées, pourquoi sommes-nous incapables de mettre des gens comme le Dr. Turcotte qui a assassiné ses propres enfants derrière les barreaux?