lundi 28 novembre 2011

Donner une chance au coureur?

Je présente ici un sujet pour lequel mon opinion est assez partagée. Il s’agit des programmes de réhabilitation des ex-prisonniers. Effectivement, il semblerait que Québec veut obliger le dévoilement des antécédents judiciaires de chaque employé des résidences privés pour aînés. Mentionnons que l’ancien motard, Pierre Provencher, qui a passé 10 ans derrière les barreaux, accusé de trafic de drogue, complot pour meurtre et gangstérisme, a été concierge à la demeure pour personnes âgées, Marie-Clothilde situé à Joliette. Celui-ci y travaillait depuis sa sortie de prison, il y a de cela un an et demi.


Malgré son passé trouble, où il a entretenu des liens directs avec «Mom» Boucher, à l’époque, chef des Hells Angels au Québec, ces employeurs ne se sont pas informés de son passé et lui ont accordé toute leur confiance. Cependant, « l'embauche qui a soulevé beaucoup de questions, autant sur la sécurité des personnes âgées que sur la réhabilitation des ex-prisonniers, a fait des vagues jusqu'au bureau de la ministre responsable de la certification des résidences, Dominique Vien. » (J.E, 2011 : En ligne) Malheureusement ou heureusement, une semaine suivant l’appel de J.E. au bureau de cette même ministre, la directrice de cette résidence de Lanaudière, les a informés de la démission de cet ancien membre des Rockers.


Étonnamment, depuis que M. Provencher a quitté, les employés et résidants souhaitent son retour. Alors, que faut-il faire? Pour ma part, je trouve important de protéger ces gens âgés contre toute chose qui pourrait s’avérer dangereuse. Par contre, cet homme représente-t-il réellement une menace? Comme le dit si bien cet homme, qui a réagi à ce reportage : « cet individu n'a certes pas été un ange, mais à quoi servent nos programmes de réhabilitation si on ne donne pas la chance au coureur? » (J.E, 2011 : En ligne)


D’autre part, je dresse un parallèle avec ma mère qui possède une garderie en milieu familial. Je dois dire que moi et tous les membres de ma famille ne devons en aucun cas avoir d’antécédents judiciaires pour demeurer à la maison. Je comprends pertinemment cette démarche, et heureusement, aucun de nous n’a été accusé de meurtre (haha). Bref, bien que je sois en faveur de la réinsertion sociale des prisonniers, je ne crois pas que les parents de ses enfants aimeraient que ma mère ait un ancien motard comme associé. Bref, où est cette limite à ne pas franchir?


Source :


J.E. 2011. Ex-motard et résidence pour personnes âgées. [En ligne] URL : http://tva.canoe.ca/emissions/je/reportages/135731.html. Consulté le 28 novembre 2011


Marie-Eve Denis Banville

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