lundi 21 novembre 2011

Un quota pour les contraventions à Lévis

En lisant le journal ce matin j’ai été surprise de lire que « contrairement à leurs collègues de Québec, les policiers de la Ville de Lévis doivent remplir un quota d’au moins une contravention par quart de travail ». La police de Lévis se défend en affirmant que ce quota a seulement été déterminé puisque depuis trop longtemps les policiers ne remplissaient pas assez régulièrement le quota minimum demandé, soit d’une contravention par quart de travail. Néanmoins, si les policiers de Lévis ont un quota aussi élevé à respecter, je ne crois pas me tromper en disant qu’ils ne sont probablement pas aussi disponibles pour remplir le reste de leur mandat. La sécurité routière est importante puisque de nombreux accidents sont causés par la vitesse au volant, mais jusqu’à quel point elle est plus importante que les appels 911, par exemple? Bref, je m’interroge sur la disponibilité des policiers à autre chose qu’à donner des contraventions… En entrevue, le directeur intérimaire à la gendarmerie de Lévis, « estime que la comparaison entre Québec et Lévis n’est pas appropriée, car on oppose ainsi deux réalités complètement différentes ». Malgré tout, les objectifs semblent exagérés, surtout lorsqu’on sait que « chaque patrouilleur de la police de Lévis a remis près de deux fois plus de contraventions que ses collègues de la police de Québec en 2010 ». Est-ce de respecter une éthique de travail appropriée que de demander à ses employés d’atteindre des objectifs précis et ainsi de faire agir les policiers en quelque sorte à titre de « percepteurs de taxes déguisés » pour la Ville? Je me le demande. Qu’en pensez-vous? Référence : Boivin, Matthieu. 2011. « Les policiers de Lévis, des “percepteurs de taxes”? ». Le Soleil. 21 novembre, no 321, p. 2-3.

3 commentaires:

Amélie Noël a dit…

Je trouve qu'imposer des quotas aux policiers va totalement à l'encontre de l'éthique de la profession.

Leur devoir est de faire en sorte que les lois et dans ce cas précis, les codes de conduites soient respectés afin d'assurer la sécurité et le bien-être de la société. Leur devoir n'est pas de "faire chier" la société. S'il arrive que durant un quart de travail, le policier ne se retrouve devant aucune infraction de la part des automobilistes, va-t-il aller jusqu'à en inventer une pour répondre au quotas requis? Franchement!

Comme tu as mentionné, c'est encore un moyen pris par le gouvernement pour s'en mettre dans les poches!

CatherineG a dit…

Tout d'abord, je trouve les quotas absolument stupides, mais jamais je n'aurais pensé que certains policiers devaient remettre au moins une contravention par quart de travail, ce qui est encore pire.À mon avis, les policiers devraient travailler pour la sécurité et le bien-être de la population. Pendant qu'ils sont occupés à trouver des gens à qui donner des contraventions pour des raisons bidons, ils ne sont pas là pour faire autre chose. Pendant que les policiers sont sur la route à nous donner des contraventions parce qu'on ne s'est pas immobilisé seulement 2 secondes au lieu de 3 à un stop, les pédophiles s'accumulent sur le web.On n'a qu'à penser au cas de cette semaine, où un homme s'est pris pour des jeunes filles de 13 ans et a réussit à identifié plusieurs pédophiles en seulement quelques jours. C'est seulement un exemple parmi tant d'autres qui prouve qu'il y a en masse de travail à faire ailleurs où ils seraient beaucoup plus utiles!

kathy labbé a dit…

Définitivement, le métier de policier suscite de vraies remises en question. À la police de Québec, on ne parle pas de quota à respecter sur la remise de contravention, mais d'un rendement minimal à livrer. Qu'est-ce que signifie un rendement minimal pour un policier ? là est la question! De plus, « si un patrouilleur donne beaucoup moins de contraventions que ses collègues, il risque de se faire interpeller par son supérieur. » Comment être sûr qu'il n'y pas de l'abus ou tout simplement une genre de compétition de «coq» entre les policiers? ouf ! pas facile d'être une police !