jeudi 10 novembre 2011

Si c'est un homme de Primo Levi

Lors du dernier cours, nous avons beaucoup parlé d'Hitler et de la Shoah. Nous avions à lire l'encyclopédie multimédia de la Shoah et visiter le site qui comportait des témoignages vidéo de la Shoah. En parcourant les divers sites internet, cela vous à sans doute rappelez cette histoire que nous avons tous étudiés autant au secondaire qu’au cégep. Je me suis rappelé que l’un de mes professeurs nous à suggérer de lire un livre intitulé Si c’est un homme de Primo Lévi. L’auteur de ce livre est un survivant de ces abominations et raconte sa propre histoire. Il raconte son quotidien dans le camp de concentration et les stratégies des prisonniers pour survivre. Il divulgue aussi ses pensées lors de cette expérience inhumaine. À défaut d’avoir toujours étudié cette événement à travers les yeux des historiens, on a ici l’occasion de lire et de voir ce que c’était par les yeux d’un survivant.

Extrait du livre : Rongé par la soif, l'auteur se saisit d'un bloc de glace qu'il espère pouvoir lécher.

« [...] je n'ai pas plus tôt détaché le glaçon, qu'un grand et gros gaillard qui faisait les cent pas dehors vient à moi et me l'arrache brutalement. « Warum ? », dis-je dans mon allemand hésitant. « Hier ist kein warum » [ici, il n'y a pas de pourquoi] »

Stéphanie Julien

2 commentaires:

Marie-Hélène Bédard a dit…

Le livre La nuit d’Élie Wiesel est selon moi aussi un récit fondateur de la littérature concentrationnaire qui a pour but qu’on se souvienne de cet épisode inhumain de l’humanité. Wiesel est un juif orthodoxe de la Transylvanie de 15 ans qui fut emprisonné à Auschwitz-Birkenau, puis Buchenwald. Dans son mémoire, on suit ce jeune homme extrêmement croyant dans son emprisonnement quotidien et dans sa quête de comprendre. Le livre est vraiment étonnant de simplicité et comporte deux suites qui sont L’aube et Le jour. Élie Wiesel prit plus de dix ans après sa libération en 1945 pour reparler de son emprisonnement, c’est avec le livre La nuit, initialement rédigé en yiddish, qu’il a pu l’extérioriser. Il reçut le prix Nobel de la paix en 1986. La scène de la marche de la mort est particulièrement éprouvante dans le livre. Bref, c’est vraiment une lecture que je vous conseille et je vais vous faire part d’un extrait du livre :

« Jamais je n'oublierai cette nuit, la première nuit de camp, qui a fait de ma vie une nuit longue et sept fois verrouillée. Jamais je n'oublierai cette fumée. Jamais je n'oublierai les petits visages des enfants dont j'avais vu les corps se transformer en volutes sous un azur muet [...] Jamais je n'oublierai cela, même si j'étais condamné à vivre aussi longtemps que Dieu lui-même. Jamais »

Florence Piron a dit…

Le livre de Primo Levi est le premier récit d'un survivant des camps de la mort. Mais il a eu beaucoup de mal à le publier. Comme dans le cas d'Élie Wiesel, beaucoup de témoins ont attendu de nombreuses années avant de parler de cet enfer et en général en ont parlé à leurs petits-enfants plutôt qu'à leurs enfants.