jeudi 3 novembre 2011

Un « Plan Ouest » qui me laisse perplexe

Dans son élan de modernité, il n’est pas surprenant que Régis Labeaume ait une vision de grandeur pour son projet de revitalisation du boulevard Laurier. Il est inutile de se demander si, dans son plan, le maire a songé à des espaces verts. De toute façon, ce n’est pas ce qui a attiré mon attention. Il s’agit plutôt de l’idée des bâtiments à usage mixte, soit résidentiel et commercial. Le maire Labeaume suggère d’ « ajouter des humains » dans de grands édifices commerciaux.


Ça dérange quoi ? Ça ferait du mal à qui ? me demanderez-vous. Je trouve que c’est parce que les réponses n’arrivent pas rapidement que ça puisse être dérangeant. La société de consommation nous rattrape tellement que ça ne nous dérange même plus que nos principaux voisins soient des commerces. Cependant, j’entends encore beaucoup de personnes qui se plaignent constamment d’être sollicitées de toute part par la publicité et tous ces produits inutiles qu’on essaie de nous vendre chaque jour. Mais comment ne pas être moins sollicité si on habite dans le même bâtiment que Zellers et Fruits & Passion ? Quelle image envoie-t-on sur le plan des valeurs ?


D’accord, ma vision des choses est pertinemment teintée par mon expérience de vie. Comme je viens de la campagne, il y avait auparavant 55 minutes qui me séparaient des grands commerces urbains. Les tentations de dépenser se faisaient rares, et pour moi, il existait une limite très claire entre vivre et consommer (presque une heure, quoi!). Aujourd’hui, vivre et consommer sont deux actions complètement dépendantes l’une de l’autre. Je comprends qu’il soit difficile de sortir de cet engrenage. Mais je ne vois pas pire façon d’aggraver les choses que de se jeter les yeux fermés dans la gueule du loup.


De son côté, Régis a explicité qu’il aimerait habiter dans de tels édifices S’IL était célibataire, avant de se rétracter et de dire que les familles pourraient s’y plaire. Par contre, nous savons que le maire n’exprimera jamais pourquoi il n’y habitera pas. Hum hum…


Qu’en pensez-vous ?

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