mardi 29 novembre 2011

L’industrie du ruban rose


Je viens tout juste de visionner la bande-annonce d’un documentaire qui verra le jour sur grand écran en 2012. Ce film concerne l’industrie du ruban rose, symbole international de la sensibilisation au cancer du sein. On laisse entendre que l’argent amassé lors des campagnes de financement ne sert peut-être pas réellement à ce à quoi elle devrait servir. « Si les gens savaient ce qui se passe, ils seraient furieux », mentionne-t-on dans la bande-annonce. Le célèbre ruban rose sert-il simplement à faire des profits ? Bref, je suis bien curieuse de visionner éventuellement ce documentaire.

Vous pouvez regarder la bande-annonce du film « L’industrie du ruban rose » en cliquant sur le lien suivant: 

4 commentaires:

Mélissa Roux a dit…

Lorsque des entreprises font des profits grâce à une cause sociale quelconque, l'éthique est évidemment à questionner! Cette phrase du documentaire m’a particulièrement choquée : « Il est hypocrite de fabriquer des produits contenant des cancérogènes tout en sollicitant des fonds pour un remède. » La plupart d’entre nous vivent dans l’ignorance et encouragent cette industrie en forte croissance. C’est totalement désolant! Par ailleurs, j’espère que ce documentaire sera un succès et créera de la controverse pour faire changer les choses. Je compte bien le voir en 2012.

Marie-Andrée Parent a dit…

Il est évident que lorsqu'on fait de l'argent sur le dos d'une cause sociale il n'y a rien de bien (éthique) dans tout ça! Je suis outrée par cette bande-annonce. Je ne comprends pas que l'on utilise une maladie pour faire vendre. Premièrement, c'est un manque de respect envers les femmes qui ont ou ont eu ce cancer. Deuxièmement, c'est de rire des gens qui achètent des articles à l'effigie du cancer sein en pensant faire avancer les recherches et investir dans une bonne cause. Sincèrement, cette bande-annonce suscite un gros questionnement sur cette industrie. Même si elle utilisait à bon escient les fonds amassés
ce signe du ruban rose est un signe «volé» ce qui n'est pas éthique du tout!!!

LaurieCout a dit…

Honnêtement, à chaque fois qu'il y a des campagnes pour ramasser des sous pour quoique ce soit, j'ai toujours une voix, bien que légère, qui me fait douter de l'utilisation des montants remis. Vous vous souvenez le cas de l'ouragan qui a ravagé Haïti? Tout le monde en Amérique du Nord, et au Québec de ce que j'ai pu en voir, a donné des sous, même parfois beaucoup. Est-ce qu'on a pu voir des avancements et l'aide que cet argent a pu apporté? J'appelle à plus de transparence de la part des organismes...
Je travaille bénévolement pour Mira, et pour avoir visiter leur chenil à Ste-Madeleine, j'ai pu voir que les donateurs sont TOUT pour eux et que sans eux, il n'y aurait aucun bâtiment, aucun chien. Donc, des vérifications sont nécessaires pour chacune des OBNL j'imagine.

Émilie Lafond a dit…

Comme Laurie, je ne peux lire cet article sans penser à la situation en Haïti. Alors que « 78 % de la population vit avec moins de 2 dollars par jour » (Grégoire, 2010), nous apprenons que d’énormes sommes d’ argent ont étés envoyées pour la reconstruction du pays. La corruption est un problème omniprésent en Haïti et plusieurs spécialistes s’inquiètent. C’est d’ailleurs le cas de Marilyn Allien, présidente de la Fondation Héritage pour Haïti, la représentante de Transparency International sur le terraim. En parlant des nombreux dons amassés suite au séisme, elle craint qu’une « partie de l'aide soit détournée et ne bénéficie pas aux Haïtiens qui en ont besoin". (Grégoire, 2010) À la lumière de tout cela, il y a réellement de quoi se questionner sur les procédures privilégiées et la transparence dans la distribution de l’aide humanitaire. D’un côté, l’État Haïtien se dit légitime de gérer seul la construction de son pays, alors que d’un autre côté, les gens qui ont donné se retrouvent confus, voire frustrés que leur don ne soit pas acheminé aux personnes sinistrées. Certes, il est difficile de comprendre que des gens puissent se faire de l’argent sur le dos de gens pauvres ou encore sur le dos de gens malades. Je suis donc impatiente de visionner le film-documentaire « L’industrie du ruban rose ». Si ce qui est rapporté dans le documentaire s’avère vrai, ce film soulèvera selon moi bien des questions éthiques auxquelles ils faut s’attarder en tant que société. Sans la confiance des donneurs, l’aide humanitaire ne fera que diminuer, ce qui est grandement déplorable à mon avis.

GRÉGOIRE, Alix. « Reconstruction d'Haïti : le casse-tête de la corruption », Le Monde.fr. [En ligne] URL : http:// lemonde.fr/ameriques/article/2010/02/02/reconstruction-d-haiti-le-casse-tete-de-la-corruption_1300040_3222.html. Consulté le 5 décembre 2011.