mardi 15 novembre 2011

« Présumé innocent jusqu'à preuve du contraire », oui, mais à quel prix?

Au Québec, la devise judiciaire est la « présomption d'innocence », c'est-à-dire qu'une personne n'est pas coupable tant qu'elle n'a pas été reconnue comme telle par un juge. Toutefois, cette présomption d'innocence donne parfois lieu à des situations bien dérangeantes, comme celle que J.E. a mis au grand jour (http://tva.canoe.ca/emissions/je/reportages/134661.html).

En 2009, un bébé a failli mourir après avoir été secoué par sa gardienne. Même si les rapports des médecins confirment que le bébé a été secoué et que la seule personne susceptible d'avoir posé ce geste est sa gardienne, celle-ci continue de garder d'autres enfants, près de trois ans plus tard. Les enquêtes policières sont en cours, donc la gardienne peut continuer à vaquer à ses occupations pendant ce temps. Les autorités devraient-ils l'empêcher d'avoir des enfants en sa présence? Ou plutôt attendre qu'un verdict soit déposé? Quelle est la solution à privilégier, à votre avis? Pour ma part, ce que j'en sais c'est que je confierais jamais d'enfants à cette dame...

2 commentaires:

Andrée-Anne Garon a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Selon moi, il sera simplement faire preuve de logique que d'empêcher cette femme d'être en contact avec des enfants, au moins pendant le temps de l'enquête. À ce point, les autorités sont en mesure de dire que la femme est visiblement responsable de ces actes. Je trouve aberrant qu'aucune mesure ne soit mise en place pour l'empêcher de garder des enfants. Cela me rappelle une histoire semblable exposée dans les médias il y a quelque temps. Un enregistrement circulait où on entendait clairement des pleurs et des cris de nourrisson étouffé. La gardienne responsable de ces actes de maltraitance était, elle aussi, encore en mesure de garder des enfants. Les parents de ces enfants n'étaient pas au courant qu'elle avait déjà tenté de faire taire un enfant en l'étouffant. Bref, j'en viens à cette question? Jusqu'à quel point doit-on respecter cette demande d'anonymat et le respect des droits de la personne? Les parents des enfants n'ont-ils pas le droit de savoir? Lorsque c'est la sécurité d'autres êtres humains qui est en cause, je crois qu'agir est une obligation! Après tout, la liberté d'un individu s'arrête là où celle d'un autre commence...

Karine Gagnon a dit…

Je suis en accord avec vos deux commentaires. La justice québécoise est d'après moi, à deux extrêmes opposés à la réalité. Dans certains cas, elle est sévère et dans d'autres, non.

Le problème comme le souligne Andrée-Anne, c'est qu'il y a la sécurité qui est en jeu ici. Je pense que la population a le droit de savoir. Mais où sont les limites?

Devrait-on proposer un registre de «mauvais gardiens» comme on suggérait un fichier répertoriant tout les pédophiles ?

Une chose est certaine, la justice aurait dû agir.