vendredi 30 mars 2012

Les éminents scientifiques du PNUE ont identifié les 21 principaux défis environnementaux émergents pour le 21e siècle

[NAIROBI] Le monde affronte une grave pénurie d'experts capables de relever les défis du développement durable, ce qui risque de nuire aux efforts d'instauration d'une économie verte, ont souligné cette semaine les principaux membres du groupe consultatif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
Selon le groupe il faut remédier à cette pénurie par le biais de la formation et du recyclage de l'expertise existante.
Le rapport a été lancé à l'occasion de la douzième session spéciale du conseil d'administration du PNUE, qui s'est tenue du 20 au 22 février à Nairobi.
Le rapport a été élaboré par le groupe de la prospective du PNUE composé de 22 éminents scientifiques représentant toutes les régions du monde.

Le PNUE prône un renforcement des capacités pour transiter vers une économie verte - SciDev.Net

Manifestations étudiantes : une chance de remonter dans les sondages électoraux


Radio-Canada; 21 mars : « Droits de scolarité : Pauline Marois exhorte Jean Charest à dialoguer avec les étudiants » Lors de notre dernier cours, nous avons vu que les groupes d’oppositions citoyens favorisent les partis d’oppositions. La grève étudiante qui a présentement lieu est un exemple probant de ce phénomène. Maintenant que le Parti Libéral est dans une bien mauvaise situation quant à sa popularité, la chef d’opposition, Pauline Marois, en profite de plus belle pour exprimer son appui auprès des étudiants. Lors d’une conférence de presse à Québec, Pauline Marois a déclaré que « le gouvernement du Québec se comporte comme si les jeunes du Québec étaient des ennemis de l'État ». Toutefois, les électeurs doivent être prudents, car ces positions subites qui appuient la majorité des citoyens sont selon moi davantage des stratagèmes politiques que de réelles convictions politiques. Je ne dis pas que c’est le cas dans cet exemple, mais nous n’avons qu’à nous souvenir du scandale dans l’équipe du Parti Québécois lorsque la chef a annoncé soutenir le projet de l’amphithéâtre de Québec. Voulant chercher des électeurs, c’est toute son équipe qui a souffert. Agir d’une telle manière dénote clairement qu’on perçoit les citoyens pour des dupes. Ce qu’on a besoin à la tête du Québec c’est un premier ministre qui a des convictions et des valeurs profondes et qui reste cohérent dans ses discours.  

mardi 27 mars 2012

Kony 2012 : Vérité ou mensonge ?




Du sensationnalisme à l’état pur, dans un style très hollywoodien, c’est ce que nous présente le réalisateur et narrateur Jason Russel. Cet homme a décidé de prendre en main l’un des grave problèmes de l’Ouganda. Ce problème se nomme : Joseph Kony. Reconnu pour être le fondateur de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), il est aussi un de ceux parmi ce monde, à kidnapper, agresser, et torturer de jeunes enfants. Depuis 25 ans, il a fait « l’enlèvement de 30 00 enfants transformés en soldats ou en esclaves sexuels.» (Bernard, 2012 : en ligne) 

La vidéo explique cette situation, dont fait face plusieurs milliers de jeunes Ougandais. Elle présente aussi Kony et sa réputation. Le but principal de cette vidéo, n’est pas axer sur ces deux points, mais bien sur le fait de conscientiser les gens, le monde même, à entrer dans le groupe Invinsible children qui se veut venir en aide aux Ougandais, en ramassant de l’argent, en faisant connaître Kony et en envoyant des soldats américains là-bas, afin de retrouver ce chef de guerre. 

Au début, on vous met confortablement dans un contexte, afin d’attirer votre attention. On utilise de jeunes enfants et de la musique touchante, pour être bien certain de faire passer le message. On vous présente même un jeune Ougandais, Jacob, qui a peur de dormir, car il craint qu’on ne lui fasse du mal. Il fait d’ailleurs parti du fil conducteur du documentaire. On le compare au fils du réalisateur, en montrant la différence de qualité de vie entre les deux. Par la suite, on vous envoute, en parlant du groupe créé par Jason Russel, en vous entrainant dans ce monde, en vous jouant de la musique sympathique tout en faisant témoigner des gens connus, afin de vous amener dans le moule. 

Il faut faire attention à ne pas se laisser piéger car, « la LRA ne sévit plus en Ouganda depuis qu'elle a été chassée en 2006 par l'armée et ses combattants sont dispersés sur une zone quasi inhabitée mais vaste comme la France, entre le sud-Soudan, la Centrafrique et la République démocratique du Congo (RDC) ». De plus, il faut être conscient que « l'arrestation de Kony délivrerait la région d'un grand poids mais ne stopperait pas des guerriers désormais éparpillés et sans autre moyen de survie que les rapines.» (Bernard, 2012 : en ligne)

On nous sert donc une vision Américaine de la situation. Je ne dis pas qu’elle n’existe pas, au contraire, je dis seulement que c’est le point de vu de nos voisins d’en dessous, ce qui m’amène à rester sur mes gardes face à un tel documentaire. On vente les bons côtés de l’acte, sans toutefois nous donnée beaucoup détails sur la vraie situation en Ouganda. Le journaliste Jérôme Hourdeaux du Nouvel Observateur, explique dans un article que la vidéo Kony 2012 a été présenté dans la ville de Lira et que les réactions sont loin d’être positives, certains en colère, d’autres offensés. Il poursuit en citant le journaliste d’Al-Jazeera qui affirme qu’« au fur et à mesure de la projection, "l’ambiance s’est chargée de colère contre ce que les gens ont vu comme un récit inexact qui rabaissait et commercialisait leurs souffrances", 

Bien que je trouve l’idée merveilleuse et que j’ai de l’admiration pour Jason Russel et son initiative, je me demande s’il est éthique de faire de Joseph Kony une célébrité. Ce que déplorent d’ailleurs les Ougandais qui ont vu la vidéo. En effet, on explique que ce chef doit être connu parmi tous les pays du monde, afin d’embarquer plus facilement les gens. Bien qu’il ne veut pas en faire une vedette auprès des gens, Jason Russel le rend tout de même célèbre. Je ne crois pas que ce soit éthique pour un criminel. On ne veut pas qu’il soit célèbre, on veut qu’il soit arrêté. Pas besoin d’en faire une vedette, et de le placarder sur les murs. Et c'est d’ailleurs ce que les Ougandais pensent. (Agence France-Presse , 2012 : en ligne)

Jeté un coup d’œil à l’adresse cyberpresse. Une nouvelle plutôt intéressante et loufoque concernant Jason Russel. 

Bibliographie

Lien Internet, vers la vidéo de Joseph Kony : http://www.youtube.com/watch?v=Y4MnpzG5Sqc

Agence France-Presse. 2012. Kony 2012 déclenche la colère des Ougandais. [En ligne] URL : http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201203/15/01-4505747-kony-2012-declenche-la-colere-des-ougandais.php. Page consultée le 27 mars 2012.

Associated press. 2012. Le réalisateur de Kony 2012 hospitalisé pour «trouble psychotique». [En ligne] URL : http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201203/21/01-4507867-le-realisateur-de-kony-2012-hospitalise-pour-trouble-psychotique.php. Page consultée le 27 mars 2012. 

Bernard, Philippe.2012. Derrière la vidéo "Kony 2012", le marketing de l'émotion. [En ligne ] URL : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/03/20/derriere-la-video-kony-2012-le-marketing-de-l-emotion_1672757_3222.html. Page consultée le 27 mars 2012.

Hourdeaux, Jérôme. 2012. Les Ougandais "offensés" par la campagne "Kony 2012". [En ligne] URL : http://tempsreel.nouvelobs.com/vu-sur-le-web/20120315.OBS3830/les-ougandais-offenses-par-la-campagne-kony-2012.html. Page consultée le 27 mars 2012.


lundi 26 mars 2012

Hitler et le shampoing


On le sait, le but d’une publicité commerciale est d’accrocher le consommateur afin de lui suggérer fortement d’acheter le produit mis en scène. Les publicitaires ont des ressources infinies pour y arriver : slogans accrocheurs comme Familiprix, musique entraînante à la radio comme Déménagement La Capitale, utilisation de dessins animés comme IGA. Toutefois, il est primordial de ne pas dépasser les bornes. C’est précisément ce principe qu’une agence turque vient de ne pas respecter.

Afin de promouvoir un shampoing pour hommes, l’agence a utilisé des images d’Adolf Hitler, en le doublant en turc, avec sous-titres allemands, avec un discours vantant le produit. On connaît les qualités d’orateur du personnage. Les utiliser pour faire la promotion d’un produit est scandaleux. On peut voir la vidéo ici.

Évidemment, différents groupes se sont levés contre cette publicité. Les juifs de Turquie ont demandé son retrait des ondes télévisuelles. La Ligue Anti-Diffamation (ADL) s’est dite révoltée.

« […] Un publicitaire ne peut plus traiter le destinataire comme un objet, une cible à manipuler; il doit le considérer comme une personne qui est son égal, à laquelle il est attentif, sensible, qu’il regarde non pas comme une cible de communication, une proie, mais comme un autre semblable à lui-même, ayant droit aux mêmes intentions, aux mêmes égards. » (Cossette, 2009 : 88)

Les publicitaires derrière l’idée d’utiliser Hitler n’ont apparemment pas considéré les juifs comme leurs égaux, ni respecté une éthique publicitaire, quelle qu'elle soit.



Agence France-Presse. 2012. « Hitler mis en scène pour vendre du shampoing. » In Cyberpresse. En ligne. 25 mars. http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201203/25/01-4509178-hitler-mis-en-scene-pour-vendre-du-shampoing.php. Consulté le 26 mars 2012.

Cossette, Claude. Éthique & publicité, Sainte-Foy, Les Presse de l’Université Laval, 2009, 131 p.

vendredi 23 mars 2012

Mourir dans la dignité


Au lendemain de la remise de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, un dilemme éthique, peu nouveau refait surface. Devrait-on accorder oui ou non le droit à une personne en souffrance physique ou mentale et qui ne peut être soulagée par la prise de médicament, le droit d’avoir un suicide assisté?

La question n’est certes pas nouvelle considérant que ce sujet revient d’année en année. Cependant, considérant la remise du document à l’Assemblée nationale, j’ose croire que notre pays commence à réfléchir davantage à cette possibilité.

À titre d’exemple, une personne qui nous est chère est malade et va mourir d’ici maximum 1 an. Si cette personne fait la demande de ne plus souffrir puisque ses médicaments n’enlèvent pas de toutes les douleurs qu’elle subit, comment doit-on agir? Bien entendu, puisque cette personne est importante à nos yeux, nous souhaitons l’aider dans sa douleur malgré le fait que la situation va nous en apporter.

En ce sens, bien que la question soit épineuse, qu’elles sont les limites du suicide assisté? Devrions-nous permettre à une personne de mettre fin à ses jours malgré le fait qu’il lui en reste plusieurs à vivre? Nous voilà donc confrontés à un dilemme éthique. Bien que la personne consent à mettre fin à ses jours comment devrions-nous réagir?

Comme mentionnée plus haut, cette situation représente un dilemme éthique. Donc, il ne peut y avoir de bonne réponse. Par contre, de mon point de vue personnel, si une personne désire mourir parce qu’elle souffre et qu’elle ne peut être soulagée, nous devrions pouvoir lui permettre cet acte.

Il ne faut jamais oublier qu’un suicide peut être réalisé seul, mais pas nécessairement correctement avec le support de nos proches. Pourquoi ne pas facilité une chose qui est déjà dur de réalisation?

Référence :

mercredi 21 mars 2012

Primes aux blessures et suspension


L’entraîneur-chef des Saints de la Nouvelle-Orléans, Sean Payton, vient d’être suspendu pour un an par la National Footbal League (NFL). Il participait à un programme de « primes aux blessures ».

« Selon une enquête dont la NFL avait annoncé les résultats le 2 mars, les Saints avaient mis sur pied un système en vertu duquel les joueurs défensifs recevaient une prime de 1500 $ lorsqu'ils mettaient K.-O. un adversaire et de 1000 $ lorsque celui-ci quittait le terrain sur une civière. » (La Presse, 2010 : en ligne)

Il n’est pas particulièrement moral d’encourager des hommes à en blesser d’autres. De le faire dans le but de gagner des matchs, encore moins. De récompenser monétairement les joueurs qui blessent les autres, non plus.

On ne sait pas – pas encore, du moins – ce qui se passait dans les coulisses. On ne connaît pas les réelles motivations de ceux qui ont orchestré ce programme. Toutefois, clairement, peu de questionnements éthiques ont été posés. Du côté de la NFL, au contraire, cette enquête montre l'importance, pour elle, des comportements éthiques dans le football.

Les joueurs, eux, auraient pu refuser de blesser leurs adversaires. En fait, il en aurait même été de leur devoir. Combien de joueurs ont été blessés ainsi ? Combien, parmi eux, auront des séquelles permanentes ?

Je ne suis pas une fan de football. Je ne crois pas que l’on ait besoin de l’être pour être scandalisé par de telles pratiques.

La Presse. 2012. « Primes aux blessures : Sean Payton suspendu un an ». In Cyberpresse. En ligne. 21 mars. http://www.cyberpresse.ca/sports/football/201203/21/01-4507843-primes-aux-blessures-sean-payton-suspendu-un-an.php. Consulté le 21 mars 2012.

La Pub en question


Probablement que tout le monde connaît l’émission La Facture. Elle présente dès cas problématiques du monde de la consommation, des services ou de l’administration publique (Radio-Canada). On pourrait carrément dire que c’est une émission d’éthique. On y apprend ce qu’on ne savait pas, la vérité qui a été cachée aux consommateurs. Ce qui a attiré mon attention, en lien avec l’éthique de la publicité, c’est la portion de l’émission qu’ils appellent La pub en question. On y retrouve plusieurs exemples de publicités mensongères qui peuvent facilement tromper le futur utilisateur. (La Facture)

Dans les trois dernières « Pub en question », on y apprend qu’un rince-bouche ne peut pas reconstruire l’émail, malgré le fait que Crest face cette promotion; qu’un champ magnétique puisse aider à la ménopause, mais que cela n’est pas fondé et qu’aucune étude fiable ne le prouve; et qu’une crème aurait les mêmes effets que le botox, ce qui serait également impossible. Ce sont trois publicités qui ont été vues à la télévision dernièrement. Combien d’autres se retrouvent sur nos écrans à l’heure actuelle ? Selon Claude Cossette, «  l’éthique est une responsabilité personnelle en dépit de la pression exercée par le groupe ou par une autorité en place ». (2009 : 50) Est-ce qu’on doit blâmer les produits, l’annonceur, la compagnie qui produit l’article annoncé ou même le publicitaire ? Qui est-ce qui n’a pas suivi son éthique et que l’appât du gain a été le plus fort pour lui ?

Je pense qu’il doit y avoir des émissions comme La Facture qui se chargent de dénoncer ces publicités. Je crois qu’il est important que le consommateur, au bout du compte, soit au courant et qu’il n’achète pas les yeux fermés. Mais, « peut-être est-ce par sa nature même que la publicité est éthiquement suspecte : une technique qui a pour but de persuader en recourant à des demi-vérités, en jouant sur les effets rhétoriques, en se livrant à la manipulation, peut-elle être éthique? ». (Cossette, 2009 : 78)

COSSETTE, Claude. 2009 « Éthique & Publicité ». Presses de l'Université Laval : Québec. 148 pages.

La Facture. 2012. « La pub en question ». Site de Radio-Canada. En ligne. http://www.radio-canada.ca/emissions/la_facture/2011-2012/exclusifs1.asp Consulté le 21 mars 2012.

Radio-Canada. 2007. « La Facture ». Site de Radio-Canada. En ligne. http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/lafacture/index.shtml Consulté le 21 mars 2012.

mardi 20 mars 2012

Une image qui vaut mille GESTES.



Il est rare d’entendre parler des bons et beaux gestes posés par les jeunes. Du moins de pouvoir y assister.

«Tout changement est affaire de volonté». Voici comment débute le documentaire Artisans du changement racontant l’histoire de Charlie-Élizabeth Nadeau, 15 ans, élève à l’école Quebec High School. Inspiré par une photo que son père lui a envoyée de l’Afrique, elle se met à réfléchir sur la manière d’aider les africains dans leur éducation.

C’est un projet de deux ans, appelé Projet pour la vie, qu’elle réussit à mettre sur pied. Le principe est simple : récupérer les anciens livres d’école de ces camarades et de ceux d’autres écoles. Le but est de « redistribuer éventuellement ces livres à des élèves qui en ont cruellement besoin, comme ceux d’Haïti». C’est avec l’aide de plusieurs bénévoles et ami(e)s qu’elle parvient finalement à accomplir ce merveilleux projet. C’est une centaine d’Haïtiens qui ont pu bénéficier des efforts de Charlie, grâce à 300 boîtes de fournitures et de matériel scolaire qu'elle réussit à récupérer.

Un fait intéressant à noter, c’est que la jeune fille est atteinte d’un trouble d’apprentissage. En effet, elle est dyslexique. Elle explique d’ailleurs qu’elle le vit difficilement puisque c’est comme-ci on la met dans une classe spéciale, exclu des autres groupes, ce qui l’amène à croire qu’elle a un problème, plutôt que de voir les solutions possibles. Pourtant elle n’est pas différente. Elle décide donc de foncer tête première et de montrer à tout le monde ce dont elle est capable. Elle sort de son cocon, de sa zone de confort et embarque une multitude de gens dans cette belle aventure.

Le lieutenant gouverneur lui remet d’ailleurs sont prix pour la jeunesse.

C’est un documentaire touchant et inspirant, qui permet de réaliser à quel point notre volonté peut nous aider à cheminer. C’est aussi une manière de voir à quel point la fin peut réellement justifier les moyens, mais cette fois, dans un contexte tout à fait valable. Une histoire qui ne fait que commencer.

N’hésitez surtout pas à regarder ce documentaire à l’adresse suivante : http://www.tou.tv/les-artisans-du-changement/S03E10

Série Artisans du changement
Documentaire : Épisode 10 - Révolutionner en mode Junior.
Réalisation : Jean Bourbonnais et Linda Tardif
Diffusion : RDI-TFO- Tou.tv

dimanche 18 mars 2012

La vie privée : existe-t-elle?


Nous sommes dans une ère où tous les individus se mettent volontairement en scène. Vous aurez compris que je parle évidemment de Facebook. Je me demande souvent si le terme : « vie privée » existe toujours. Avons-nous vraiment une vie privée? Nous sommes dans une ère nouvelle où tout le monde se fait vedette à sa propre échelle. Tout le monde peut désormais accéder à la vie privée des autres avec un moindre effort. Albert du Roy se désole puisqu’« il n’y va pas d’une ‘certaine presse’. C’est toute l’information qui se corrompt. Et c’est la vie de tous qui, à terme, se monnaie. » (du Roy, 1997)
Sommes-nous vraiment conscients des « traces » qu’on laisse de nous? « C'est connu : qu'on fasse une recherche sur Google ou qu'on se serve de réseaux sociaux, nos données personnelles sont collectées, notamment à des fins commerciales. La collecte de données est passée depuis quelques années à un stade plus avancé de regroupement d'informations en créant des passerelles entre toutes les occupations de l'internaute qui étaient jusque-là cloisonnées. La vie de l'individu moderne, jusqu'ici caractérisée par le cloisonnement tant horaire que spatial de son quotidien, est donc rendue accessible et lisible facilement. » (Le nouvel Observateur; 14 mars 2012) Est-ce que tous ces moyens utilisés pour mieux nous « connaître » sont uniquement utilisés dans le but de mieux répondre à nos besoins? J’en doute! Serait-ce plutôt un moyen pour mieux nous manipuler; nous utiliser? J’ai bien peur que oui! On croit être davantage outillé pour contrer la manipulation, mais il y a aussi des stratégies beaucoup plus sophistiquées pour influencer les gens. Nous devons être conscients de cette nouvelle réalité et essayer de garder une certaine vie privée. On croit la plupart du temps faire des choix délibérés et avoir des opinions personnelles fondées. Dans les faits, nous sommes manipulés par notre environnement, par les publicités et par les médias. On se rend compte de tout ça souvent lorsqu’on voyage et on se rend compte des divergences d’opinions, de mœurs, de valeurs et de croyances. C’est dans ces moments que nous sommes à même de faire les choix les plus délibérés. 

Du Roy, Albert. 1997. Le carnaval des hypocrites. Paris : Éditions du seuil. 223p.

Les journalistes en dilemme professionnel


Les journalistes ont comme devoir professionnel d’informer les citoyens sur des sujets d’actualités. Ils doivent faire preuve d’objectivité et de neutralité en tout temps. Une profession qui semble au premier abord noble et juste. Toutefois, les journalistes doivent désormais faire face à des contraintes économiques et des contraintes de temps.

Pour augmenter leur chiffre d’affaires, les entreprises médiatiques doivent s’assurer d’avoir des lecteurs, des auditeurs et des téléspectateurs. Plus le public est large, plus la recette publicitaire est importante et plus il y a de profits. D’où la nécessité pour ces entreprises d’attirer l’attention et de répondre aux besoins de leurs publics. Mais, cette tâche revient en réalité aux journalistes. D’une part, ils doivent informer les citoyens sur les enjeux sociaux, économiques et politiques et du même coup, ils doivent s’assurer que l’information transmise attirera l’attention de ceux-ci. Les journalistes doivent désormais informer pour être lu, écouter ou regarder et non plus informer au nom de la démocratie. Selon le chercheur Glassner les médias n’auraient plus ce désir d’informer de manière ‘rigoureuse et équilibrée’ mais ils chercheraient plutôt à faire du profit (1999). 

Il y a aussi une contrainte de temps qui vient perturber le travail des journalistes. Pour surprendre le public, il faut que les nouvelles soient fraiches. Il y a ainsi une grande concurrence entre les différents médias pour être le premier à annoncer un « scoop ». La variable de temps devient essentielle pour faire compétition. Ce temps limité à des répercussions considérables dans le travail des journalistes. Ils sont davantage portés à anticiper les conséquences des événements plutôt qu’à expliquer et analyser une situation.

En général, ce qui attire l’attention ce sont des faits divers, des histoires alarmantes, des scandales, des crimes, des témoignages humains et des catastrophes naturelles. Les enjeux plus complexes sur la politique, l’économie ou les découvertes scientifiques sont des sujets moins en vogue. Le sensationnalisme médiatique vient remédier à la situation. Comme le déplore Marc-François Bernier, pour remédier à ces diverses contraintes de temps et d’argent, « la stratégie la plus rentable demeure la superficialité, la simplification parfois abusive, l’exagération de certains faits ou d’hypothétiques conséquences sociales, économiques, morales, scientifiques, etc. » (2003) En conséquence, les journalistes doivent se repositionner professionnellement pour répondre à la demande. Lors du congrès de l’association francophone pour le savoir [ACFAS] en 2003, Marc-François Bernier décrit le sensationnalisme médiatique comme une


« Amplification temporaire de cette tendance naturelle des journalistes à privilégier le côté négatif des événements. Pendant les épisodes de sensationnalisme, pour répondre rapidement à une demande d’information de la part du public, les journalistes gardent essentiellement la même posture mais multiplient les articles ou les reportages alarmistes sur un sujet particulier. »

Il n’est pas nouveau que les nouvelles soient bondées d’histoires et d’images cauchemardesques, de guerres, de sang, de souffrances, de sagas politiques, etc.  Toujours plus sombre, toujours plus violent, toujours plus choquant. Jusqu’où iront-ils ces journalistes pour surprendre? Est-ce que le public deviendrait de moins en moins sensible devant ces multiples scènes de drames? La limite de l’acceptable est entre les mains du photojournaliste. Pour l’instant, ces professionnels sont tenus de respecter la dignité et la vie privée des personnes. Mais lorsque le public en demandera plus, est-ce que les journalistes franchiront la zone grise pour répondre à la demande? Est-ce vraiment l’argent qui contrôle notre monde?



Bernier, Marc-François. 2003. «  Le sensationnalisme en journalisme : excès de la demande sur l’offre? ». Communication dans le cadre du congrès de l’ACFAS, Rimouski. [en ligne]. http://metamedias.blogspot.com/2003/05/le-sensationnalisme-en-journalisme.html. Consulté le 16 mars 2012


GLASSNER, Barry. The Culture of Fear: Why Americans are Afraid of the Wrong Things, New York, Basic Books, 1999, 276 p.


vendredi 16 mars 2012

Comment faire de l’argent facile!


« Un étudiant de l'Université Laval réclame 600 $ à l'association d'anthropologie pour le dédommager de la grève qui l'empêche d'assister à un de ses cours. Si elle se rend à la cour des petites créances, la cause pourrait établir un précédent historique. » (Le Soleil, 16 mars 2012).  Pour ou contre la grève, cet étudiant manque, selon moi, de moralité. Le choix de faire une grève est un choix démocratique. On ne peut jamais contester des choix faits démocratiquement. Il faut être solidaire entre nous. On ne peut pas rester centré sur nous-mêmes et ne penser qu’à nos petits problèmes. Dans cette situation, il faut regarder les choses à long terme. Penser aux personnes qui suivront derrière nous. C’est évident que le choix de faire une grève est un sacrifice si on regarde les événements à court terme. Mais, en tant que société nous serons gagnants dans cette bataille. L’éthique nous invite à nous préoccuper des autres et à sortir de notre petite bulle. Hélas, cet étudiant n’a pensé qu’à sa personne.

jeudi 15 mars 2012

Orangina tompe ses fans sur Facebook

Aujourd'hui, je vous parle d'un cas bien particulier. Ce cas représente bien les dangers et les pièges des médias sociaux. Orangina, une compagnie de boisson européenne, a commis dernièrement une faute en matière d'éthique. L'animateur de communautés engagé par la compagnie s'est donné le droit de créer de faux profils sur le géant du 2.0, Facebook, afin de mieux diriger les discussions et les commentaires des réels fans.

On le sait, Facebook permet de rejoindre les internautes directement dans leur salon. Ces derniers accordent une forte importance aux commentaires des consommateurs. Ainsi, on ne se doute pas que ce sont probablement de faux profils. Comme le montre cet article, en faisant le tour des publications d'Orangina, on remarque que plusieurs personnes reviennent régulièrement.

Bref, ces commentaires permettent de faire passer les messages de la compagnie, permettent de diriger les conversations et, en quelque sorte, de contrôler un espace public.

Comment reconnaître un faux profil? Lorsqu'on visite ce type de profil, on réalise que la personne n'a que deux ou trois amis, qu'elle ne commente que des publications d'une compagnie en particulier et qu'elle n'aime aucune autre page. Ce sont trois petits faciles à retenir.

Pour les intéressés : http://www.coupsdepub.com/orangina-trompe-ses-fans-sur-facebook/

samedi 10 mars 2012

La promesse verte

De plus en plus, il est possible de remarquer une tendance très controversée dans l'univers des industries, le « greenwashing » ou autrement dit, l'écoblanchiment. Ici, « greenwashing » fait référence à « un procédé marketing utilisé par une organisation (entreprise, gouvernement, etc.) dans le but de se donner une image écologique responsable. La plupart du temps, l'argent a davantage été investi en publicité que pour de réelles actions en faveur de l'environnement. » Dans un article du devoir traitant du sujet, on affirme que l'agence de marketing écologique TerraChoice a même dressé une liste des principaux péchés de l'écoblanchiment. L'agence dénote principalement six fausses promesses. « [La] plus répandu (57 %) est [celle] du compromis caché, qui consiste à mettre en valeur un aspect écologique d'un produit tout en omettant de signaler les autres enjeux écologiques dudit produit. » Un bon exemple de ce genre de promesse consiste à un produit en carton, dont la publicité se vente de son contenu recyclé en préférant omettre de parler du processus de fabrication par lequel le produit est passé. Cependant, mentir de cette manière devient de plus en plus impossible avec internet. Les gens sont de moins en moins dupes envers ses promesses faites en l'air. Dans cette optique, les entreprises devront devenir davantage responsables à travers leurs communications et devront faire des promesses moins exagérées, soit plus possibles et réalisables. Pour terminer, mentionnons que même la compagnie Apple a été accusée de greenwashing. C'est la compagnie Dell qui sait plaint au National Advertising Division de la tournure d'une phrase dans une publicité de MacBook Pro qui affirmait que ce produit était la «gamme d'ordinateurs portables la plus verte au monde ».

Sources: 
-http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89coblanchiment

-http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/246286/communications-vertes-la-publicite-passe-au-vert

-http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/materiel-informatique/200906/27/01-879370-apple-accusee-decoblanchiment.php

jeudi 8 mars 2012

NRJ sans géni


Alors que j’étais tranquillement entrain de regarder les profils facebook de mes ami(e)s, je suis tombé sur une page qui m’a réellement choqué.

Vous connaissez sans doute l’émission Star Académie. (N’arrêtez pas de lire, les prochaines lignes ne tiennent pas vraiment compte de cette émission, je vous le promets.)  Vous connaissez aussi sans doute la station de radio NRJ. Le lien entre les deux ? Et bien il s’agit là du sujet principal de ce message.

Ces derniers temps, on entend beaucoup parler d’intimidation. De propos désobligeant envers une personne, qui blesse et qui peut amener à poser des gestes sans retour possible. Des publicités sont sur nos ondes afin de sensibiliser la population, autant chez les jeunes que chez les adultes, sur ce sujet.  Et bien, il faut croire que la station de radio NRJ n’a pas du tout compris ce mouvement.

En effet, les animateurs de la station se sont permis de faire un sondage concernant Mélissa Bédard, candidate en finale à l’émission Star Académie, demandant au public à quel animal cette chanteuse leur faisait penser. Certains ont répondus ‘‘Big Mama’’, d’autres ‘‘Fiona’’, et aussi ‘‘Mammouth’’.  Cela vous a peut-être fait rire.

Par contre, si vous êtes comme moi, vous avez été outré par cette nouvelle et vous trouvez que cette situation n’a aucun sens. De quel droit ces animateurs se permettent de poser une telle question. Que diraient-ils si le public leur disait en pleine figure, à quel animal ils les associent. C’est la preuve fulgurante que la station de radio NRJ n’a rien d’intéressant à dire, et qu’elle meuble son temps d’antenne avec des stupidités incroyables. Sérieusement, mettez de la musique plutôt que d’émettre ce genre de sujet. Du moins, empêcher ces animateurs dans leurs conneries.

Mais aussi, Pourquoi , et je dis bien Pourquoi, le public a osé répondre à cette question de très mauvais goût. Franchement, quel était leur but. Faire rire les gens ? Se libérer de leur pensée ? Mélissa a certes une carrure au dessus de la moyenne, mais sa voix est bien plus imposante. Elle mérite plus que des messages et des questions de la sorte. La population se ridiculise elle même en répondant à de tel sondage gratuit.  

Cela prouve que les gens préfèrent descendre le statut de ceux qui réussissent, plutôt que de les encourager et d’être de leur côté, en les aidant à progresser dans leur domaine.


mardi 6 mars 2012

Le ruban rose … trop long ?


Appuyer le cancer du sein. Personne ne peut passer à côté. C’est certainement une des cause pour laquelle les Québécois sont le plus sensibilisés et par le fait même préoccupés. Avoir le choix entre un produit qui provient d’on ne sait trop où et celui de choisir un produit arborant le magnifique ruban rose, plusieurs opteront pour le second choix. C’est une manière simple et efficace d’encourager la fondation, sans avoir à se déplacer ou à envoyer l’argent par nos propres moyens.

«Touchante, cette cause est aussi prisée des entreprises à qui elle permet de véhiculer une image citoyenne positive.» (en ligne : 2011) Il va s’en dire que de jouer avec les sentiments des gens, est une valeur sûre. Les faire consommer dans le but d’aider une cause, c’est autre chose.

La publicité concernant l’industrie du ruban rose est-elle rendue trop loin ? Est-ce que la limite à ne pas franchir a justement été franchie?

Comme moi, trouverez-vous qu’effectivement, le ruban rose est devenu un symbole de marketing plutôt que celui du cancer du sein. Appuyons la cause, dépensons notre argent pour des produits dont nous pourrions nous passer. C’est une manière, encore une fois, de nous amener à créer des besoins. Oui le coup de marketing est une idée brillante, mais il fait en sorte que le dit ruban rose, perd tout son sens, toute sa valeur et sa raison d’être.

En achetant un de leur produit, vous vous sentez généreux, sympathique et votre bonne action de la semaine est accomplie, c’est l’objectif. De plus, l’industrie du cancer du sein «utilise» des femmes connues du Québec, comme Mitsou et Caroline Néron, afin de mousser encore une fois, les ventes.

En tombant sur un vidéo présentant la bande annonce du film L’industrie du ruban rose,  réalisé par Léa Pool, j’ai cru comprendre que nous ne connaissons pas tout de cette industrie. D’abord, on peut y voir une femme atteinte du cancer du sein au stade final qui dit que « C’est comme-ci [leur] maladie servait à faire des profits.». (en ligne: 2012) Par la suite, la réalisatrice spécifie que «Ce qui est demandé, ce n’est pas d’arrêter. C’est de mieux le faire.». (en ligne : 2012) . Ces deux dames ont entièrement raison. Il va de soit que faire de l’argent pour la recherche est l’objectif principal pour arriver à combattre cette maladie. En faire un produit de consommation et une marque tapisser sur tous les murs, n’est cependant pas la meilleure solution pour le ruban rose. Trop de publicité pour promouvoir la fondation du cancer du sein amène la population à se demander le vrai message. Passer pour un produit ou pour une bonne cause. La limite entre les deux est maintenant plutôt mince et ambiguë.

Je me demande alors si nous sommes devenu une génération où tout devient un produit et une façon d’empocher de l’argent, comme une cause aussi importante que celle du cancer du sein.


Grégoire, Isabelle. 2011. «Cancer du sein : les dessous du ruban». [En ligne] URL : http://fr.chatelaine.com/article/11014-cancer-du-sein-les-dessous-du-ruban?page=2. Page consultée le 5 mars.

2012. «L'industrie du ruban rose - Les profits du cancer du sein». [En ligne] URL : http://www.youtube.com/watch?v=GhOX_jPxpcQ. Page consultée le 5 mars.     
    







vendredi 2 mars 2012

Responsabilité sociale


« Le ramin est une espèce d'arbre menacé et protégé par la loi indonésienne ainsi que par la Convention sur le commerce international des espèces en danger (CITES). » (Cyberpresse, 2012 : 6e paragraphe) Pourtant, cela n’a pas empêché l’Asia Pulp and Paper (APP) de se procurer en grande quantité le bois de cet arbre pour alimenter ces usines. L’APP est, de plus, l’une des plus grandes entreprises mondiales de papier et de pâte à papier. Cette erreur environnementale importante a été découverte et rapportée par Greenpeace, à la suite d’une opération clandestine dans une forêt appartenant à l’APP. Le groupe écologiste a d’ailleurs invité les entreprises achetant des produits de cette usine à la boycotter.

À mon sens, il n’est pas éthiquement correct de fournir une usine avec une espèce en voie d’extinction, d’autant plus que le pays a établi une loi concernant cette ressource naturelle. Une si grande compagnie possède certainement d’autres ressources pour faire marcher ces usines et cet enjeu ne date pas d’aujourd’hui. Si de telles lois sont mises sur pied, il faut les respecter et ne pas encourager la déforestation illégale de cette espèce. De plus, la croissance de cet arbre est très lente, de nombreuses années vont donc s’écouler avant d’obtenir à nouveau une forêt mature et hors de danger, mais cela semble utopique avec les situations présentes. Cela détruit également l’habitat de plusieurs espèces qui vivaient dans cette flore, comme les orangs-outangs et les tigres de Sumatra. Il me semble que l’APP est ainsi allée au-delà de sa propre liberté et à l’encontre du respect de l’environnement et de ceux qui y vivent. « On estime que la forêt vierge indonésienne aura quasiment disparu dans 30 ans. » (WWF, 2006 : 4e paragraphe) Ensuite, lorsque l’on est connu mondialement comme c’est le cas pour l’APP, des responsabilités sociales se doivent d’être respectées dans un encadrement qui ne laisse aucune place à l’erreur et à la pratique illégale. Cet enjeu nous touche dans le sens ou plusieurs compagnies sont alimentées par l’APP, comme Xerox et National Geographic. Et pour la plupart d’entre nous, nos valeurs ne correspondent pas du tout à ce genre de manœuvre. Comment réagirions-nous si un problème comme celui-ci était découvert sur notre territoire?

Sources :


WWF. 2006. « Espèces menacées ». En ligne. < http://www.wwf.fr/s-informer/nos-missions/especes-menacees/sauver-l-orang-outang-et-ses-forets >. Consulté le 2 mars 2012.

jeudi 1 mars 2012

Une mauvaise blague


Le 20 février dernier, un juge américain du Montana, M. Richard Cebull, « [a] envoyé un courriel contenant une blague raciste sur le président Barack Obama qui assimilait les Afro-américains à des chiens ». (Cyberpresse, 2012 : 1er paragraphe) Une fois sa blague rendue publique, ce dernier s’est excusé au Président américain, affirmant que lui-même n’était pas raciste, que seule sa blague l’était. Ce juge, nommé par le Président américain précédent, M. George W. Bush, se dit n’être tout simplement pas un admirateur d’Obama. « Je ne l'ai pas envoyée (la blague) parce qu'elle était raciste. Je l'ai envoyée parce qu'elle était anti-Obama. » (Cyberpresse, 2012 : 5e paragraphe) M. Cebull affirme également avoir traité également et de manière juste tous les individus ayant passé devant son tribunal depuis qu’il est en fonction.

Cependant, un profond enjeu éthique est selon moi imparable dans cette situation. Tout d’abord, la valeur du respect est brimée par cet acte, non seulement pour M. Obama, mais aussi à tous ceux que le message a offensés par cette mauvaise blague. S’ajoutent à ce manquement les valeurs d’égalité et de justice qui apparaissent compromises par la personne dont le travail et les fonctions sont d’appliquer ces valeurs tous les jours et en quelque sorte, de décider de l’avenir proche et lointain de centaines d’individus par la suite. De nombreuses personnes dans le domaine de la justice américaine peuvent également se questionner sur la légitimité et l’impartialité des décisions prises à la cour de M. Cebull. Il m’apparaît improbable et inacceptable qu’un juge puisse agir de la sorte. Certes, il a émis des excuses publiques, mais sont-elles plus justifiées par l’image de la nouvelle et par son impact sur sa crédibilité qu’empreintes de sincérité? Cela reste à voir.

Source :



l'éthique d'Alain Gravel


Comme nous l’avons vu dans le cours sur le professionnalisme civique, en Éthique et communication publique, « la notion de responsabilité va bien au-delà des règles ». (Piron, cours 3) C’est lorsqu’un professionnel prend en compte le mieux-être de la société en général. (Piron, cours 3 : diapo 8)

C’est le cas d’un professionnel en journalisme, Alain Gravel. Il est allé au bout de ses convictions pour ce qui est du scandale de l'industrie de la construction. Aujourd’hui, nous avons appris que la Cour supérieure a décidé qu’il n’aura pas à révéler ses sources en ce qui a trait à ce scandale. Voici le lien : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/national/2012/03/01/002-gravel-jugement-source.shtml M. Gravel a été sensible au devoir qu’il avait à accomplir. Il a révélé les informations au grand jour, sans se retourner de peur du système (Piron, cours 3) Alain Gravel aurait aussi bien pu se taire, de peur des représailles du monde de la construction. Il a sans doute décidé, selon ses valeurs, qu’il valait mieux répondre aux intérêts de la population plutôt qu’à celui de sa personne, qui aurait été de protéger ses arrières.

Nous pouvons donc dire qu'Alain Gravel a fait preuve de civisme social. Il s’est tout simplement bien informé pour mieux informer la population québécoise. (Rivet, cours 3) Cela doit certainement prendre beaucoup de caractère pour faire face à une aussi grosse machine qu’est l’industrie de la construction. Le système actuel fera en sorte que nous n’agissons pas vraiment en dehors des lignes instaurées. Devant une situation éthique dans le domaine professionnel, les gens se disent souvent : «  si je ne le fais pas [dénoncer un mauvais agissement du point de vue éthique], je ne serai pas pire que les autres [qui n’agissent pas non plus]. (Rivet, cours 3) Ce n’est pas le cas en ce qui concerne le scandale de l’industrie de la construction et Alain Gravel. En espérant que les choses dans ce domaine changeront réellement.



Piron, Florence. 2012. « Cours 3. Un idéal moral : le professionnalisme civique. » Éthique de la communication publique. Université Laval.

Rivet, Jacques. 2012. « Cours 3. Un idéal moral : le professionnalisme civique. » Éthique de la communication publique. Université Laval.