mardi 6 mars 2012

Le ruban rose … trop long ?


Appuyer le cancer du sein. Personne ne peut passer à côté. C’est certainement une des cause pour laquelle les Québécois sont le plus sensibilisés et par le fait même préoccupés. Avoir le choix entre un produit qui provient d’on ne sait trop où et celui de choisir un produit arborant le magnifique ruban rose, plusieurs opteront pour le second choix. C’est une manière simple et efficace d’encourager la fondation, sans avoir à se déplacer ou à envoyer l’argent par nos propres moyens.

«Touchante, cette cause est aussi prisée des entreprises à qui elle permet de véhiculer une image citoyenne positive.» (en ligne : 2011) Il va s’en dire que de jouer avec les sentiments des gens, est une valeur sûre. Les faire consommer dans le but d’aider une cause, c’est autre chose.

La publicité concernant l’industrie du ruban rose est-elle rendue trop loin ? Est-ce que la limite à ne pas franchir a justement été franchie?

Comme moi, trouverez-vous qu’effectivement, le ruban rose est devenu un symbole de marketing plutôt que celui du cancer du sein. Appuyons la cause, dépensons notre argent pour des produits dont nous pourrions nous passer. C’est une manière, encore une fois, de nous amener à créer des besoins. Oui le coup de marketing est une idée brillante, mais il fait en sorte que le dit ruban rose, perd tout son sens, toute sa valeur et sa raison d’être.

En achetant un de leur produit, vous vous sentez généreux, sympathique et votre bonne action de la semaine est accomplie, c’est l’objectif. De plus, l’industrie du cancer du sein «utilise» des femmes connues du Québec, comme Mitsou et Caroline Néron, afin de mousser encore une fois, les ventes.

En tombant sur un vidéo présentant la bande annonce du film L’industrie du ruban rose,  réalisé par Léa Pool, j’ai cru comprendre que nous ne connaissons pas tout de cette industrie. D’abord, on peut y voir une femme atteinte du cancer du sein au stade final qui dit que « C’est comme-ci [leur] maladie servait à faire des profits.». (en ligne: 2012) Par la suite, la réalisatrice spécifie que «Ce qui est demandé, ce n’est pas d’arrêter. C’est de mieux le faire.». (en ligne : 2012) . Ces deux dames ont entièrement raison. Il va de soit que faire de l’argent pour la recherche est l’objectif principal pour arriver à combattre cette maladie. En faire un produit de consommation et une marque tapisser sur tous les murs, n’est cependant pas la meilleure solution pour le ruban rose. Trop de publicité pour promouvoir la fondation du cancer du sein amène la population à se demander le vrai message. Passer pour un produit ou pour une bonne cause. La limite entre les deux est maintenant plutôt mince et ambiguë.

Je me demande alors si nous sommes devenu une génération où tout devient un produit et une façon d’empocher de l’argent, comme une cause aussi importante que celle du cancer du sein.


Grégoire, Isabelle. 2011. «Cancer du sein : les dessous du ruban». [En ligne] URL : http://fr.chatelaine.com/article/11014-cancer-du-sein-les-dessous-du-ruban?page=2. Page consultée le 5 mars.

2012. «L'industrie du ruban rose - Les profits du cancer du sein». [En ligne] URL : http://www.youtube.com/watch?v=GhOX_jPxpcQ. Page consultée le 5 mars.     
    







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