Appuyer le cancer du sein. Personne ne peut passer à côté. C’est
certainement une des cause pour laquelle les Québécois sont le plus
sensibilisés et par le fait même préoccupés. Avoir le choix entre un produit
qui provient d’on ne sait trop où et celui de choisir un produit arborant le
magnifique ruban rose, plusieurs opteront pour le second choix. C’est une
manière simple et efficace d’encourager la fondation, sans avoir à se déplacer
ou à envoyer l’argent par nos propres moyens.
«Touchante, cette cause est aussi prisée des entreprises à
qui elle permet de véhiculer une image citoyenne positive.» (en ligne :
2011) Il va s’en dire que de jouer avec les sentiments des gens, est une valeur
sûre. Les faire consommer dans le but d’aider une cause, c’est autre chose.
La publicité concernant l’industrie du ruban rose est-elle rendue trop
loin ? Est-ce que la limite à ne pas franchir a justement été franchie?
Comme moi, trouverez-vous qu’effectivement, le ruban rose est devenu un
symbole de marketing plutôt que celui du cancer du sein. Appuyons la cause,
dépensons notre argent pour des produits dont nous pourrions nous passer. C’est
une manière, encore une fois, de nous amener à créer des besoins. Oui le coup
de marketing est une idée brillante, mais il fait en sorte que le dit ruban
rose, perd tout son sens, toute sa valeur et sa raison d’être.
En achetant un de leur produit, vous vous sentez généreux, sympathique
et votre bonne action de la semaine est accomplie, c’est l’objectif. De plus,
l’industrie du cancer du sein «utilise» des femmes connues du Québec, comme
Mitsou et Caroline Néron, afin de mousser encore une fois, les ventes.
En tombant sur un vidéo présentant la bande annonce du film L’industrie du ruban rose, réalisé par Léa Pool, j’ai cru comprendre que
nous ne connaissons pas tout de cette industrie. D’abord, on peut y voir une
femme atteinte du cancer du sein au stade final qui dit que « C’est
comme-ci [leur] maladie servait à faire des profits.». (en ligne: 2012) Par la suite, la réalisatrice
spécifie que «Ce qui est demandé, ce n’est pas d’arrêter. C’est de mieux le
faire.». (en ligne : 2012) . Ces deux dames ont entièrement raison. Il va de soit que faire de
l’argent pour la recherche est l’objectif principal pour arriver à combattre
cette maladie. En faire un produit de consommation et une marque tapisser sur tous
les murs, n’est cependant pas la meilleure solution pour le ruban rose. Trop de
publicité pour promouvoir la fondation du cancer du sein amène la population à
se demander le vrai message. Passer pour un produit ou pour une bonne cause. La
limite entre les deux est maintenant plutôt mince et ambiguë.
Je me demande alors si nous sommes devenu une génération où tout
devient un produit et une façon d’empocher de l’argent, comme une cause aussi importante
que celle du cancer du sein.
Grégoire, Isabelle. 2011. «Cancer du sein : les
dessous du ruban». [En ligne] URL : http://fr.chatelaine.com/article/11014-cancer-du-sein-les-dessous-du-ruban?page=2.
Page consultée le 5 mars.
2012. «L'industrie du ruban rose - Les profits du
cancer du sein». [En ligne] URL : http://www.youtube.com/watch?v=GhOX_jPxpcQ. Page consultée le 5 mars.
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