dimanche 21 avril 2013

Le rôle du journaliste


Lors de mon stage dans une station de télévision de la région, nous avons reçu à une émission un animateur de radio bien connu de Québec qui était autrefois journaliste.

Lors d’une de ces interventions, il souligne que l’information qu’il diffuse lors de ses propres émissions de radio, c’est de l’information que son public souhaite connaître, strictement et simplement.

Je me suis tout de suite demandé qui peut-il bien être pour savoir exactement ce que les gens veulent savoir? Dans ce cas précis, on parlait de la mince présence du sport amateur dans les médias. Cet animateur défendait sa position de discuter sur ses ondes principalement de sport professionnel puisque c’est ce que la population souhaite entendre.

Toutefois, n’est-ce pas le rôle des journalistes et de ceux qui prennent la parole dans les médias de couvrir toutes facettes de l’actualité et de faire découvrir au public ce qui se passe autour d’eux? Puis, je le redemande, qui peut prétendre connaître sans l’ombre d’un doute ce que les gens souhaitent lire ou entendre dans les bulletins de nouvelles?

Dans le cas de la radio, les cotes d’écoute sont un élément majeur quant à la création du contenu qui doit rejoindre une très grande partie de la population. C’est peut-être dans cette optique que cet invité croyait normal de parler presque exclusivement d’un sujet plus « gros » et qui risque d’intéresser le plus grand nombre d’auditeurs.

Cela est tout de même décevant de voir même les artisans des médias avoir ce discours.

No: la publicité au service de la société


Allons-y sans détour. No de Pablo Larrain est le meilleur film étranger de 2012. J’ai vu Amour de Michael Haneke et Rebelle de Kim Nguyen et je suis obligé d’avouer que j’ai préféré l’oeuvre chilienne. Voilà tout.

René Saavedra (Gael Garcia Bernal) et son fils Simon (Pascal Montero)
À une réalisation dynamique et inventive s’ajoute un groupe d’acteur fort convaincant pour donner un long-métrage qui secoue et fascine. L’histoire relate de vrais événements et mêle le monde de la publicité, la propagande et le débat sur la liberté d’expression. Résultat : un film captivant, surtout pour nous, jeunes communicateurs (et amateurs d’histoire, il ne faut pas les oublier).

Le scénario prend place au Chili lors du référendum de 1988 sur le retour ou non du dictateur Augusto Pinochet au pouvoir pour huit autres années. On suit alors le personnage du publicitaire René Saavedra, interprété par Gael Garcia Bernal, qui mène la campagne du non et qui doit faire face (tout comme son équipe) à de fortes pressions, du harcèlement et des stratégies injustes de la part du gouvernement totalitaire.

La cause que tente de défendre Saavedra avec la publicité, soit le départ de Pinochet, est noble. Néanmoins, il est intéressant de voir certaines de ses valeurs de publicitaire un brin plus matérialiste se frotter à celles plus humanitaires que requiert la campagne du non. 

Ainsi, on explore beaucoup la dualité de la relation entre l’exercice publicitaire qui se veut plus individualiste et superficiel et le volet très social et impliqué de la cause anti-Pinochet. Cohabitation qui se révèle parfois difficile. On aborde aussi les sujets de la propagande, du droit moral de l’utiliser ou non pour influencer la population.

D’un point de vue de l’éthique de la communication, c’est un film très riche. On y illustre des débats et enjeux réels et encore d’actualité aujourd’hui. Être éthique tout en étant publicitaire, est-ce possible ? Ce sont des questions que se posent par exemple les membres de la campagne du non dans No.

D’un point de vue cinématographique, la réalisation est un peu vieillot, en utilisant notamment le format d’image 4:3 (comme à la belle époque des VHS), des couleurs sursaturées et une caméra à l’épaule un peu brouillonne. Néanmoins, tout cela ajoute à l’immersion dans l’histoire et permet également d’intégrer de vraies images d’archive avec un naturel désarmant.

Le scénario quant à lui est concis et mêle à la fois la vie professionnelle et personnelle de Saavedra. On voit donc ses actions en tant que publicitaire, mais également les répercussions de celles-ci sur sa vie et celle de sa famille. Très intéressant.

Pour ce qui est des acteurs, ils sont tous excellents, en particulier Gael Garcia Bernal dans le rôle principal. Un jeu tout en nuances, parfois explosif, parfois intériorisé et torturé.

Somme toute, définitivement un film à voir et qui allie à merveille divertissement, art et histoire. Bravo !

Les gourous du bien, le font mal

En lisant l’article de Judith Lachapelle, je me suis demandé jusqu’où un individu peut-il aller sans penser aux conséquences que ses actes peuvent avoir…

C’est l’histoire de Chantal Lavigne dont nous avons abondamment entendu parler il y a de cela quelque temps, soit en juillet 2011. Chantal Lavigne n’était pas bien dans sa peau. Elle consultait donc une psychothérapeute qui, un jour, lui a conseillé une expérience de sudation. Ça lui « aurait permis » de s’évader et d’être soulagée. Oui, ça lui aurait permis. Ça n’a pas été aussi bénéfique tel que promis puisque ce sont les faits tragiques de cette histoire… Chantal Lavigne est décédée suite à ce traitement et dans le rapport du coroner, « elle serait morte cuite… » Décédée pourquoi ? Parce qu’elle n’était pas soignée par quelqu’un de certifié. En effet, sa dite psychothérapeute, Gabrielle Fréchette n’était qu’une gourou. Elle ne soignait pas ses clients d’une façon qui les assurait de passer au travers de leurs traitements.

C’est là où je veux en venir.

Comment quelqu’un peut-il trahir la confiance des gens autour d’elle en pensant justement leur faire tant de bien? Gabrielle Fréchette ne voulait pas volontairement faire du mal à sa cliente, j’ose espérer… Mais la conclusion en dit long. Elle aurait laissé sa cliente cuire jusqu’à la mort, une pellicule de plastique sur la peau et une boite de carton sur la tête, en pensant que cette dernière serait sortie « grandissante » de cette expérience épouvantable?! Cette conclusion me terrorise. À qui faisons nous affaire ?
 
C’est là que le gouvernement entre dans les faits. Depuis quelques mois, le gouvernement a instauré une nouvelle loi qui encadre le métier de psychothérapeute et régit leurs pratiques. Puisqu’auparavant, psychothérapeute n’était qu’un mot fourre-tout qui était utilisé par tous les charlatans qui mettaient « un vernis professionnel à leurs pratiques douteuses. » (La Presse, 2012)


Je vous laisse sur ce paragraphe qui explique l’instauration de cette nouvelle loi…


« C'est justement aux «mots» que s'attaque la nouvelle loi, adoptée en juin, sur l'encadrement de la psychothérapie. Jusqu'ici, la «psychothérapie» était un descriptif fourre-tout employé notamment par des charlatans pour mettre un vernis professionnel à leurs pratiques douteuses. Désormais, la pratique de la psychothérapie s'exercera avec un permis, par des gens formés en relation d'aide (psychologues, évidemment, mais aussi infirmières, psychoéducateurs, et autres professions régies par un ordre) ou des gens qui auront démontré leur compétence en la matière. »

- Judith Lachapelle , La Presse

http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/judith-lachapelle/201207/27/01-4560132-les-mots.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_judith-lachapelle_1908854_section_POS1  

http://www.radio-canada.ca/regions/estrie/2012/07/26/001-arrestations-deces-chantal-lavigne.shtml 

Montrer l’exemple



Cette nouvelle relate l’histoire d’un juge dont le téléphone cellulaire a sonné pendant le tribunal. Il s’est alors lui-même déclaré responsable d’un outrage au tribunal et s’est vu payer une amande de 25$.

Malgré que cela puisse paraître insolite, je pense qu’il s’agit d’une très bonne initiative de ce juge. Cela permet montrer que personne n’est à l’abri des lois. Il est vrai que cette amande n’est rien de majeur, cependant, je pense que cela a fait parlé et a permis de montrer l’exemple. Qu'en pensez-vous?

L'amitié 2.0


 Avons-nous encore de vrais amis? Du moins serions-nous capables de les reconnaître si nous les apercevions au centre d’achat? Bien honnêtement, j’ai peur de la réponse. Nous avons tous des centaines d’amis sur «Facebook», des centaines de «Followers» sur Twitter, mais qui sont nos vrais amis?

C’est lorsque nous sortons entre amis et que certains d’entre nous passent la majorité de leur temps sur leur cellulaire à discuter avec des gens via SMS. Trois solutions s’offrent à moi lorsque quelqu’un agit ainsi.

1-    Lâche ton cellulaire et apprécie le moment présent.
2-    Invite la personne avec qui tu discutes à venir nous rejoindre.
3-    Quitte et va la rejoindre immédiatement, mais ne commence pas à m’écrire une fois partie…

Je dois toutefois me confesser. J’écris ici mon mécontentement face aux gens qui n’apprécient pas assez le moment présent et préfèrent vivre sur leur cellulaire. Toutefois, il m’est arrivé de me surprendre à agir comme je déteste voir les autres agir.

Est-ce devenu tout simplement normal? Est-ce la toute nouvelle vie en société? Je ne l’espère pas…

Choisir ses amis


Saviez-vous que le Canada a reçu une belle invitation de Washington pour participer à l’instauration d’un bouclier antimissile? Maintenant vous le savez. Selon moi, le gouvernement Harper ferait une grande erreur en prenant part à ce type d’exercice. Récemment, la Corée du Nord et l’Iran menacent nos voisins du sud de les attaquer et c’est la raison pour laquelle les Américains veulent intensifier leur défense.

Nous ne sommes pas en danger. Personne ne nous menace. Pourquoi irions-nous nous impliquer dans un conflit qui pourrait éventuellement dégénérer? Prenez par exemple la Suisse. L’un des pays les plus pacifiques de la terre. La Suisse ne s’implique pas dans aucun conflit avec d’autres pays. Ne participe pas à l’élaboration de barrière antimissile et ne s’associe pas à aucun pays dans le but d’obtenir une aide en cas de besoin. Quel est le résultat? Pas de problème pour eux.

Peut-être devrions-nous prendre exemple sur la Suisse plutôt que sur nos voisins du sud un peu plus régulièrement.

La consommation avant tout


Notre société de consommation encourage la mise en marché rapide des produits. Cependant, plusieurs nouveaux produits semblent porter atteinte à la protection des consommateurs et la législation prend un certain temps avant d’agir.

Dès l’arrivée des boissons énergétiques au pays, on a émis l’hypothèse que ces boissons pouvaient être nocives pour la santé. Plutôt que d’empêcher les boissons énergisantes d’être vendues en attendant d’avoir un verdict sur la qualité du produit, on fait un maximum de profit et on encourage l’entrée de nouveaux joueurs sur le marché. Si les études nous révèlent que ces produits sont nocifs pour la santé, nous nous retrouverons avec un problème de législation sur les bras, beaucoup de manipulations dans les commerces et surtout la santé des consommateurs en péril.
C’est ce qui est arrivé avec l’aspartame qui est contenu dans plusieurs boissons sucrées dites « diet » ou encore en substituts de sucre.
Je pense que le pays devrait d’abord et avant tout s’occuper de la santé des habitants plutôt que de l’économie de celui-ci.

La santé à court terme n’en sera peut-être pas affectée, mais le nombre de diabètes de type deux et les cardiaques augmentent de plus en plus chaque année. Nous allons donc obtenir une population âgée, de moins en moins en santé.

Le pays agis avant de réfléchir alors qu’il devrait faire l’inverse. Notre société de consommation est devenue plus inhumaine que jamais et il serait temps que les gens le réalisent. 

Le féminisme a-t-il encore sa place dans les débats publics?

Je suis féministe. Les oreilles me retroussent donc lorsque j'entends quelqu'un (majoritairement des hommes) s'exclamer: « Maudites féministes, toutes des matrones lesbiennes qui veulent juste faire chier le peuple!»

Eh oui, j'ai malheureusement entendu cela récemment. Et ce n'était pas une blague!
Le féminisme ne servirait donc plus à rien selon ces personnes. Ah non?

Donc vous ne considérez plus que la femme est vue comme un objet? « Ah, mais les hommes aussi sont maintenant vus comme des objets! Regardez les publicités d'hommes huilés! ». Vraiment, l'égalité ressemblerait donc à ça? Prenons-nous tous pour des objets? Wow, quelle évolution grandiose...

Vous considérez donc que la femme a désormais la même place que l'homme dans le monde? Alors comment expliquez-vous ces viols collectifs niés (et même protégés) par des États-autruches? Comment expliquez-vous que des femmes soient encore aujourd'hui battues à mort pour protéger l'honneur de leur famille? Comment expliquez-vous que les mariages obligés avec des petites filles de 12 ans ou moins soient encore légaux à certains endroits dans le monde?

Plus près d'ici, comment expliquez-vous qu'au Québec, l'équité salariale ne soit pas encore atteinte pour des postes égaux? Comment expliquez-vous qu'une femme doive absolument être considérée comme « jolie », et qu'elle est bien souvent qualifiée comme jolie ou non, avant d'être qualifiée d'intelligente, de généreuse, de travaillante ou de bonne en «telle chose»?

Les femmes, pouvons-nous être autre chose que juste « jolies »?

Certes, notre société a fait d'énormes progrès, mais il en reste encore beaucoup à faire...

Alors, je vous le demande, croyez-vous que le féminisme a toujours sa place dans les débats publics? 

*Je ne parle pas ici de descendre les hommes pour remonter les femmes. Je parle D'ÉGALITÉ.


Les dangers de l'abus de confiance


Il y a quelques jours j’ai été déjeuné au restaurant pour déjeuner. Par la suite je suis allé magasiner pour finir cet avant-midi à l’épicerie où je me suis acheté un bon steak pour le souper. Cette description de ma journée ne vous intéresse probablement pas et avec raison. Je voulais seulement vous démontrer à quel point nous sommes chanceux et choyés. Trop souvent nous prenons ces petits plaisirs de la vie à la légère, mais c’est lorsque nous sommes confrontés à la réalité d’autres gens que nous réalisons notre chance.

Moi, c’est lorsque je suis arrivé chez moi et que je sortais mes achats du véhicule que la réalité m’a frappé. Un jeune d’environ mon âge est venu me demander si j’avais de l’argent pour s’acheter un café. Mon premier réflex a été de lui dire non en espérant qu’il me laisse tranquille. Quelques minutes plus tard, je ressentais de la culpabilité. Je réalisais que j’aurais peut-être pu aider ce jeune homme à passer une meilleure journée. J’en ai parlé à ma copine qui ressentait également de la pitié pour le jeune homme.

Les heures passèrent et après avoir dégusté ce fameux steak, moi et quelques amis avons décidé de nous rendre au Pub universitaire pour la soirée. En allant me commander une consommation, j’ai croisé un jeune homme dont le visage me semblait familier.

Eh oui, vous aurez deviné qu’il s’agissait du jeune homme qui m’avait demandé de l’argent précédemment. Il se commandait également des consommations et ça ne semblait pas être la première si je me fie à ses agissements.

Malheureusement, dans la société beaucoup de gens ont besoin d’aide. Que ce soit financièrement, physiquement, ou émotionnellement. Toutefois, ces personnes n’ont pas toujours l’aide dont ils auraient besoin, car des gens comme ce jeune homme profitent de la situation et abusent de la gentillesse des gens.

Lorsque j’ai refusé de lui donner de l’argent le matin, je me sentais coupable par la suite et je m’étais promis que la prochaine personne dans le besoin qui allait me le demander allait pouvoir compter sur moi. Eh bien grâce à l’abus de ce jeune homme, je risque de ne pas avoir confiance, car j’ai fait rire de moi…

La victoire de l'inutile


Est-ce que le journalisme plonge trop dans la superficialité de nos jours ? En voilà une bonne question.

Ça m’a frappé lors de la couverture médiatique de la chasse à l’homme de vendredi à Boston (oui, encore !): mais quelle est cette manie collective de toujours tout vouloir savoir ? Résultat, on s’est encore retrouvé devant un déluge d’informations plus ou moins pertinentes pour monsieur madame tout le monde.

Dans un autre épisode de curiosité maladive, le monde entier voulait tout savoir sur les deux frères Tsarnaiev, de la lutte au rap, en passant par les petits boulots de sauveteur. Encore là, il y a lieu de se questionner si la demande pour ce genre d’information était réelle ou si les médias l’ont créée. Par contre, à ce point, on n’est pas loin de la question existentielle de l’oeuf ou la poule.

Aujourd’hui, les couvertures médiatiques semblent devenir de plus en plus larges. Encore une fois, l’exemple américain de la semaine passée est probant. D’un dossier complet sur la famille endeuillée par le décès du jeune Martin Richard, au portrait quasi chirurgical des suspects de l’attentat, où est la ligne entre le nécessaire et le reste ? Dans ce cas précis, on n’a peut-être pas dépassé la frontière absolue du superflu, mais on n’en était sûrement pas très loin.

Cela dit, la culture actuelle des réseaux sociaux et des téléphones intelligents n’aide probablement pas. On veut tout savoir, ne rien manquer, n’importe où, n’importe quand. On dirait que la notion d’intérêt public tend à s’effacer doucement. Un jour, le tri sera inutile, tout se voudra d’intérêt public. Espérons ne pas en arriver là.

Marc Ouellet: un autre dont on a beaucoup (trop ?) parlé.
D’ailleurs, il n’y a plus que les événements dramatiques qui se prêtent à la surabondance d’information. La course au pape du mois dernier, ça vous dit quelque chose ? On en a tellement entendu à propos du cardinal Marc Ouellet qu’à la fin, on connaissait presque sa couleur de caleçon. Je blague, mais ne venez pas me dire que la couverture n’était pas excessive dans ce cas précis, comme dans bien d’autres.

Je ne blâme pas nécessairement les médias directement pour tout ça. Beaucoup effectuent encore un travail pointu de recherche à bon escient et cela a notamment permis récemment de débusquer nombre de scandales. Toutefois, à l’occasion, certains s’adonnent peut-être un peu trop à la chasse aux nouvelles complémentaires. Probablement pour assouvir un besoin de société, je ne sais pas trop. 

Par contre, est-ce justement dans l’intérêt de tous ? Ça, j’en doute fortement.

L'endettement comme drogue


J’écoutais la Radio aujourd’hui et j’ai été surpris d’entendre des publicités pour les gens qui désirent procéder à un emprunt bancaire, mais dont le dossier ne le permet plus. Certaines entreprises sont conçues spécialement pour ce type de personnes. Se spécialiser dans les prêts bancaires envers les personnes qui n’ont pas les moyens de rembourser et qui ont démontré dans le passé qu’ils n’étaient pas capables de le faire… J’ai déjà vu des investissements moins risqués…

Je trouve cela complètement affreux de voir que des gens désirent à ce point s’enrichir sur le dos de gens qui ont vraisemblablement un problème. Dépenser sans arrêt est une dépendance tout comme l’alcool et les drogues. Il n’y a toutefois pas d’entreprise spécialisée dans la vente de drogues aux accrocs. Les publicités de cigarettes ont également été bannies, pour ne pas inciter les personnes à en consommer. Alors pourquoi permet-on à certaines entreprises d’inciter les gens déjà endetter à emprunter encore plus d’argent? J’espère que nous verrons la fin de ce genre de compagnies sous peu…

Internet... Vertus et Imperfections...

Quand je pense à la place de l’éthique dans nos vies présentement, je pense aussi à la place que prend le monde numérique dans notre quotidien… Selon certains, le numérique fait en sorte que l'avenir est entre nos mains, ou entre nos doigts... Avenir qui pourra séduire tous les adeptes de nouvelles technologies. Mais jusqu'où les vertus du numérique pourront aller / pourront faire avancer? En fait, toutes ces promesses qui nous sont faites sur l'ampleur que prendra le numérique dans nos vies me rendent perplexe. Nous misons tellement sur cet aspect du monde « irréel » que nous en oublions le contact humain et concret que nous pourrions avoir autrement que derrière un écran... Bien que l'avenir soit entre nos doigts, nos doigts sont en quelque sorte l'outil par excellence du toucher! 

Le numérique a certes, des failles du côté humain et du côté social. Ce billet rejoint en quelque sorte celui que j’ai écrit concernant Rehtaeh Parsons. Un écran et un clavier sont devenus des armes dans le monde virtuel… Certaines gens utilisent les fonctions du numérique à des mauvaises fins puisqu’ils se sentent invincibles derrière leur écran. D’autres ne réaliseront jamais l’ampleur de leurs actes ni même en personne. Dans un autre ordre d’idée, les gens ne sont pas conscients de combien ils sont observés sur Internet. Leurs achats, leurs pages préférées, les marques dont ils raffolent et les gens qu’ils fréquentent. On pourrait en jaser longuement…

Mais, oui, les vertus du numérique sont énormes et prennent de plus en plus d'ampleur dans la vie au quotidien. Ça se fait tout seul, ça s'intègre comme si nous en avions toujours eu besoin. C'est là les réelles vertus du numérique. Ce monde dans lequel nous plongeons jour après jour devient nécessaire et de plus en plus pertinent dans nos vies, sans que nous n’ayons signé aucun contrat.

Propagande


Dernièrement, le parti conservateur du Canada a lancé une campagne publicitaire pour convaincre la population d’accepter la nouvelle initiative controversée sur l’assurance emploi alors qu’au même moment, le gouvernement Marois lance une commission nationale sur cette réforme de l’assurance-emploi. Il qualifie ces changements comme des améliorations dans le cadre du Plan d’action économique 2012.[1] Un programme qui réduit l’accès à la protection sociale et qui contraint les Canadiens qui perdent leur emploi à accepter un poste qui ne correspond pas tout à fait à ses aspirations.  Entre autres, un chômeur se devra accepter tout emploi disponible dans sa région, quel qu’il soit même si le salaire correspond à 70 % du montant qu’il recevait, à raison de ses droits à l’assurance-emploi. [2]

Pourquoi le gouvernement peut-il se servir des fonds publics pour prôner les initiatives partisanes ? Est-ce éthique ? Est-ce une bonne tactique que de pusher l’information par une publicité au lieu de répondre aux questions réelles des citoyens ?

Le gouvernement Harper soutient que ses impacts seront nuls ou limités, mais ne révèle pas les études d’impacts qu’il a bien sûr réalisées, quoiqu’il prétende le contraire. Le Devoir [3]

Cette réforme a été décrétée unilatéralement par Ottawa, qui n’a pas consulté les provinces, dont plusieurs, outre le Québec, sont affectées. Le Devoir

« C'est non seulement un gaspillage de fonds publics, c'est aussi un détournement de la fonction publique à des fins partisanes », a dit la whip Nycole Turmel. La Presse

Le nouveau Parti démocratique a promptement dénoncé l'initiative du gouvernement Harper comme une forme de « propagande » financée par les contribuables. La Presse


Pour reprendre les paroles de Jean-François Dumas d’Influence communication sur une publication Facebook, « Ça prend du courage pour faire des relations publiques. Pour la pub, ça prend de l’argent. » Malgré toutes ces pressions, il est difficile de comprendre comment moralement le gouvernement Harper, connaissant les impacts d’une telle réforme, peut lancer une campagne publicitaire pour vendre sa salade et tenter de convaincre les citoyens plus crédules et les moins informés. Puisqu’il y en a. Des gens qui ne s’intéressent pas aux articles du Devoir et de La Presse, il y en a. Au final, peu importe les avantages et inconvénients de cette réforme, il est difficile de comprendre comment ces acteurs gouvernementaux réussissent à justifier moralement l’ensemble de ces actions. .


[1] Bellavance, Joel-Denis. Croteau, Martin. 2013. Offensive publicitaire pour vendre la réforme de l’assurance-emploi. La Presse. En ligne. http://bit.ly/10uTq4f. Consulté le 4 avril 2013.
[2] Rédaction pontransat.com. 2013. La réforme de l’assurance-emploi au Canada aura des effets pervers, selon les observateurs. Portail Transatlantique Europe-Canada. En ligne. http://bit.ly/Xge6gg. Consulté le 4 avril 2013.  
[3] Descôteaux, Bernard. 4 avril 2013. Assurance-emploi – Légitime défense. Le Devoir. En ligne. http://m.ledevoir.com/politique/quebec/374812/assurance-emploi-legitime-defense. Consulté le 4 avril 2013.  

L'argent ne fait pas le bonheur


L’argent ne fait pas le bonheur… Tout le monde connaît cette expression qui pourtant ne fait pas l’unanimité. Certaines personnes (la majorité) qui n’ont pas la chance d’être très à l’aise financièrement sont persuadées qu’une entrée d’argent imprévue serait un moyen de mettre de côté tous leurs problèmes. En gros, ce serait la solution à leur malheur. Peut-on vraiment leur en vouloir de penser ainsi? Je ne crois pas, car il est vrai que lorsque nous avons de l’argent il est possible de se divertir, de ne pas se soucier des factures et d’en faire profiter ceux qu’on aime. Toutefois, je ne suis pas prêt à leur donner raison. Le fait d’avoir de l’argent nous enlève des problèmes, mais selon moi en créé d’autres.

Je suis un grand partisan de hockey et les derniers jours ont été pour moi très excitants, car il s’agissait de la date limite pour effectuer des transactions entre les diverses équipes. C’est donc le moment pour les formations qui croient en leur chance d’aller chercher des joueurs élites peu importe le coût et pour les équipes qui vont mal de libérer leur masse salariale.

Un des meilleurs gardiens de but de la Ligue nationale de hockey, Roberto Luongo, a décidé il y de cela quelques années de signer un contrat l’associant aux Canucks de Vancouver pour une durée de 12 ans et un montant de 64 millions de dollars… À première vue tout semble idéal. Il est assuré de jouer pour 12 ans et de recevoir une somme énorme pour pratiquer le sport qu’il aime.

Ces plans ont toutefois été chamboulés lorsqu’un autre gardien de premier plan est venu lui voler son titre de gardien numéro 1 de l’équipe et que ses performances ont commencé à être très moyennes…

Il est donc devenu le deuxième gardien de l’équipe, ce qui fait en sorte qu’il ne joue presque plus et aucune équipe ne veut de lui, car son contrat est totalement insensé… Est-il plus heureux avec beaucoup d’argent? Non!

Il a avoué qu’il serait prêt à donner beaucoup d’argent pour pouvoir annuler ce contrat et jouer au hockey. La morale de cette histoire, l’argent ne fait pas le bonheur est peut-être cliché, mais vraisemblablement vrai.
Les joueurs de hockey méritent-ils vraiment de telles sommes pour pratiquer un divertissement? Ce n’est qu’un sport, mais ils divertissent et rendent heureux une quantité énorme de personnes. Du moins il s’agit d’argent privé et non public. Les riches millionnaires peuvent bien investir leur argent où ile le veulent.

La légalisation de la marijuana au Canada ?


Voici un reportage diffusé sur les ondes de Radio Canada samedi :

Un mouvement afin de décriminaliser le cannabis a été créé au Canada depuis quelques années déjà. Cependant, cette année, ce mouvement est plus optimiste que jamais. En effet, ceci s’explique par les appuis majoritaires des électeurs de l'État de Washington et du Colorado pour la légalisation de la marijuana.

Un changement de mentalité semble se percevoir avec l’arrivée de jeunes politiciens. Le meilleur exemple est sans nul doute Justin Trudeau qui admet que « La légalisation ce n'est qu'une question de détails et de s'assurer qu'on le fasse de la bonne façon. » (Radio Canada, 2013)

Malgré que cette drogue douce est quelque chose d’assez courant, serait-il une bonne chose de la légaliser? Ceci permettrait au gouvernement d’exercer un certain contrôle, mais dans un même temps cela rendrait également cette drogue plus disponible. Qu’en pesez-vous?

Protester par l’exemple contre une loi impertinente


Le « 4-20 », jour international du cannabis, fait du 20 avril une date à la popularité croissante. D’année en année, de plus en plus d’individus à travers le monde le célèbrent. Parmi eux, nombreux sont ceux qui en profitent pour protester publiquement contre la prohibition de la marijuana.

À Montréal, des milliers de personnes se sont rassemblée sur le Mont-Royal pour la même chose que leurs homologues dans plusieurs villes du monde. C’est facilement plus d’un million de joints qui ont été fumés en même temps autour du globe. Chez nous, malgré l’illégalité du geste, personne n’a été arrêté. La police s’est contenté de surveiller de loin, et n’a pas non plus déclaré l’événement « manifestation illégale ». Il faisait longtemps qu’une manifestation n’avait pas suscité autant de tolérance de la part des forces de l’ordre montréalaises.

Les participants n’ont pas simplement démontré qu’il est possible de manifester sa contestation publiquement sans violence ou confrontation ; la réaction posée des autorités a aussi illustré l’ouverture qui se développe par rapport à la normalisation de la consommation du cannabis.

Il faut dire que de plus en plus de voix s’élèvent contre l’actuelle prohibition de la marijuana, qui est presque globalisée. Aux États-Unis, sa possession avait été interdite au début du 20e siècle aux suites d’un effort du puissant lobby du coton, qui craignait la compétition du chanvre. Au Canada, sa consommation avait par la suite été interdite sous prétexte que l’usage du cannabis pousserait les femmes blanches à coucher avec des hommes noire. Difficile de trouver des motifs moins raisonnables.

Pourquoi la consommation et la possession de cannabis sont-elles toujours illicites alors que l’alcool est redevenu tout à fait légal au terme de la prohibition américaine de 1919 à 1933 ? Une question de popularité, principalement. Les consommateurs ayant toujours été moins nombreux que les amateurs d’alcool, leur poids politique n’a jamais suffit.

Mais il semble que la balance commence à pencher en leur faveur. Non seulement 4-20 est de plus en plus populaire et les études s’accumulent pour défendre les bienfaits du cannabis consommé avec modération, mais tout ce qui entoure la guerre contre la drogue est en chute libre dans l’opinion publique. Des voix s’élèvent de plus en plus en ce sens, dont celle de l’ancien président américain Bill Clinton. Quelques États de son pays ont d’ailleurs, suite à la réélection de Barack Obama, décriminalisé la consommation. Le président lui-même a aussi demandé au plus haut tribunal de son pays d’évaluer la faisabilité légale d’une décriminalisation à l’échelle nationale.

Après des décennies de stigmatisation inutile et impertinente d’un produit de consommation dont l’illégalité profite surtout au commerce orchestré par le crime organisé, il semble que nos société occidentales soient finalement prêtes à évoluer en la matière.