Le mois dernier, la
firme de génie-conseil québécoise Génivar a admis « que certains de ses
employés ont effectué des contributions financières irrégulières à des partis
politiques par le biais de 17 factures [dites] douteuses ». Les
événements se seraient passés entre 2005 et 2009 et les sommes versées
totaliseraient un peu plus de 500 000$.
La Commission
Charbonneau a mis en lumière, depuis sa création, plusieurs événements de ce
genre. Rien de nouveau ici.
Toutefois, après l’aveu
de ses démarches illégales, Génivar a pris la balle au bond et a créé, au sein
de son entreprise, un poste de « chef de l’éthique ».
Génivar a ainsi
décidé d’instaurer un « programme de conformité aux règles de la
concurrence », en resserrant ses contrôles et en révisant son code de
conduite, annonçait alors Radio-Canada. L’entreprise a aussi mis en œuvre une
« politique mondiale » en matière de pratiques anticorruption.
SNC – Lavalin
Mais ce cas n’est
pas unique. L’entreprise SNC – Lavalin a elle aussi été écorchée par la
Commission Charbonneau en février. La firme d’ingénierie montréalaise, accusée
d’avoir octroyé des pots de vin pour l’obtention de contrats au Canada et à
l’étranger, n’avait pas perdu de temps à
créer un poste de « directeur de
l’éthique ».
Personne ne peut
reprocher à ces entreprises de vouloir corriger leurs erreurs passées et de
s’assurer que de tels actes ne se répètent plus.
Cependant, j’ai tout
de même l’impression d’être devant une belle campagne de relations publiques.
Vous savez, le mot « éthique » interpelle les gens, et ce même s’ils
ne comprennent pas tout ce qu’il signifie. Ça sonne honnête et intègre.
Je ne remets pas en
doute les bonnes volontés des entreprises, mais je trouve que dans le contexte
actuel, tout ça ressemble davantage à un exercice de maquillage, ou du moins, à une forme de « baume » pour les
citoyens.
D’un autre côté,
c’était possiblement une des bonnes choses à faire pour rassurer les
investisseurs et s’assurer de ne pas trop chuter dans l’opinion publique.
Reste que je
m’interroge :
L’éthique, comme
concept, deviendrait-elle un outil de relation publique ?
Une entreprise qui
possède un « chef d’éthique » devient-elle étiquetée comme
modèle ? Comme étant une entreprise intègre ?
Qu’en
pensez-vous ?
Source :
Radio-Canada. 2013.
« Genivar change de nom pour devenir WSP ». En ligne. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2013/04/17/005-genivar-changement-nom-wsp.shtml.
Page consultée le 20 avril 2013.
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