Dernièrement, le parti conservateur du Canada a lancé une campagne publicitaire pour convaincre la population d’accepter la nouvelle initiative controversée sur l’assurance emploi alors qu’au même moment, le gouvernement Marois lance une commission nationale sur cette réforme de l’assurance-emploi. Il qualifie ces changements comme des améliorations dans le cadre du Plan d’action économique 2012.[1] Un programme qui réduit l’accès à la protection sociale et qui contraint les Canadiens qui perdent leur emploi à accepter un poste qui ne correspond pas tout à fait à ses aspirations. Entre autres, un chômeur se devra accepter tout emploi disponible dans sa région, quel qu’il soit même si le salaire correspond à 70 % du montant qu’il recevait, à raison de ses droits à l’assurance-emploi. [2]
Pourquoi
le gouvernement peut-il se servir des fonds publics pour prôner les initiatives
partisanes ? Est-ce éthique ? Est-ce une bonne tactique que de pusher l’information par une publicité
au lieu de répondre aux questions réelles des citoyens ?
Le gouvernement Harper soutient que ses impacts seront nuls ou limités, mais ne révèle pas les
études d’impacts qu’il a bien sûr réalisées, quoiqu’il prétende le contraire. Le Devoir [3]
Cette réforme a été décrétée unilatéralement par
Ottawa, qui n’a pas consulté les provinces, dont plusieurs, outre le Québec,
sont affectées. Le Devoir
« C'est non
seulement un gaspillage de fonds publics, c'est aussi un détournement de la
fonction publique à des fins partisanes », a dit la whip Nycole Turmel. La
Presse
Le nouveau Parti démocratique a
promptement dénoncé l'initiative du gouvernement Harper comme une forme de
« propagande » financée par les contribuables. La Presse
Pour reprendre les
paroles de Jean-François Dumas d’Influence communication sur une publication Facebook, « Ça prend du courage
pour faire des relations publiques.
Pour la pub, ça prend de l’argent. » Malgré toutes ces pressions, il est
difficile de comprendre comment moralement le gouvernement Harper, connaissant
les impacts d’une telle réforme, peut lancer une campagne publicitaire pour
vendre sa salade et tenter de convaincre les citoyens plus crédules et les
moins informés. Puisqu’il y en a. Des gens qui ne s’intéressent pas aux
articles du Devoir et de La Presse, il y en a. Au final, peu importe les
avantages et inconvénients de cette réforme, il est difficile de comprendre
comment ces acteurs gouvernementaux réussissent à justifier moralement
l’ensemble de ces actions. .
[1] Bellavance, Joel-Denis. Croteau, Martin.
2013. Offensive publicitaire pour vendre la réforme de l’assurance-emploi. La
Presse. En ligne. http://bit.ly/10uTq4f. Consulté le 4 avril 2013.
[2] Rédaction pontransat.com. 2013. La réforme de l’assurance-emploi au Canada
aura des effets pervers, selon les observateurs. Portail Transatlantique
Europe-Canada. En ligne. http://bit.ly/Xge6gg. Consulté le 4 avril 2013.
[3] Descôteaux, Bernard. 4 avril 2013. Assurance-emploi – Légitime défense. Le
Devoir. En ligne. http://m.ledevoir.com/politique/quebec/374812/assurance-emploi-legitime-defense. Consulté le 4 avril 2013.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire