Aujourd’hui,
je suis tombée sur un article très intéressant paru dans La Presse du 13 avril
dernier qui fait en quelque sorte un parallèle à l’un de mes articles
antérieurs puisque ce sont toutes les deux des sociétés d’État :
Loto-Québec et SAQ.
En tant que
société d’État et entreprise publique, Loto-Québec doit, de prime abord,
orienter son comportement vers l’intérêt public et non vers les profits. Pas
certain que ce principe soit respecté par le gouvernement québécois…
Il y a
quelques jours, Radio-Canada fit état de deux études critiques portant sur
l’approche de Loto-Québec envers les personnes âgées. Les
études en question, publiées par le Fonds de recherche Société et culture, ciblent particulièrement les
voyages organisés vers les casinos.
Selon les recherches, les aînés
pourraient se rendre au casino pour une somme modique et recevraient ainsi des
primes mensuelles et divers avantages de la Société des casinos du Québec. À
titre d’avantage, mentionnons la remise d’une carte de jeu prépayée d’une
valeur de 10$ à condition de devenir membre du Club Privilège du casino.
De tels voyages organisés semblent
être particulièrement efficaces auprès des personnes âgées, des personnes
seules ou isolées. En fait, cela crée l’illusion que l’activité de casino est
une activité « de loisir bon marché ».
N’est-il pas du ressort du
gouvernement de maintenir la santé publique et de contrer la maladie du jeu?
Facilité l’accessibilité des personnes âgées ou seules à des jeux de loterie
est, selon moi, un réel enjeu éthique et apparaît comme un sujet de
préoccupation pour la santé publique.
Parlant de « maladie du
jeu », on dirait bien que Loto-Québec se cache derrière sa responsabilité
sociale en finançant des programmes tels que « Mise sur toi » qui
fait la promotion du jeu responsable. Or, ce programme relève directement de
Loto-Québec…
En somme, comment Loto-Québec peut-elle
avoir le courage de se proclamer maître de la prévention alors qu’elle organise
des voyages pour les personnes âgées dans les casinos et qu’elle rende donc
leur accès plus facile aux personnes plus à risque de contracter la maladie du
jeu?
Qu’en pensez-vous?
Source :
Fleury,
Élisabeth. 2013. « De l’éthique des sociétés d’État », publié dans Le
Soleil, le 13 avril, En ligne,
http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/editoriaux/201304/12/01-4640473-de-lethique-des-societes-detat.php.
Consulté le 15 avril 2013.
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