Vous avez sans doute remarqué les deux publicités contre l’homophobie
qui ont été diffusées il y a quelques semaines. Ces deux publicités qui
montraient des situations banales de la vie de couple, mais avec des couples
gais plutôt qu’hétérosexuels, dans le but de contrer l’homophobie, ne sont pas
passées inaperçues. Seulement quelques secondes après la première
diffusion, les réseaux sociaux ont été ensevelis de commentaires, allant des
félicitations à des méchancetés épouvantables.
Tout ça m’a amenée à deux constats. Premièrement, nous sommes en 2013,
comment se fait-il qu’encore autant de gens n’acceptent pas l’homosexualité.
Pire encore, comment se fait-il qu’on puisse encore faire des commentaires
dégradant de ce genre? Je sais très bien que l’homosexualité est encore taboue,
mais jamais je ne pensais pouvoir encore lire des commentaires comme ça en
2013. Honnêtement, j’ai trouvé ça triste, frustrant et j’ai même eu honte de
faire partie d’une société où des gens pensent de la sorte.
Puis je me suis questionnée sur l’impact de ces publicités. Parce qu’à
première vue j’étais de celle qui croyait que ce genre de publicité, de genre
de message était nécessaire, voire même obligatoire, afin de faire changer les mentalités.
Sauf qu’après avoir lu et entendu tous ces commentaires épouvantables de la
part de personnes homophobes, j’ai réalisé qu’en fait ces publicités ne
servaient peut-être à rien. Ce que je veux dire, c’est ce qu’il va falloir
beaucoup plus que de simples publicités pour changer les mentalités. Il va
falloir du temps, beaucoup de temps. C’est triste par ce que je pensais qu’on
avait, la société québécoise, attendue assez longtemps et qu’on était rendu là,
mais il faut croire que non. Je ne dis pas qu’on doit cesser des publicités de
ce genre, au contraire, mais il ne faudrait pas penser que c’est avec ça qu’on
va changer les choses.
J’espère sincèrement que si jamais un de mes enfants est homosexuel,
que le jour où il sera prêt à le dire, il n’aurait pas peur parce qu’il se
sentira accepté par la société dans laquelle il vivra.
3 commentaires:
Pour ma part, je crois mordicus que ces publicités ont leur place. Rappelons-nous tous les changements majeurs en société. Le droit de vote, les femmes au travail, la montée du féminisme, etc. Les publicités entourant ces avancées n'ont fait que publier ce qui existe. C'est la même chose pour ces pubs. En région, les gens sont beaucoup plus fermés qu'en ville puisqu'ils côtoient moins de ces gens. Et je parle en connaissance de cause. J'ai moi-même côtoyé quelqu'un qui a dit des commentaires péjoratifs et, quand je lui ai demandé pourquoi il disait ça, il m'a répondu qu'il avait horreur de ces personnes. Quand je lui ai dit que j'étais gay, il m'a dit que ce n'était pas possible, que je n'étais pas comme «eux». Certes, il y a encore un bon bout à faire, mais les stéréotypes des gars hyper efféminés n'aident pas à la cause...
Je suis d’accord avec ton opinion François. Je pense à la publicité du port de la ceinture de sécurité. Il y a maintenant quelques années, les gens circulant en automobile n’étaient pas obligés de porter la ceinture de sécurité. Avec les publicités répétées, nous avons peu à peu modifié les attitudes face au port de la ceinture de sécurité.
On ne changera malheureusement pas la mentalité des gens dans une courte période de temps. En fait, il faut voir cette campagne publicitaire au long terme. C’est avec le temps et avec de la persévérance que nous pouvons modifier les mentalités.
Pour finir, l’homophobie ne disparaîtra jamais. Nous pouvons changer les choses pour que cette mentalité tende à disparaître.
Effectivement! L’homophobie est encore bien présente au Québec. Toutefois, je crois que ces publicités manquent leur cible première. Elles ont pour fonction de sensibiliser les gens ayant des préjugés envers les homosexuels. Or, comme on le constate sur les réseaux sociaux et certains médias, les gens aux opinions homophobes ne remettent pas en doute leurs idées initiales. Ces publicités ne font donc que confortés ceux qui sont déjà sensibilisés à la discrimination des gais.
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