Un article de Sophie Gall, paru dans Le Soleil le 4 avril
dernier mentionne que le stéréotype masculin emprisonnait l’homme et que ce
dernier vivait la dépression différemment de la femme. Par ailleurs, la
dépression serait sous-diagnostiquée davantage chez l’homme que chez la femme.
Cependant, il y a quatre fois plus d’hommes qui se suicident que de femmes.
Selon Gilles Tremblay, professeur à l’École de service sociale à la Faculté des
sciences sociales de l’Université Laval, « si ce dépistage est plus difficile
chez l’homme, c’est parce que les symptômes de cette pathologie sont genrés
féminins ». Un certain nombre de symptômes sont donc mal interprétés car l’entourage,
et parfois même les thérapeutes, n’ont pas les schémas appropriés pour
diagnostiquer ou soupçonner la dépression masculine. Toujours selon l’article,
il est plus facile de nos jours d’être en dépression si nous sommes une femme,
car le « rôle des genres pèsent leur poids. Un homme déprimé entre plus
facilement en conflit avec ce rôle de genre, il souffre de ne pas atteindre le
standard masculin ». Par ailleurs, M. Tremblay mentionne que l’homme n’est pas
préparé à faire face à la dépression. Pour expliquer son argument, il met la
lumière sur les magazines et les livres de psycho-pop, qui malgré leur valeur,
permettent aux femmes d’effectuer une introspection sur elles-mêmes. Par
contre, les magazines destinés aux hommes (sport, chasse, voiture) ne
permettent pas ce genre de réflexion. Malgré tout, Gilles Tremblay affirme «
que de plus en plus on défait les modèles de genre qui sont trop limitatifs, on
va dans le bon sens ».
Source:
Gall, Sophie. 2013.
« Le stereotype masculine comme camisole de force ». Le Soleil. 4 avril 2013. En ligne. http://bit.ly/Y5bQKm. Page
consultée le 21 avril 2013.
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