Un article paru le
18 avril dernier dans Le Devoir m’a
jeté par terre. On y raconte que le maire de Montréal, Michael Applebaum, a été
« obligé de fermer les yeux » sur le passé douteux de 2 entreprises
de génie-conseil citées à la Commission Charbonneau, soit Génivar (maintenant
WSP) et Dessau.
La Ville de Montréal
a en effet accordé trois contrats totalisant 956 000$ à ces entreprises, sous
prétexte que « le temps presse » et qu’aucune autre entreprise ne possédait les
prérequis.
« Il faudra s’y
faire, raconte le journaliste Marco Fortier, malgré la volonté du gouvernement
Marois et des villes de faire le ménage dans l’attribution des contrats, des
firmes ayant pris part à la collusion et à la corruption […] continuent de
brasser des affaires. »
Les deux autres
membres de la coalition au pouvoir à l’Hôtel de Ville de Montréal ont aussi
donné leur accord.
« Ce n’est pas
de gaieté de cœur que nous avons accordé les contrats, mais il fallait procéder
rapidement », déclarait pour sa part Richard Bergeron, chef de Projet
Montréal.
Il y a clairement un
manque d’éthique ici. C’est incroyable ! Y avait-il vraiment aucune autre entreprise
capable d’accomplir ces contrats ? Pourquoi ne pas être allé voir en
Ontario ou ailleurs (pour cette fois) ?
Tout ça me choque.
Les membres de l’administration Applebaum ont même souligné que les « entreprises
propres capables d’exécuter de grands travaux se font rares ». Vous vous
imaginez ?
Il est certain que
les activités de WSP et Dessau sont maintenant scrutées à la loupe, après les
aveux de leurs ex-vice-présidents. Néanmoins, je ne trouve pas cela acceptable.
Rappelons que
l’ex-vice-président de Génivar, François Perreault, a reconnu que « la
firme a participé à un système de collusion entre toutes les firmes de génie
qui faisaient affaire avec Montréal entre 2004 et 2008. »
De son côté, Rosaire
Sauriol, de Dessau, a reconnu que l’entreprise a « fait plus de 2 millions
de fausses factures pour remplir les coffres des partis politiques à l’aide de
prête-noms. »
Source :
Fortier, Marco.
2013. « Montréal est obligée de fermer les yeux ». Le Devoir. En
ligne. http://www.ledevoir.com/politique/montreal/376010/montreal-est-obligee-de-fermer-les-yeux.
Page consultée le 20 avril 2013.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire