La dernière fois, je vous parlais de ma mère qui soustrayait
chacun de ses appels personnels à son compte de cellulaire professionnel. Selon
moi, il s’agit là d’une belle preuve d’éthique.
Toutefois, avec mon emploi dans un restaurant, je vois constamment des
situations qui me dérangent.
La semaine dernière, un groupe de fonctionnaires est venu manger au restaurant
où je travaille. Inutile de vous mentionner que c’était un souper
«all-inclusive» qui était payé par le travail. Après avoir conseillé un bon vin
en terme de rapport qualité/prix, l’élément déclencheur est survenu. La
question, que je cite mot à mot, m’a décontenancé : «Vous avez pas un
meilleur vin, plus cher ?» Évidemment que oui. Mais à quoi bon ? Rappelons-nous
qu’il s’agit d’un souper d’affaires, payé majoritairement par les
contribuables. Après avoir bien mangés,
l’heure des digestifs est arrivée. Au total, une facture supérieure à 500 $
pour un souper d’affaires pour six personnes.
L’homme qui semblait « diriger » le souper a payé avec sa carte de
crédit et a laissé à peine 10% en pourboire. Je sais, je devrais me réjouir qu’il
ne dépense pas trop l’argent qui n’est pas sien, mais en fait je suis outré.
Outré de constater qu’il préfère utiliser cet argent pour se gâter que d’encourager
des travailleurs qui, probablement, contribuent à lui payer son souper
gastronomique.
Pol-Droit dit dans son livre que les normes et les règles à suivre pour un
individu sont à construire grâce à une réflexion collective. (2009 : 24)
Quelqu’un peut m’expliquer le code éthique de ce fonctionnaire ? Et, du fait même,
m’expliquer de quelle réflexion collective ses actes découlent ?
Source :
Droit, Roger-Pol. 2009. L'éthique expliquée à tout le monde. France : Seuil, 120 pages.
Droit, Roger-Pol. 2009. L'éthique expliquée à tout le monde. France : Seuil, 120 pages.
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