En quelques jours, Pierre Karl Péladeau a
abandonné son poste de PDG de Québécor, il a contacté le gouvernement, et il
est entré comme président au conseil d’administration d’Hydro-Québec.
Si ces annonces ont surpris, personne ne
s’étonne qu’elles donnent naissance à diverses théories et commentaires, en
passant par les blagues suggérant par exemple des forfaits
télé-internet-électricité offerts de concert par Vidéotron (appartenant à Québécor)
et Hydro-Québec. Certains évoquent
que les médias n’oseront plus critiquer la société d’État, à cause de
l’influence que conserve tout de même m. Péladeau sur l’empire que son père et
lui ont construit, qui inclus certains des plus grands médias du Québec.
On n’arrive pas trancher à savoir s’il s’agit d’une nomination partisane. On
sait Péladeau nationaliste, mais on ne lui connaît pas réellement d’implication
politique active.
L’opposition libérale a toutefois trouvé
d’autres raisons de critiquer la nomination, en indiquant craindre que l’homme
d’affaire risquera, à certains moment, de se placer en position de conflit
d’intérêt. Quand un média de Québécor pourra parler d’Hydro-Québec, évidemment,
mais aussi lorsque que la société d’état devrait prendre des mesures concernant
Québécor. On a toutefois beaucoup de mal à voir quelles pourraient être les
situations poussant Hydro-Québec à s’intéresser directement à Québécor, et aucun
exemple n’a été donné par le porte-parole de l’opposition, qui a tout de même
indiqué que son parti croit que des règles particulières devraient être
imposées à m. Péladeau dans l’usage de ses nouvelles fonctions. On ne sait donc
pas exactement pourquoi on a des craintes. On en a, tout simplement.
Est-ce si difficile de s’imaginer qu’il n’y
ait pas que des combines et des machinations dans la vie du champion québécois
de la convergence ? Oui, avec Québécor il a valorisé le profit bien avant
toute autre considération, et s’est adonné à des pratiques à l’éthique
discutable, autant en termes de contenu médiatique que dans ses rapports avec
ses employés. Mais sur un conseil d’administration, les facteurs humains sont
loin de nécessiter les mêmes considérations. Ce sont ses qualités d’homme
d’affaire, de gestionnaire en matière de finances qui seront suscitées. Et en
cela, il est aussi compétent, sinon plus, que la plupart des hommes d’affaire
québécois. Ajoutez à cela sa volonté de contribuer à quelque chose de bénéfique
pour le Québec, ce dont il n’y a pas de raisons de douter, et il semble
finalement que ces nouvelles en soient d’excellentes.
Pierre Karl Péladeau n’a jamais été un bandit
ou un arnaqueur, et il est temps de voir ce qu’il vaut lorsqu’il s’implique
dans une organisation ou ses valeurs personnelles tournées vers la rentabilité
et le profit, au lieu d’être nuisibles à la société, peuvent lui être fortement
bénéfiques.
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