dimanche 30 septembre 2012

La part de l'autre...


« Pourquoi Hitler n’a pas été renversé par une voiture à l’âge de 14 ans? », disait l’enseignante du cours d’éthique. Nous avons appris que la contingence se désigne tel que ce qui arrive aurait pu ne pas arriver et vice versa. C’est aussi ce qui fait que les choses sont de cette façon alors qu’elles auraient pu être différentes. Chaque individu sur terre est ainsi le résultat de la contingence. L’enseignante donnait l’exemple de son propre destin, de celui d’une Française qui tombe en amour, à 17 ans, avec un Québécois. Elle deviendra Québécoise quelques années plus tard...

C’est alors que je me suis remémorée un livre très intéressant que j’ai lu étant plus jeune et qui met justement au cœur de son histoire, la notion de la contingence. Ce livre s’intitule La part de l’autre du célèbre Éric-Emmanuel Schmitt.

« 8 octobre 1908 : Adolf Hitler est recalé. Que se serait-il passé si l'École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement? Que serait-il arrivé si, cette minute là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d'artiste? Cette minute-là aurait changé le cours d'une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde... » (Émmanuel Smith, 2003 : synopsis) Dans le livre, on parle de ce refus comme étant la minute qui a changé le cours du monde. Le livre se présente sous la forme d’un parallèle entre la vie réelle, telle qu’elle a été vécue par Adolf Hitler que nous connaissons, et celle qu’il aurait pu vivre si l’École des beaux-arts de Vienne l’avait acceptée parmi ses étudiants. Cependant, suite à un refus, le personnage décide de s’engager en politique et se rend vite compte de ses grands talents d’orateurs. Ceux-ci changeront le cours de la vie de millions d’individus…

Sans vous en dire plus, La part de l’autre est une œuvre littéraire que je conseille à tous et à toutes. Écrite dans un langage simpliste, elle ne se prend pas pour une autre et elle nous plonge dans une époque qui a marqué le cours de l’histoire. Vous prendrez donc conscience, au travers des pages de ce livre, que l’homme est le résultat de la contingence. C’est en fait le message que l’auteur souhaite transmettre : rien n'est jamais joué, chaque homme décide à chaque moment de l'orientation de sa vie. C’est donc aussi un peu à la manière de penser du philosophe existentialiste Jean-Paul Sartre que ce livre met en lumière le fait que les hommes se réinventent perpétuellement. Et vous vous verrez vous même vous transformer, étrangement, au cours de votre lecture. Vous ouvrirez ce roman avec une haine certaine (et ma foi compréhensible) pour le Adolf Hitler que vous connaissez tous. Certainement, il est l’incarnation du mal! Puis, vous verrez, mais vous vous laisserez charmer et le prendrez même en pitié. Je vous assure, vous aurez soudainement une telle compassion pour un personnage que vous haïssez et détestez pourtant à votre plus fort.

Bref, cette œuvre est à consommer si ce ne l’est pas déjà fait. Allez-y, essayez-la!

Bibliographie :
Schmitt, Éric-Emmanuel. 2001. « La part de l’autre ». Paris : Les Éditions Albin Michel, 491 p. 

Encore une nouvelle taxe?


En fin de semaine, je suis allée chez Futur Shop avec le désir de m’acheter un nouveau téléviseur. N’étant pas certaine de vouloir l’acheter sur le coup, la vendeuse m’a alors avertie que dès lundi, une nouvelle taxe entrera en vigueur sur les produits électroniques. Elle servira à financer un nouveau système de recyclage à travers le Québec et le taux sera calculé en fonction de la difficulté à recycler l’objet en question. Pour mon téléviseur, la taxe s’élèverait à 42 $. Sur le coup, je me suis dit que ça serait une bonne affaire de l’acheter avant que la taxe entre en vigueur. J’ai donc acheté mon nouveau téléviseur, avec la certitude d’avoir fait une bonne affaire.

 Sur le chemin du retour, je me suis mise à repenser à toute cette histoire de taxe. Certes, sur le coup je me trouvais chanceuse d’avoir acheté mon téléviseur à temps, car je venais d’économiser 42 $. Après coup, je me suis sentie coupable. On parle constamment de la fragilité de notre planète, de combien il est important de faire attention à celle-ci. On parle également de l’importance de recycler, et moi, j’étais heureuse d’avoir épargné un simple 42 $ qui aurait pu contribuer à aider le recyclage au Québec. Je me suis trouvée égoïste.

Au départ, j’étais frustrée qu’on nous impose encore une nouvelle taxe. Je me disais qu’on en payait déjà assez comme ça, étant la province la plus taxée au Canada. Mais je pense que Mme Marois a de bonnes intentions. Nous devons, en tant que société responsable, faire des actions concrètes afin d’améliorer la situation présente. La nouvelle taxe fait partie de ces actions. Que cela nous plaise ou pas, les produits électroniques sont extrêmement difficiles à recycler et nous devons changer nos méthodes afin de bien les recycler. Nous devons cesser de penser en tant qu’individu et commencer à penser en tant que société. Quelle voix voulons-nous que le Québec prenne? Quelles valeurs voulons-nous partagées?

samedi 29 septembre 2012

Publication du rapport des pédophiles - ma version



Le 27 septembre dernier, le journaliste de TVA Nouvelles, José Laganière, a fait un reportage sur la possibilité de permettre la parution d’un rapport contenant des informations privées des pédophiles en liberté. À l’aide de ce rapport, l’identité et l’adresse des délinquants sexuels seront rendues publiques. Hors, l’opinion de la population québécoise n’est pas fixe sur la question. Certains croient que la diffusion de ce document serait une bonne chose. Alors que d’autres se questionnent sur les conséquences que peuvent engendrer un tel geste. Il s’agit là d’une épineuse question qui alimente les discussions depuis plusieurs semaines.  

Michel Surprenant, vice-président de l’AFPAD (Association des familles de personnes assassinées ou disparues) a expliqué à Mario Dumont, sur les ondes de LCN, que le fait que le violeur soit ainsi reconnu publiquement lui enlèverait le goût de récidiver à nouveau. Cette affirmation me fait douter. J’ai souvent entendu dire que la pédophilie est une maladie. Loin de prendre le parti des violeurs, je crois simplement que le rapport n’enrayera pas les pulsions malsaines des individus. Tout au plus, ils seront plus subtils dans leurs actions.

Lors de ce même reportage, José Laganière explique que le site web du nom de Family Watch Dog permet de retracer avec précision certains prédateurs sexuels qui ont été condamné. Ce site, principalement utilisé aux États-Unis, est-il suffisamment redoutable pour combattre la pédophilie ? Quoi qu’il en soit, au Québec, la situation est différente. Peut-être les droits de la personne sont trop bien protégés ? Peut-être on accorde trop d’importance à la personne et non à ses actions ? L’avocat-criminaliste Julien Grégoire explique que les pédophiles ont également droit au respect de la vie privée : « Ils (les pédophiles) ont ce droit garanti qui fait en sorte que, si tant est qu'un registre brimait ou limitait ce droit-là, on pourrait en débattre et, certainement, conclure à une violation

Il est possible d’interpréter cette citation de deux manières. Premièrement au niveau de la justice. Il est totalement injuste de penser aux droits des agresseurs lorsqu’on sait qu’ils ont pris plaisir à faire souffrir leurs victimes. C’est sans compter la douleur avec laquelle les victimes vont évoluer tout au long de leur vie. Cependant si l’on regarde la situation d’un point de vue éthique (enfin de ce que j’en comprends), le rapport ne devrait pas être publié. Puisque les droits civiques, même ceux des crapules, sont les bases d’une société démocratique. Alors, tant et aussi longtemps que la charte ne sera pas changée, je crois que le choix le plus éthique est de ne pas diffuser le document en question.

TVA Nouvelles. 2012. «Une entreprise risquée». En ligne. URL : http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/quebec/archives/2012/09/20120927-192343.html. Consulté le 28 septembre 2012.

Dossier "carte pédophile" du Journal de Québec

Le débat circule depuis un moment, est-ce que ce serait une bonne idée de dévoiler le lieu de résidence des gens qui ont commis des agressions sexuelles par le passé?

Je crois qu'il y a ici plusieurs questions à soulever sur le plan moral d'une telle publication.

C'est dans ma voiture, prise dans le fabuleux trafic de la Ville de Québec, que j'ai entendu pour la première fois l'intention du Journal de Québec de dévoiler une telle carte... La publicité que j'ai entendue présentait le tout d'une manière assez sensationnaliste... Ce matin en regardant les nouvelles sur mon fil Twitter je suis tombée sur cette auto-promo du Journal de Québec.

«Vous pourrez ainsi voir qui se trouve dans votre quartier. Du jamais vu», peut-on y lire.

L'agression sexuelle est un crime très grave, certes, mais de présenter ainsi le lieu de résidence de pédophile sur une carte ne relève pas d'une atteinte à la vie privée? Cela ne dépasse-t-il pas les raisons d'être d'un journal? Est-ce que cette carte pourrait inciter des gens à la vengeance? Est-ce qu'elle pourrait créer un climat de peur?

D'un autre côté, est-ce que cette publication pourrait prévenir un risque d'agression sexuelle sur un enfant?

Par la suite, est-ce qu'on va faire de même pour tous les alcooliques récidivistes, les meurtriers, les fraudeurs, les voleurs...?

Qu'on soit pour ou contre une telle initiative, des questions se doivent d'être posées.

Sur son blogue, Maude Goyer, une mère de famille, se pose ces questions suite à cette initiative des quotidiens de Quebecor. Vous pouvez lire sa réflexion ici.

Tel qu'avancé par madame Goyer, sur le site de la Sécurité publique du Canada une étude, datant de 1996, révèle que «Les agresseurs sexuels d'enfants, de leur côté, avaient un taux de récidive beaucoup plus élevé (35 %)». (Hanson, 1996)

Tel que le rapporte Mme Goyer, depuis 2004, un registre existe bel et bien pour répertorier tous ceux qui auraient commis un crime sexuel, mais il n'est pas accessible au public. Les données sont conservées confidentielles de manière assez stricte. (information ici)

Qu'en pensez-vous?  Le Journal de Québec a-t-il comme devoir, en tant que média d'information, de divulguer de telles informations?
_______________

Hanson, R. Karl. 1996. « La récidive des agresseurs sexuels d'enfants». En ligne.  <http://www.securitepublique.gc.ca/res/cor/sum/cprs199607-fra.aspx>. Consulté le 28 septembre 2012.


vendredi 28 septembre 2012

La publicité est-elle morale? Peut-on utiliser la créativité publicitaire pour dire n’importe quoi ?



Plus que jamais, les consommateurs sont conscientisés par l'environnement et par la nécessité d’être plus vert. Que ce soit par l'entremise de catastrophes naturelles, de groupes de pression et même de l'univers politique, cette préoccupation est désormais intégrante de notre quotidien.  Initié par les mouvements écologistes qui utilisaient déjà ce terme bien avant qu'il ne devienne populaire, le souci de l’environnement est vite devenu l’opportunité à saisir pour les entreprises. Dans la foulée, la tendance verte s’est étendue un peu partout dans le monde. Au Québec, on en fit des slogans: soyez verts, achetez vert. Puis, on l'a retrouvé en politique: le plan vert, la politique verte. Et, il s'est aussi rallié à la consommation avec le marketing vert et l'économie verte. Jusqu’ici on ne voit que de bonnes intentions. C’est un peu plus tard que ça se gâte, lorsque l’opportunité devient opportunisme.

Une technique marketing : appelée le greenwashing, ou l'écoblanchiment est elle-même issue du courant écologique. Elle consiste à « donner une dimension écologique à une entreprise. Le greenwashing concerne généralement des enseignes de grande distribution ou des marques mondiales critiquées pour leur impact néfaste sur la planète qui essaient par tous les moyens de se construire une image écologique ». (Piquette, 2012)

Ah les mauvais publicitaires! En fait, on ne peut pas tout à fait blâmer les publicitaires qui ne font que répondre aux besoins de leurs clients… avides de billets verts. Et puis que voulez-vous le marketing vert ça marche. Des chercheurs de l’Université Paris-Dauphine se sont même penchés sur la relation entre cette couleur et ses effets. Pour eux, « la couleur verte est bien loin d'être une simple couleur sur la palette des publicitaires ; elle est le symbole quasi universel du caractère écologique. L’étude de ses effets sur les perceptions du consommateur est donc de première importance ». (Barthes & Vray, 2008) 

Être créatif oui, mais pas en disant n’importe quoi. Un cas flagrant de n’importe quoi : le géant américain de l'agrochimie Monsanto a été condamné pour publicité mensongère sur le Roundup, puissant désherbant nocif pour l'environnement et la santé, car ses "vertus environnementales et sa biodégradabilité" étaient vantées dans les différents messages publicitaires diffusés en France. Or, ce qu’on sait, c’est que la principale matière active du Round Up, le glyphosate a été classé en 1991 dangereux pour l'environnement, notamment aquatique, par les autorités européennes.(Verdura, 2012) Mais l'essentiel pour cette entreprise c'est qu'on la perçoive comme une entreprise verte.

Tout est donc une histoire de perception. C’est bien là le piège pour les consommateurs. Faire croire qu’un produit est vert en multipliant indûment les arguments visant à valoriser les propriétés écologiques d’un produit ou d’un service n’est pas acceptable. Les publicitaires ont une responsabilité sociale envers leurs clients et la société de consommation. Les entreprises n'y échappent pas. Comment peut-on penser être crédible tout en bernant le consommateur. C'est un non sens. Un jour ou l'autre le masque va tomber et la vraie nature du produit va ressortir. Mais ces procédés ne datent pas d’hier. « Si le terme “écoblanchiment” date des années 1990, la tactique n'est pas nouvelle. Fin 1960, l'industrie nucléaire investissait massivement en publicité “verte” afin de convaincre les Américains des vertus des centrales nucléaires ». (Marcoux, 2012) Encore aujourd’hui, des entreprises sont mises à l’amende pour des publicités douteuses ou mensongères. Il me semble que l’on n’apprend pas vraiment de nos erreurs?

Barthes,J-o & Vray, S. 2008. « Comment prévenir le greenwashing dans la publicité automobile? Quelle est l’influence des éléments d’exécution publicitaire »? Recherches en Management de l’Université Paris-Dauphine& Greghec. [En ligne]. URL : http://observatoire delapublicite.fr/wp-content/uploads/2009/01/ etude-wwf-publicite-et-environnement.pdf. Consulté le 24 septembre 2012.

Marcoux, Aude-Marie. 2009. « Sus à l’écoblanchiment ! » 31 juillet 2009. [En ligne]. URL :http://www.
Lactualite.com/environnement/sus-lecoblanchiment. Consulté le 25 septembre 2012.

Verdura. 2012. « Écoblanchiment ». [En ligne] URL : http://www.vedura.fr/economie/entreprise/ écoblanchiment. Consulté le 25 septembre 2012.

Piquette, Geneviève. 2012. « Greenwashing : La mascarade écologique ». URL : http://www.marketing etudiant.fr/actualites/communication-entreprise-environnement.php. Consulter le 25 septembre 2012.

 

 

Les OGM sont dangereux ?


Vous en avez peut-être entendu parler… La revue américaine « Food and Chemical Technology » a publié une étude française réalisée dans le plus grand secret. C’est le 19 septembre dernier que sont sortis les résultats de cette étude. Des organismes génétiquement modifiés (OGM) que l’on retrouve dans notre nourriture ont été testés sur plus de 200 rats. Ceux-ci ont développé des tumeurs et des pathologies lourdes. En fait, la recherche révèle que les rats nourris au maïs OGM contractent deux à trois fois plus de tumeurs que les rats nourris sans OGM. Les chercheurs disent ne pas avoir imaginé que les résultats seraient si dramatiques. Cette recherche attaque directement Monsanto, la plus grande firme de semences transgéniques. On se souvient du film documentaire sorti en 2008 « Le monde selon Monsanto » qui met en lumière les produits fabriqués et commercialisés par cette compagnie tout au long de son histoire. Le débat était déjà ouvert. Maintenant, cette recherche qui a osé confronter les multinationales sonne officiellement l’alarme à la société…

Certaines personnes semblent dire que nous devons davantage nous méfier des journalistes que des OGM… Selon moi, il est vrai que cet article doit être lu avec un œil critique, puisque les sources doivent être vérifiées avant d’y porter trop de crédibilité. La version complète de l’article scientifique devrait être lue et comprise afin de bien comprendre cette étude. En fait, plusieurs sont sceptiques par rapport à la conclusion de cette étude. Il est possible que nous soyons mal informés à travers cet article journalistique. Est-il justifié de transposer les résultats de ces souris à l’être humain?

Nous pouvons alors nous poser la question à savoir s’il est éthique pour le journaliste de ne pas écrire tous les détails de l’étude scientifique dans son article. Ce qui serait, certes, très lourd à lire pour monsieur madame tout le monde. Il est primordial de vulgariser, mais parfois l’information n’est que partiellement partagée aux lecteurs... Leur opinion peut donc être biaisée. Est-ce un article trompeur? Avons-nous tort d’être révoltés par les multinationales aux OGM?

Pour moi et pour plusieurs d’entre nous, ce que cette étude révèle n’est pas surprenant, mais plutôt alarmant. Les firmes comme Monsanto sont prêtes à tout pour faire de l’argent, ce n’est certainement pas le fait de nous intoxiquer qui les arrêtera. L’argent mène le monde, ce n’est pas nouveau… Ce qui s’en vient est inquiétant.

Nous ne savons plus ce qui est bon ou mauvais pour nous… Qu’allons-nous apprendre prochainement? Le jugement moral n’a pas de place dans un milieu dominé par la rationalité économique et la recherche du profit… Je crois que nous devons être méfiants en tant que citoyen. 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/ogm-le-scandale/20120918.OBS2686/exclusif-oui-les-ogm-sont-des-poisons.html


Critique du film 21

L’intelligence n’a pas de limite
 
Bien connu pour la plupart de ses films qui ont eu beaucoup de succès, comme Legally Blonde, The Ugly Truth et The Killers, Robert Luketic, le réalisateur du film 21, nous présente un film du genre comédie dramatique, qui utilise des situations de comédies à des fins dramatiques. Ce film se déroule autour des années 2000 et se situe aux États-Unis, dans la ville de Las Vegas. Nous pouvons aussi dire que toute l’action se déroule à Las Vegas, la ville d’amusement où tout est possible et où n’importe quoi peut arriver, comme dans les films : The Hangover, Vacation in Vegas et Ocean Eleven.
 
Ben Campbell, qui incarne le personnage principal, est un étudiant dévoué et intelligent, qui n’a pas assez d’argent pour payer les frais de scolarité de Harvard. Grâce à son intelligence, son professeur de mathématique (Micky Rosa) lui propose de travailler avec son équipe. Son travail consiste à compter les cartes de black-jack au casino de Las Vegas, toutes les fins de semaine, ce qui lui rapporte énormément d’argent pour payer son université. Ben est séduit par l’argent et la vie de rêve de Las Vegas, mais il rencontre bien vite plusieurs problèmes : il se retrouve arrêté par la sécurité du casino, perd sa scolarité de Harvard, se fait expulser de l’Université et se fait voler tout son argent.
 
Il n’y a rien de mieux qu’un film intelligent; le réalisateur, Robert Luketic, est un spécialiste dans les films de genre comédie dramatique. Il va chercher l’intérêt émotionnel des spectateurs, comme dans ses autres grands succès. Pour ce faire, il raconte l’histoire d’un jeune étudiant qui a toujours eu les meilleures notes scolaires, mais qu’il n’a pas d’argent pour payer ses études de médecine à Harvard, tout comme la grande majorité des étudiants aux États-Unis. Robert Luketic nous montre comment le pouvoir de l’intelligence aide à réaliser ses ambitions.
 
De plus, l’interprétation des personnages secondaires était satisfaisante, c’est-à-dire qu’ils ont bien joué leurs rôles. Ils ont réussi à mettre une touche d’humour dans le film.
 
En outre, le personnage principal, Ben Campbell, joué par Jim Sturgess, était exceptionnel parce qu’il a réussi à interpréter deux personnalités différentes : celle du jeune garçon intelligent qui prend ses décisions en se basant sur ses calculs mathématiques et celle du jeune garçon populaire qui prend ses décisions en se basant sur ses propres émotions. Selon moi, un acteur qui parvient à changer l’attitude de son personnage durant le film et qui réussit à jouer aussi bien son rôle, a énormément de talent et je peux vous dire que l’acteur Jim Sturgess a très bien joué son rôle. C’est un film inspirant, qui laisse croire au spectateur qu’il ne faut jamais abandonner ses rêves et qu’on risque d’échouer plusieurs fois avant de réussir, car l’intelligence n’a pas de limite.
 
En somme, c’est un film qui semble ordinaire, mais qui s’avère profusément brillant, divertissant et inspirant. Il vous fera rêver. Cela dit, j’espère que Robert Luketic réalisera une suite aussi éclatante que celle-ci.
 
 

Concevoir un bébé à trois, est-ce que ça vous «gène» ?



Il n’y a pas si longtemps, la seule façon d’empêcher une mère, porteuse d’une maladie, de mettre au monde un enfant malade était l’abstinence. Depuis un moment, une avancée sans précédent dans le domaine de la vie, aux allures de science-fiction, retient l’attention des médias du monde entier. En effet, il existe maintenant une thérapie qui vise à « permettre à un couple, dont la mère risque de transmettre une maladie grave à son enfant, d'avoir un bébé en pleine santé, en faisant appel à une donneuse de cellules sexuelles à la base de l'ovule ». (La Presse, 2012) Élaborée en Europe, cette méthode permet d’éviter la transmission de gènes défaillants. Au final, cela nous donne un enfant en santé dont l'héritage génétique est reçu de trois personnes.

Cette réalité n’est pas isolée. Plusieurs autres techniques comme la fécondation in vitro existent déjà et d’autres sont à venir. L’auteur de L’éthique expliquée à tout le monde, Roger-Pol Droit, mentionne d’ailleurs d’autres avenues potentielles comme l’utérus artificiel, la grossesse effectuée par un robot, etc. Même si ces avenues sont pour l’instant farfelues, la question reste toujours la même : est-ce acceptable de manipuler ainsi la vie?

D'un côté, cette découverte majeure se révèle très positive. Cela permettrait d’éviter certaines maladies et les coûts qui découlent de la naissance d’enfants handicapés. Cela permettrait à ces personnes de vivre une vie meilleure. La demande pour du personnel de soins n’augmenterait pas ce qui permettrait aux préposés d’être plus disponibles pour leurs patients. Cette méthode propose de créer moins d’humains dépendants du système de santé et plus de gens qui contribuent activement à la société donc de meilleures conditions économiques et sociales pour tous.

De l'autre, l’assistance médicale à la procréation suppose également son lot d’inquiétude à commencer par des risques inconnus et une réalité qui ébranle la morale. Faire la sélection d’embryons c’est effectuer un contrôle de ceux qui vivent et de ceux qui meurent. Un embryon est-il un humain? En Grande-Bretagne, un débat éthique a d’ailleurs été lancé sur cette méthode qui suscite la controverse et dont on ne connait pas encore les conséquences et les dérives possibles. Le fait de manipuler ainsi les gènes ne pose-t-il pas des risques de transmettre d’autres pathologies?

Si l’est vrai que cette méthode peut améliorer les conditions de vie, elle peut également décider qu’un enfant malade, imparfait génétiquement, etc. n’a pas droit à la vie comme le mentionnait l’eugénisme dans les années 30. Quel genre de législation serait mise en place et surtout quelle place réserverait-on aux droits de la personne? Sommes-nous moralement prêts à vivre avec les conséquences de tels choix? De plus, comment sommes-nous sûrs qu’il s’agit là d’une solution viable? « Les théories eugénistes des nazis et la trajectoire tragique empruntée, sous la dictature d'Hitler, par l'utopique théorie destinée à rendre parfait le génome humain [soulèvent de grandes interrogations.] De 1933 à 1945, l'Allemagne nazie a soutenu une campagne pour “épurer” la société allemande des individus susceptibles de menacer la “santé” de la nation ». (Musée canadien de la guerre, 2008) Évidemment, l’objectif n’était pas tout à fait le même, mais le résultat l’est. Comment doit-on réagir comme société à cette nouvelle méthode? Devrions-nous l’encadrer? Devrions-nous l’empêcher parce qu’elle suppose des manipulations qui pourraient avoir des conséquences au-delà du bien-être du nouveau-né?

La Presse. 2012. « Bébé à trois ». Le 20 septembre 2012 La Presse. [En ligne]. URL : http://www.lapresse.ca/international/ailleurs-sur-le-web/201209/20/01-4575843-bebe-a-trois.php. Consulté le 20 septembre.

Droit, R.-P. 2009. « L'éthique expliquée à tout le monde ». Paris : Les éditions du seuil.128p.

Musée canadien de la guerre. 2008. « Médecine mortelle – Créer la “race supérieure”. En ligne. URL : http://www.civilization.ca/cwm/exhibitions/eugenisme/deadlymedicine01f. shtml. Consulté le 21 septembre 2012.


jeudi 27 septembre 2012


Débat sur le suicide assisté

Depuis près d’une soixantaine d’années, le débat sur le suicide assisté fait surface dans l’actualité. Laisser souffrir quelqu’un ou mettre fin à ses jours? La deuxième option pour certains est signe de soulagement, tandis que pour d’autres elle rime avec meurtre et homicide volontaire. Certains craignent les risques d’abus et prônent le caractère sacré de la vie alors que d’autres croient en une pratique professionnelle qui, limitée par certaines balises, permet aux mourants de s’éviter plus de souffrances. Comment prendre une décision pour la société et faire un choix éclairé lorsque ce qui s’avère être le mieux n’est pas nécessairement le même pour tous (Droit, 2009 : 29).

On dit que «l’éthique c’est d’abord la question des autres, le souci que nous avons de leur existence, de leur présence, de leurs attentes, de leurs désirs, de leur dignité et de leur liberté. (Droit, 2009 : 43). Sur cette vision des choses on aurait tendance à dire que le suicide assisté est une solution valable, cependant on dit aussi que mettre fin aux jours d’un être humain, peu importe la raison, c’est tuer.

Marcel Boisvert souligne qu’on inflige la même sanction à un être ayant commis un homicide volontaire qu’à un tueur à gages. Pourtant ce sont des situations bien différentes.
La personne empathique qui délivre un proche de la souffrance n’aurait sans doute jamais l’intention de commettre un meurtre de quelconque nature. Ce sont ses valeurs humaines, ses émotions et sa bonté qui l’on menée à faire un tel acte et non la volonté de tuer et de commettre du mal.

Je vous invite donc à lire cet article qui présente la vision des choses par deux experts, un étant médecin et l’autre professeur de bioéthique.

« Dans une démocratie, le travail des experts est d’expliquer quelles sont les options et leurs différentes conséquences, mais c’est au peuple de décider.» (Droit, 2009 : 105)

Boisvert, Marcel et Hubert Doucet. 2005. « Controverse :
le suicide assisté, un geste humain nécessaire?» En ligne :

 Droit, Roger-Pol. 2009. L’éthique expliquée à tout le monde. France : Éditions du Seuil, 111p.





Quelques rappels utiles pour comprendre le débat sur les impôts

Très bon texte pour faire suite à notre discussion sur les impôts et la taxe santé.

IRIS – Blogue – Quelques rappels utiles pour comprendre le débat sur les impôts

Le film «Les mots»



J’ai récemment été voir au cinéma le film «Les mots». Brièvement, ce film relate l’histoire d’un homme qui aspire à être écrivain, mais qui a beaucoup de difficulté à faire reconnaître ses écrits. Un jour, il trouve un roman dans une vieille pochette qu’il achète lors d’un voyage à Paris. Ce roman a probablement été écrit suite à la Deuxième Guerre mondiale. Désespéré à connaître le succès, il s’approprie le livre qui devient rapidement un grand succès littéraire. Cependant, l’homme qui a vraiment écrit ces mots le retrace. L’écrivain, qui connaît la gloire pour un manuscrit dont il n’est pas l’auteur, se voit alors confronté aux conséquences du choix qu’il a fait. Il aurait pu choisir de ne pas se servir des pages qu’il avait trouvées, mais il a décidé de le faire pour connaître la gloire.

Pouvons-nous prévoir les conséquences de nos choix avant même de prendre une décision? Je crois que dans certains cas oui, mais pourtant dans plusieurs nous ne le pouvons malheureusement pas. Cependant, dans ce film, il m’apparaît évident que l’homme aurait pu prévenir ce qui lui arrivait, car il savait dès le départ que le choix qu’il faisait était interdit par la loi. Il a fait face à un dilemme moral et il regrette malheureusement le choix qu’il a pris. Je trouve que c’est un parfait exemple pour illustrer la morale et l’éthique. D’abord, parce que l’homme a choisi de voler l’œuvre littéraire de quelqu’un d’autre et que cela est vu comme étant mal dans la société. Or, l’homme a fait un choix qui allait à l’encontre de la loi. De plus, il a ensuite dû réfléchir à ses actes, à ce qu’il avait fait et aux conséquences que cela avait engendrées dans la vie de l’homme qui avait réellement écrit ce livre. Il fait donc un examen de conscience en pensant à ces valeurs, à ces idéaux pour en venir à la conclusion qu’il a eu tort. Tout ce processus de réflexion sur soi et sur les motifs qui l’ont poussé à agir d’une telle façon est en fait une manière de pratiquer l’éthique. Pourtant, au moment où il a fait ce choix, il a dû penser que c’était bien de le faire. Je vous invite à visionner la bande-annonce de ce film pour voir en image l’histoire que je viens de vous résumer ou simplement pour vous donner l’envie de visionner ce film à votre tour.

Le mouvement pro-vie aux États-Unis

Depuis le début des années 1980, le débat sur le droit des femmes et le droit à l'avortement fait rage aux États-Unis. Ces dernières semaines, les paroles de Mitt Romney, le candidat républicain à la présidence, se positionnant contre l'avortement, même lors de viol, sont venues remettre ce sujet d'actualité.

Plusieurs républicains ont des vues contraires sur la vie et la mort. Comment peut-on être pour la guerre, pour les armes nucléaires, pour la peine de mort et pour le port d'armes à feu généralisé alors que l'on est « pro-vie », contre l'avortement, même en cas de viol? Il y a certainement un double standard, ici, sur la vie. Une femme qui se fait violer et qui tombe enceinte de cette agression ne pourra pas élever son enfant sans revivre les moments horribles de son agression. Elle ne peut remplir son devoir de mère correctement et finira sûrement par l’abandonner. Alors que le système de famille d'accueil déborde, il est incongru de le saturer encore plus.

Nous sommes au 21e siècle, il est impératif que les femmes puissent avoir le contrôle de leur corps et de leur santé. Éduquez les jeunes hommes et les jeunes femmes à une contraception responsable au lieu d'interdire l'avortement. Trop de femmes sont mortes dans le passé dans des avortements illégaux.

Les Américains doivent revoir leur système de valeur quant à la vie et la mort pour éliminer ce double standard.

mardi 25 septembre 2012

Préalable : Ce qu’est pour moi l’éthique de la communication publique


Avant de m'aventurer à décrire, expliquer ou même solutionner cet énigme - parce que s'en est véritablement une qui se cache derrière cette question - je vais tenter de décortiquer la question en concepts la constituant.

De quoi parle-t-on? D'une part, l'éthique, d'autre part, la communication publique et finalement l'une dans l'autre. Êtes-vous confus? Je le suis.

Bon, commençons par l'éthique. Mais de quelle éthique? Dans un monde gouverner par le besoin de regrouper, de conceptualiser des réalités en idées fixes, faisons-nous référence dans le cas présent à l'éthique morale, professionnelle, publique et/ou sociale? Est-ce possible qu'un concept à lui seul puisse régir l'ensemble de nos comportements - bons tant que mauvais - et ce, indépendamment de nos interactions, infiniment diversifiées soient-elles?

Ce concept me paraît quelque peu théorique pour ne pas dire utopique. Dans un monde idéal, l'éthique est le monde idéal. Je m'explique. Dans cet univers, qui n'est pas le notre, cette approche consiste au respect de l'autre dans tous sa splendeur et sa non splendeur. L'éthique est ce pourquoi les quelques ordres professionnels officieux et officiels se munissent d'un code déontologique. Dans le premier cas, c'est dans l'espoir d'être pris au sérieux, de devenir officiel, un jour. Quelle hypocrisie. Ce texte se proposant comme un code de conduite dans un monde idéal. Un monde qui n'est pas le notre, assurément. Dans ce monde, les maux sociaux sont absents, voire impensables, car l'éthique détermine les comportements et les relations qu'entretiennent les uns avec et envers les autres. Quelques valeurs la sous-tendent, cette éthique. Celle du respect demeure centrale. Le respect de toutes sortes de choses: vie privée, intégrité, etc. Je m'éloigne. Pardonnez mes déroutes. L'éthique, donc me paraît comme un concept éloigné, inatteignable. Alors que notre environnement et les relations qu'on entretient sont principalement basés sur des valeurs d'individualisme, comment pouvons-nous prétendre que l'éthique soit de mise ou même réelle? Cet exercice de l'éthique prends son sens dans le besoin individuel d'avoir une bonne conscience. Un phénomène d'adhésion sociale à son meilleur ou au moins de la poudre dans les yeux.

Vous - et les autres - : On dit, "Aux yeux", de la "poudre aux yeux"!
Moi : D'accord, excusez ma confusion métaphorique. Une intention préméditée? Évidemment.

20 lignes. Excusez mes excès. L'éthique étant traitée - ou pas - attaquons la "communication publique". Lapsus? Ou peut-être un semblant d'attaque. À la première lecture, on parle de la communication faite en public. Mais il y a plus. Il y a toujours plus. Dans ce contexte, il me semble que ce concept ait des ramifications secondaires. Politique? Essentiellement. Sociale, certes. Stratégique? Surtout. Politiciens, journalistes, power média ou son frère jumeau PowerCorp, chroniqueurs, éditorialistes. Tous les acteurs de la comm. publique - pour les intimes - vivent dans l'attente de la prochaine guerre - des clans ou des mots - je ne sais plus trop. L'éthique en communication publique... Il y a là une rime intéressante, vous ne trouvez pas?

Ceci dit, l'une dans l'autre alors? La réponse me paraît nébuleuse. Cette remise en question des réelles motivations derrières ce travail inachevé vers une éthique en communication publique m'amène à questionner la possibilité même de son existence, de sa cohabitation. Comme colocation de la Marois pis les nationaux à l'Assemblée d'opposition... Ah, je crois que c'est sorti tout croche - ou plutôt bien droit.  

"Quel cynisme/pessimisme!", allez-vous penser à la lecture de ces quelques lignes. Peut-être. Vous m'avez demandée qu'est-ce que pour moi l'éthique en communication publique. C'est mon impression ou peut-être est-ce que le printemps passé a-t-il quelque chose à voir... Mieux vaut appréhender le pire que de vivre dans le déni des choses potentiellement vraies, dans l'illusion et l'espoir d'un monde idéal. 

L'arrivée du IPhone 5


Vendredi on célébrait l’arrivée du nouveau IPhone 5 à travers le monde. Une foule de personnes on fait la file d’attente des heures de temps afin de pouvoir se procurer le tout nouveau téléphone intelligent. « J'ai fait la queue depuis minuit, j'étais huitième dans la file, c'est comme un festival annuel », s’est réjoui un admirateur d’Apple. On affirme que plus de deux millions d’exemplaires ont été commandés par les différents commerçants à travers le monde afin de répondre à la demande.

Mais qu’est-ce qui pousse un individu à aller faire la file d’attente pendant des heures afin de se procurer LE nouveau gadget de l’heure? Quelles sont leurs motivations? Pour ma part, je ne comprends pas l’engouement pour la sortie du nouveau téléphone. Certes, je suis moi-même propriétaire d’un IPhone, mais jamais je n’irais attendre des heures pour me procurer le dernier modèle. Pourtant, des milliers de personnes l’ont fait. La semaine précédant la sortie du téléphone, je pouvais voir sur mon Facebook que plusieurs personnes essayaient de vendre leur « vieux » modèle d’IPhone, afin de pouvoir aller se procurer le nouveau.

Peu importe mon avis, ces personnes ont fait le choix d’aller faire la file pendant des heures afin d’être les premiers utilisateurs du IPhone 5. Mais au nom de quelles valeurs ces personnes ont-elles fait ce choix? Je ne pense pas qu’il y ait de réponse. J’ai trouvé une phrase qui résume bien ma pensée dans les notes de cours sur les valeurs : « la plupart du temps, nous sommes dans l'action et nous n'avons qu'un rapport superficiel avec nos propres valeurs, qui restent très générales. » Nous suivons la masse. Nous sommes tellement habitués de faire comme tout le monde, que nous ne nous penchons plus à savoir quelles sont réellement nos valeurs. Je pense que la sortie du IPhone 5 démontre bien ce manque de réflexion face à nos valeurs. Des milliers de personnes ont voulu se procurer le nouveau téléphone, pour être comme tout le monde. Pourquoi sinon? Le téléphone n’apporte rien de plus que l’ancien, si ce n’est l’attrait de la nouveauté.

Qu’en pensez-vous? Pourquoi, selon vous, des milliers de personnes sont-elles prêtes à attendre des heures pour se procurer le nouveau gadget de l’heure?

KYOTO HASEGAWA, Agence France-Presse. «Les amateurs d’Apple célèbrent l’arrivée du IPhone 5». La Presse [En ligne] : http://techno.lapresse.ca/nouvelles/mobilite/201209/20/01-4576081-les-amateurs-dapple-celebrent-larrivee-du-iphone-5.php 20 septembre 2012.

Le manque de tact au travail

Ce matin est paru dans Internet sur le site de la Presse, un article qui porte sur le manque de tact du couple de docteurs Berthiaume-Barrette. Rappelons que le Dr Gaétan Barette est le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec. Ce manque de tact a même mené jusqu’à un procès. En effet, sa femme, la Dre Berthiaume poursuit un groupe de 12 radiologistes, qui eux se défendent en invoquant le manque de tact du couple. En fait, les deux clans « s’accusent mutuellement de harcèlement et de dénigrement ». (Vailles, LaPresse.ca : 2012)

En lisant l’article, je me suis dit que le manque de tact au travail n’était pas du tout une raison valable de faire un procès. Se rendre en cour, ça coûte cher, ça mobilise beaucoup d’employés et je crois que le motif invoqué doit être valable. Je me demande si parce qu’il s’agit d’un couple connu, ils ont reçu un traitement de faveur en acceptant de traiter leur plainte. En effet, selon moi le problème est que si tout le monde devait faire un procès dès qu’un collègue ou qu’un patron manque de tact, il n’y aurait pas assez de salles de cour au Québec pour accueillir tous les plaignants. En effet, qui d’entre nous n’a jamais trouvé qu’un collègue avait manqué de tact? Il me semble qu’il y a d’autres moyens, moins drastiques que la cour que l’on peut prendre pour régler la situation. En parler calmement avec la personne concernée ou aller voir le supérieur pour dénoncer le manque de respect n’en sont que quelques exemples.

En fait, le Dr Carigan, le leader du groupe des 12 radiologistes qui considèrent que le couple manque de tact, semble davantage être une personne orgueilleuse qui accepte très mal la critique. Il a même affirmé, comme s’il était un homme très accommodant, qu’il reconnaissait l’importance de souligner les erreurs. « Mais tout est dans la façon de le faire, car personne n’aime se faire mettre une erreur sous le nez » (Vailles, LaPresse.ca : 2012) Voyon! Il est tout à fait faux d’affirmer que personne n’aime se faire mettre ses erreurs sous le nez. Par exemple, moi quand je commence un emploi, j’aime qu’on me le dise quand je fais des erreurs pour que je puisse les corriger à l’avenir. D’un point de vue personnel, je me dis que ça arrive parfois de ne pas toujours parler avec des gants blancs. Je ne dis pas que le manque de respect entre collègues est acceptable, mais franchement tout le monde a déjà manqué de tact au  moins une fois dans sa vie. Est-ce donc une raison valable d’en appeler à la Cour suprême. Discuter de la situation afin que ça ne se reproduise plus n’est-il pas un moyen plus simple, efficace et surtout plus humain de régler les conflits?

Je ne défends pas le couple Berthiaume-Barette, car il y a d’autres accusations qui se sont ajoutées au fil du procès et je ne tiens pas à entrer là-dedans. Ce qui me choque, c’est simplement l’objet initial du conflit et la manière dont ils ont choisi d’y faire face.

Qu’en pensez-vous? Comment réagiriez-vous si un collègue ou un supérieur manquait de tact à votre égard?

Bibliographie
Vailles, Francis (2012, 25 sept.). « Le couple Berthiaume-Barrette manque de tact, dit un médecin ». LaPresse.ca (Montréal), En ligne. 

Lien pour accéder directement à l'article:
http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201209/24/01-4577214-le-couple-berthiaume-barrette-manque-de-tact-dit-un-medecin.php

Catherine Dubuc

lundi 24 septembre 2012

La dimension éthique des téléréalités

La soirée du dimanche 23 septembre marquait une étape marquante pour les fans de téléréalités du Québec. En effet, hier c’était la première de la très populaire téléréalité Occupation double. Le jeu de séduction le plus regardé au Québec! Cela m’amène à me poser plusieurs questions en ce qui concerne la dimension éthique qui entoure cette émission et les téléréalités en général. Assurément, on a vu le nombre de téléréalités au Québec exploser sur nos ondes. Que l’on pense à Occupation double, Loft story, un souper presque parfait, opération séduction l’amour est dans le pré…

En ce qui concerne la dimension éthique, le phénomène des téléréalités nous propose une multitude de pistes à explorer. J’ai voulu me concentrer sur les motivations intrinsèques qui poussent les candidats à s’inscrire à Occupation double ou toutes autres téléréalités du genre. Outre le célèbre « Je veux gagner le gros prix » ou « Je souhaite sincèrement trouver l’amour », il y a certainement des motivations psychologiques ou des lacunes sur le plan émotionnelles à combler. J’aurais pu orienter ma réflexion sur les téléspectateurs et tenter de comprendre pourquoi tant de gens regardent les téléréalités. Qu’est-ce qui les attire? Or, ce qui m’intrigue davantage, ce sont les motivations des candidats. Voilà pourquoi j’aborderai ce sujet.

Nous avons vu que l’éthique est une réflexion sur le pourquoi de nos actions et qu’elle apparaît quand un individu à un choix à faire. Justement, je me demande réellement ce qui pousse quelqu'un à vouloir exhiber sa vie privée au-devant de la sphère publique. Pourquoi une fille d’une vingtaine d’années par exemple, décide-t-elle du jour au lendemain de perdre son anonymat et de poser l’action de s’inscrire à occupation double? Est-elle à la recherche de reconnaissance et d’attention ou simplement exhibitionniste?

Ce texte ne vise pas à trouver une réponse précise ni à poser un jugement. Je tente seulement de comprendre quelles sont les motivations qui poussent les candidats à s’inscrire à Occupation double. Ni moi, ni personne ne peut affirmer que c’est bien ou mal de faire ce choix.

Prenons comme exemple Christyna Boudreault de l’édition 2011 d’occupation double. Elle a fait énormément parler d’elle, car elle faisait « un bon show ». Sa mère avait avoué dans une entrevue à la revue « la semaine » qu’elle avait fait une dépression, car elle n’était pas bien dans sa peau. C’est pourquoi elle avait subi une augmentation mammaire. Elle avait confirmé que cette chirurgie ainsi que son inscription à occupation double étaient des gestes qu’elle avait posés pour être mieux dans sa peau. Honnêtement, pour ma part, je ne crois pas que ce soit de bonnes solutions pour apprendre à s’accepter et s’aimer. Cela dit, il s’agit de mon point de vue personnel.

Bref, que ce soit par simple plaisir, pour faire parler de soi, pour apprendre à s’aimer, pour avoir de l’attention parce qu’on n’en a pas assez dans notre vie, plusieurs motivations peut peuvent justifier l’inscription des candidats à occupation double. Du côté de l’éthique, je ne peux pas assurer avec certitude si c’est bien ou mal de participer à ce genre d’émission. 


Le débat est lancé…



Bibliographie :
2011, 8 octobre. « Christyna d’occupation double tout sur la nouvelle star ». La semaine, vol.7 no 34, p. 8

Catherine Dubuc

dimanche 23 septembre 2012

La pensée critique et la fonction publique


Je travaille au gouvernement du Québec depuis déjà 5 ans. J'ai constaté que la hiérarchie y est très importante. Lorsque les ordres proviennent du supérieur de notre supérieur, elles prévalent alors. Le respect des demandes faites par les supérieurs est important, et la tâche doit souvent être traitée en priorité. 

Lorsque j'ai reçu un document portant le titre « l'éthique dans la fonction publique », je me suis tout de suite demandé quelles incohérences allaient s’y retrouver. Je dois avouer que j'ai des préjugés face aux anciennes façons de faire au gouvernement. 

En feuilletant ce document, j'ai eu quelques interrogations lorsque j'ai lu le paragraphe suivant:

« L'obligation d'obéissance hiérarchique implique que le fonctionnaire accomplit les tâches qu'on lui demande de remplir. En ce sens, il doit exercer non seulement les attributions de son emploi, mais aussi les celles que peuvent lui confier ses supérieurs. » (L'éthique dans la fonction publique, gouvernement du Québec, page 8)

Et si la demande est déraisonnable? Si l'employé ne se croit pas capable de l'accomplir? Si la demande le place dans une situation d'injustice? 
  
En continuant ma lecture, j'ai été agréablement surprise de constater qu'on laisse les fonctionnaires avoir une certaine pensée critique. Le paragraphe suivant exprimait ceci:

« Cette obligation implique également que le fonctionnaire se conforme aux demandes spécifiques de ses supérieurs. S'il estime que la demande est injuste ou déraisonnable, il peut alors en discuter avec son supérieur ou le répondant éthique de son ministère ou organisme et , s'il y a lieu, en référer aux autorités compétentes. » (L'éthique dans la fonction publique, gouvernement du Québec, page 8)

J'étais donc un peu rassurée. Mais je me demande s'ils auraient dû écrire doivent en discuter plutôt que peuvent en discuter. Si je sais que je dois en discuter, je serai plus encline à en parler. Tandis que si je sais que je peux, cela me conforte moins dans ma décision d'en parler. Je n'ai pas vraiment l'impression que mes préoccupations seront vraiment prises en compte si un problème du genre survient. Il est déjà difficile de confronter un supérieur sur les décisions qu’il a prises. Je ne trouve pas que le texte permet aux employés de sentir que leur sens critique est valorisé.

Êtes-vous rassurés? Croyez-vous que ce texte est assez explicite pour faciliter le règlement de conflits? Auriez-vous écrit ces règles d'éthique différemment? 

Québec : Je t'aime moi non plus | Jean-Simon Gagné | Qui sont les jeunes?

Un texte intéressant sur les jeunes. Est-ce que vous vous reconnaissez dans les valeurs principales des jeunes qui ressortent de l'enquête?

Québec : Je t'aime moi non plus | Jean-Simon Gagné | Qui sont les jeunes?

vendredi 21 septembre 2012

Le meurtrier du Métropolis


Le meurtrier du Métropolis, Richard Bain, a encore fait parler de lui. L’auteur de la tuerie du 4 septembre dernier s’est exprimé sur les ondes d’une radio anglophone concernant ses idées politiques. On se rappellera que Bain a été arrêté pour une tentative de carnage au rassemblement du Parti Québécois à la suite de la victoire électorale de Pauline Marois comme nouvelle Première Ministre du Québec. Lors de son arrestation, il s’écriait «les anglais se réveillent». Le problème est que Bain n’a pas encore comparu en justice et la station de radio CJAD se permet de diffuser les propos du meurtrier concernant la situation politique au Québec. La chaine de radio aurait-t-elle dû propager les propos du criminel ? Voici une question éthique intéressante.

Pour bien saisir l’ampleur de cette envolée médiatique, on doit faire référence à la Charte canadienne des droits et libertés. Cette charte encadre, entre autre, les relations de presse, autant des médias vers les citoyens que l’inverse. Cependant, cette charte est-t-elle trop permissible ?  La liberté de presse ainsi que le droit à l’information semblent rendre les médias trop gourmands et toujours assoiffés d’informations fraîches. Certes, les caractéristiques mentionnées ci-haut sont des conditions préalables à la vie en société : « … dans une société démocratique comme le Canada, les gens doivent être libres de discuter de questions liées aux politiques publiques, de critiquer les gouvernements et de présenter leurs propres solutions aux problèmes sociaux » (Gouvernement du Canada, 2012). Bien, mais où sont les limites à ses libertés d’expression ?

Pour ma part, je crois que c’est une vaste blague. La station de radio n’aurait jamais dû diffuser les propos de Bain. Sous quel droit peut-on accepter la propagation des pensées d’un criminel raciste qui n’a même pas été jugé ? Bain a également causé des dommages physiques à deux personnes. De fortes rumeurs disaient qu’il aurait commis un véritable carnage si son fusil ne s’était pas enrayé au moment de passer à l’acte. Pas seulement à cause de ses propos idéologiques questionnables, mais le fait qu’une personne aie perdue la vie devrait être une raison suffisante pour empêcher la station de radio de diffuser l’entrevue.

De plus, Bain n’a même pas été jugé encore. On ne sait même pas s’il est psychologiquement apte à subir un procès. Alors pourquoi donc pourrait-il s’exprimer sur la place publique ? Cette histoire me fait penser au célèbre Charles Manson qui a commis une série de meurtre dans les années 60. Aujourd’hui âgé de 78 ans, Manson a, tout au long de sa vie, été interpellé à plusieurs reprises par les médias sur des questions spécifiques. Mais tout le monde sait que Manson est fou et qu’il ne sortira jamais de prison (même s’il ne cesse de le demander). Heureusement, lors de son arrestation, on ne lui a pas demandé de s’exprimer sur les raisons qui ont motivé ses actes et ainsi propager au grand public ses idées controversées. Pourquoi ce serait différent pour Bain ?

En tant que citoyens éclairés, je crois que nous devons faire la part des choses. Il est important de ne pas « gober » tout ce que les médias exposent et qu’il est important de se faire sa propre réalité : « Décidez des critères que vous retiendrez; définissez-les le mieux possible; construisez votre grille de lecture; appliquez-la » (Baillargeon, 2005; 302).



BAILLARGEON, Normand. 2006. «Petit cours d’autodéfense intellectuel». LUX. 329 p.


Gouvernement du Canada. 2012. «Liberté d’expression» En ligne. URL : http://www.pch.gc.ca/pgm/pdp-hrp/canada/fre-fra.cfm. Consulté le 20 septembre 2012.