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vendredi 12 novembre 2010

Les «Twits»






Dernièrement, la communauté twitter a fait beaucoup parler d'elle, et pas nécessairement de manière positive... Que ce soit Maxime Roberge, animateur de Rock-Détente, ou le conseiller de Birmingham, Gareth Compton, plusieurs personnalités publiques se retrouvent dans l'eau chaude suite à des tweets manquant franchement de retenue...

Pour vous mettre en situation, Maxime Roberge écoutait le gala de l'ADISQ, et a décidé de tweeter à propos de la chanteuse Coeur de Pirate (voir images).






Élégant, n'est-ce pas ? N'oublions pas que son employeur est Astral Média, qui est un des partenaires de l'ADISQ. Maxime Roberge a publié des excuses le lendemain, mais cela n'a pas empêcher Astral Média de le congédier, ce qui est tout à fait compréhensible...

Du côté de Gareth Compton, monsieur a publié des menaces à l'endroit d'un journaliste, directement sur son compte twitter : «Quelqu'un peut-il de grâce lapider Yasmin Alibhai-Brown? Je ne le dirai pas à Amnistie si vous ne dites pas non plus. Ce serait vraiment une délivrance». Innocents en apparence, ces propos ont été pris très au sérieux par le Parti Conservateur au pouvoir, qui l'a suspendu pour une durée indéfinie.

Si les personnalités publiques devraient penser à tourner leurs claviers sept fois avant de twitter, ce ne sont pas les seuls à se mettre les pieds dans les plats. Paul Chambers, un simple citoyen, attendait son vol à l'aéroport. Il a tweeter, impatient, que l'aéroport où il attendait son vol se retrouverait «haut dans les cieux» si son vol était retardé. Résultat ? Il a été accusé de menaces graves, et il s'est retrouvé avec 620$CND d'amende, et 3200$CND en frais d'avocat.

Les médias sociaux sont un moyen efficace de communiquer avec un grand nombre de gens, mais ce sont aussi un des meilleurs moyens de mettre son emploi en péril, et de se mettre les pieds dans les plats. Est-ce que les employeurs devraient interdir à leurs employés d'utiliser Twitter ? Peut-être serait-ce le moyen le plus efficace de contrer ces gaffes monumentales, mais en même temps, ce n'est pas très démocratique! Je pencherais plutôt du côté d'un code d'éthique, d'une ligne de conduite en ligne diffusée aux employés, qui définirait leurs devoirs quant aux médias sociaux, ainsi que les conséquences si ces obligations ne sont pas respectées..

Qu'en pensez vous ?

mardi 5 octobre 2010

Le pouvoir de tirer sur la plogue

Je profite de l'occasion pour me faire une petite «plogue». Depuis la fin août, je publie chaque semaine dans la section Sciences du journal Impact Campus une chronique d'opinion appelée Gauche d'auteur où je disserte sur les enjeux politiques et éthiques des nouvelles technologies de l'information (droit à la vie privée, net neutrality, etc.) Comme mes recherches en ce sens pourraient venir enrichir ce blogue-forum, je ne m'en priverai pas! :)

J'amène cette «plogue» si bien tombée parce que cette semaine, je suis tombé sur un bout de législation américaine assez inquiétant. Il s'agit du Combating Online Infringement and Counterfeits Act, un projet de loi permettant (s'il venait à être adopté) au département de la justice américaine de mettre hors-ligne n'importe quel site Web, s'il venait à être démontré que le site Web en question encourage le piratage de contenu protégé, ou s'adonne à quelque forme que ce soit d'activité illégale.

L'ennui, c'est que ce sont les États-Unis d'Amérique qui ont le contrôle (par l'entremise de l'ICANN, l'organisme que le gouvernement de Barack Obama a tenté de démocratiser, un peu, peut-être, pas beaucoup...) des serveurs de noms de domaine. Bref, le gouvernement américain ne peut peut-être pas me forcer, citoyen canadien que je suis, à fermer mon nom de domaine. Mais s'ils décidaient de me biffer des listes de l'ICANN, alors taper l'adresse de mon site Web retournerait une erreur 404, ce qui est aussi pire.

Bref: on ne sait pas si ce projet de loi sera appliqué, ou quand il sera appliqué. Mais s'il venait à l'être, on donnera à un pays le contrôle d'Internet. On lui permettera de juger de ce qui est bon à avoir en ligne selon ses valeurs, ses lois, et selon le jugement de sa population et des institutions qu'elle aura élues.

Moi, ça m'inquiète beaucoup.

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