jeudi 31 mars 2011

Élus et éthique...suite


En réponse au message publié par Anne concernant les « cours d'éthique » qui seront donnés aux élus municipaux tel que rapporté par le journal Le Soleil.


Bien que je salue l’initiative du gouvernement (qui a dû plié l’échine devant l’insistance de l’opposition de réagir), je m’interroge à savoir pourquoi seuls les élus municipaux sont visés par une telle mesure. On pourrait d'ailleurs ajouter la notion culture religieuse à la formation du maire de Saguenay (je blague).


Certes, les principales allégations de corruption ont émané de la scène municipale, notamment celles ayant trait au monde de la construction. Les délicates attentions du maire Vaillancourt à l’endroit de certains candidats aux élections provinciales n’ont certainement pas aidé à rehausser l’image de la politique municipale. N’empêche, j’ai encore frais en mémoire la saga des post-it de Chantale Landry (le processus douteux de nomination des juges) et les mensonges de Bev Oda à la Chambre des communes. Et on pourrait citer d’autres exemples.

Qu’en est-il de l’ « éthique » de nos élus provinciaux et fédéraux? Je veux bien qu’on fasse la leçon aux maires des villes et villages, mais peut-être que les députés devraient également se regarder dans le miroir…Qu’en pensez-vous? Je pose la question à tout le monde. Des cours de rattrapage? La formation continue pour nos élus provinciaux et fédéraux?

Et je me pose une dernière question : l’éthique, ça s’enseigne ou pas? On est « éthique » ou on ne l’est pas, non? D'une certaine manière, c'est un peu triste que nous en soyons rendus là...

Pour lire l’article au complet :

Cours d'éthique pour élus municipaux

Aujourd'hui dans le journal Le Soleil, paraissait un article intitulé « Cours d’éthique pour élus municipaux ». Dans ce dernier, on disait que les 8100 élus municipaux (incluant les maires), devront suivre une formation en éthique et en déontologie dans le milieu municipal. Ainsi, d’ici un an, tous les élus des 1113 municipalités devront avoir suivi ces cours dans le but d’acquérir et de maintenir une culture éthique dans le milieu municipal. On dit que les sujets suivants seront cernés : l’intégrité, la loyauté, la prudence dans la poursuite de l’intérêt public, le respect envers les autres membres d’un conseil municipal ainsi que les règles devant guider les élus après leur mandat.

Après tout ce que l’on entend récemment concernant la corruption, peut-être que ces cours réussiront à redonner un peu de confiance à la population envers leurs élus. Bref, peu importe ce que l’on en pense, cela prouve que dans tous les métiers, particulièrement ceux de la sphère publique, l’éthique est plus que primordiale!

Dérives sur Twitter



Les réseaux sociaux offrent un lieu de communication pouvant connecter l'individu avec le monde. D'un côté, le modèle Facebook nécessite une acceptation mutuelle des parties afin de pouvoir communiquer autrement que par message privé. Chez Twitter c'est différent. Un simple clic permet de suivre et d'interagir avec n'importe qui, ou presque.

Je n'ai pas aimé Tout le monde en parle cette semaine? Rien n'est plus simple qu'envoyer mes doléances à @guyalepage. Je souhaite discuter hockey, je me tourne vers @DenisCoderre. En théorie, voire en pratique, c'est bien beau tout ça.

Mais quand ça dérape ? Quel est le rôle des gestionnaires de ces réseaux quand des usagers s'écartent du "droit chemin" ? Et celui des autres utilisateurs ? Est-ce que la police peut (doit?) intervenir ?

Les derniers jours nous ont appris que oui. Jean-François Champagne, @jeffsabres, s'est fait arrêter pour avoir proféré insultes et menaces auprès de plusieurs personnalités publiques. Certains plaident que sa liberté est brimée. D'autres affirment que c'est une bonne nouvelle et que l'action rapide des policiers a permis d'éviter un autre drame à la Kimveer Gill.

Qu'est-ce que vous en pensez ?


Un résumé de l'affaire sur cyberpresse.

Et un aperçu, très léger, du personnage :

France: Création d'une commission éthique et déontologique scientifique et universitaire - MESR : enseignementsup-recherche.gouv.fr

Communiqué - Valérie Pécresse, ministre du gouvernement français, responsable de la recherche scientifique
30 mars 2011-
Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a confié à la philosophe Claudine Tiercelin, professeur au Collège de France, une mission sur l'éthique et la déontologie universitaires.
La ministre attend d'ici la rentrée des propositions visant à garantir éthique et transparence à toutes les étapes de la carrière des enseignants-chercheurs, qu'il s'agisse de leur recrutement et de leurs promotions, du fonctionnement des équipes dirigeantes, du problème du plagiat accru par l'usage d'Internet, ou encore des risques de conflit d'intérêts.

Création d'une commission éthique et déontologique scientifique et universitaire - MESR : enseignementsup-recherche.gouv.fr

mardi 29 mars 2011

Agression à la publicité

Nouvelle campagne-choc pour un sujet-choc. Le gouvernement du Québec a récemment lancé sa nouvelle offensive contre les agressions sexuelles. La campagne se décline à la télévision, sur le web et en affichage. L’exécution télévisuelle se découpe en deux segments de 15 secondes entre lesquels se trouve une autre publicité distincte à la cause. En bref, le premier segment montre un gros plan de l’entrejambe d’une fille habillée qui se fait retirer détacher ses pantalons par un homme. La première partie s’arrête ici, pour faire place à une autre pub de 30 secondes. Ensuite, le deuxième segment commence et on voit toujours un gros plan de l’entrejambe de la jeune fille qui rattache ses pantalons en tremblant.

Un dilemme éthique s’impose. Il en est à ce demander jusqu’à quel point devons-nous désormais aller pour attirer l’attention du téléspectateur? Le sujet est bien louable et mérite d’être illustré. Toutefois, la manière d’y parvenir est assez mitigée.

Maintenant, que pensez-vous des différentes déclinaisons de cette publicité?


http://www.agressionssexuelles.gouv.qc.ca/fr/campagne-2011.php

La communication totalitaire, une technique d’ingénierie sociale - La Vie des idées

La communication totalitaire, une technique d’ingénierie sociale - La Vie des idées

lundi 28 mars 2011

Hors de moi - film

Le film Hors de moi (Unknown) est sorti en salle plus tôt cette année. Il s’agit d’un film d’action comme Hollywood en fait plusieurs fois par année, c’est-à-dire divertissant, mais banal. La raison pour quoi j’ai décidé d’en parler aujourd’hui c’est que le punch est en lien avec ce présent cours. Donc, si vous avez l’intention de le voir et si vous ne voulez pas gâcher votre expérience, cessez de lire parce que je dévoile tout.


Hors de moi raconte l’histoire d’un biologiste, Martin Harris, invité à un colloque en Allemagne. Arrivé là-bas, il a un accident de taxi et il est victime d’amnésie partielle. Sa femme voyageait avec lui, mais n’était pas présente lors de l’accident. Lorsqu’il la retrouve, elle est avec un autre, qu’elle présente comme son mari et qui s’appelle Martin Harris. Il tente alors de prouver qu’il est bien celui qu’il dit et tente de trouver pourquoi sa femme ne le reconnait plus. Après quelques rebondissements, on découvre que les deux Martin Harris sont en fait des tueurs à gages, tout comme sa «femme». Ils sont présents en Allemagne pour tuer un biologiste qui a fait une grande découverte.


Vous vous demandez peut-être c’est quoi le rapport entre Éthique de la communication publique et un tueur à gages, faux biologiste? C’est que lorsqu’il découvre le pot aux roses, il est dégoûté par son véritable métier et tente de saboter les plans des méchants. Après son amnésie, sa morale, son désir du bien qui triomphe du mal est plus fort que son ancienne identité qui n’avait pas de morale. Elle revient donc en premier dans ses souvenirs. Ce n’est rien d’extraordinaire, mais je trouvais la situation tout de même digne de mention, car habituellement, un faux méchant retrouve la raison après avoir fait un choix conscient, non pas lorsque son inconscient l’influence.

samedi 26 mars 2011

Mediator: Quand l'Afssaps réécrit l'histoire: manipulation de l'information sur le site web d'un organisme public en France

Le contexte: le scandale du Mediator, un coupe-faim aux graves essais secondaires, commercialisé avec l'approbation de l'AFSSAPS (équivalent français de Santé Canada) entre 1997 et 2009, alors que son fabricant, la pharmaceutique Servier, était au courant. Nicolas Sarkosy a longtemps été le conseiller juridique de Servier. Une médecin indépendante et persévérante, Irène Frachon, a recensé près de 500 morts à cause des effets secondaires du Mediator. Or l'AFSSAPS a publié un texte sur son site qui expliquait que c'était Servier qui avait identifié le problème... Lisez le "patinage" entourant cet effort de manipulation de l'information...
Mediator: Quand l'Afssaps réécrit l'histoire - 20minutes.fr

jeudi 24 mars 2011

Les rôles inversés!

Pour ceux et celles qui étaient présents au dernier cours, mon équipe et moi avons fait notre oral sur le lobbyisme au Québec et au Canada. Vous vous rappellerez sans doute que l'un des enjeux éthiques les plus apparents dans la pratique de cette profession est le fait que certains lobbyistes exercent la profession sans se déclarer dans les registres. À ceci, nous avons présenté l'exemple récent de l'administration de Régis Labeaume qui est accusée d'avoir négocié pour le nouvel amphithéâtre avec des groupes qui eux, n'étaient pas inscrits. Voilà que l'accusé devient l'accusateur! Dans le présent article, Monsieur Labeaume accuse le commissaire au lobbyisme d'avoir manqué d'éthique parce qu'il aurait dévoilé des informations dans le dossier de l'amphithéâtre qui devaient demeurer privées. Pour plus d’information, je vous invite à lire l’article!

Employée dans une école et actrice porno?

Vous avez probablement vu cette nouvelle dans les derniers jours d'une employée (secrétaire) à l'école secondaire l'Eslé qui est aussi une actrice dans des films pornographiques sur Internet. Qu’en pensez-vous? Au départ, je me suis dit que la commission scolaire avait raison de suspendre cette employée mais après réflexion je me questionne. On peut soulever quelques points.

D’abord, elle n’est pas professeur. Ceux-ci se doivent d’être un modèle de moralité en tout temps mais ce n'est pas son cas. Toutefois, ça reste dans un cadre éducatif. Donc à quel point est-ce immoral d’avoir un autre travail dans ce domaine qui est disons, controversé. Les élèves de l’école l’Eslé sont pour la plupart en secondaire 4 et 5. Ils sont donc à même de juger de la situation et d’y réagir. La pire dans cette situation n’est-elle pas la femme en question et non pas la commission scolaire? En restant dans l’école, celle-ci serait confrontée à une foule de commentaires et de regards non seulement de la part des élèves, mais aussi de tous ses collègues. En effet, elle perdra toute crédibilité auprès des gens mais les tâches qu’elle effectuait à l’école depuis plusieurs mois, restent les mêmes. Ne serait-ce pas ses compétences par rapport à celles-ci qui devraient être évalués avant de la licencier? C’est donc elle qui aura à vivre avec cela, donc ne serait-ce pas à elle de décider si elle est à l’aise ou non avec la situation?

Par la suspension avec solde, la commission scolaire a-t-elle voulu être proactive afin de s’assurer de ne pas ternir son image? Probablement, mais elle voulait aussi contrôler rapidement les répercussions que cette nouvelle amènerait dans l’école. Cela dit, j'approuve la réaction de la commission scolaire de la suspendre avec solde, le temps d'évaluer la situation.

mercredi 23 mars 2011

Éthique de la communication publique: Un don pour l'acceptabilité sociale

Je ne crois pas que la municipalité devrait se sentir liée à Talisman pour avoir accepté le don. Ce fameux don est une stratégie de relations publiques intelligente de la part de Talisman mais ne lui garantit en rien le support de la population en faveur des gaz de schiste, ni de la municipalité. Un don signifie donner sans attendre en retour, donc Talisman ne pourrait rien exiger de la municipalité parce qu'il leur a donné de l'argent volontairement. Même chose pour les citoyens de ces municipalités, qui ont toujours la liberté de prendre position pour ou contre les gaz de schistes et ce, même si c'est à Talisman qu'ils doivent leur nouvelle bibliothèque... Si Talisman voulait autre chose qu'un capitale de sympathie de la part des citoyens, il aurait dû trouver une autre stratégie de communication.
Mais je trouve que l'association de compagnies à des causes sociales est un bon sujet d'éthique... À chaque fois que je vois la publicité de la margarine Becel qui supporte la cause des maladies du coeur dues au cholestérol. C'est pourtant son produit qui peut créer ces maladies et au lieu de cesser sa production, il veut l'augmenter en montrant aux gens qu'il est un bon citoyen et qui se préoccupe de la société et de leur santé. J'attends avec impatience le moment où Mc Donald's manifestera contre la malbouffe!

Pour en savoir plus sur la propagande nazie

Avis aux intéressés de la propagande nazie. Comme il a été traité au dernier cours, les médias ont joué un rôle important dans la construction de la propagande d'Hitler. Je vous présente ici une série d'épisodes qui aborde la propagande sous divers aspects. Bon visionnement!

Lien : http://www.tou.tv/amour-haine-et-propagande

Anne-Marie Mercier

lundi 21 mars 2011

Les médiamensonges : attention à ce qui se passe en Lybie

Un billet percutant qui rappelle des enjeux bien connus et notamment le recours des grandes puissances aux "médiamensonges" pour justifier leurs attaques.
Cinq remarques sur l’intervention contre la Libye - Investig’action - Michel Collon - Presse alternative dédié au décodage des médias et analyse de la mondialisation

Suite sur la propagande

Tel que vu lors du dernier cours où un autre étudiant donnait en exemple l'excellent livre 1984, j'aurais aussi une autre suggestion du même auteur : La Ferme des animaux qui traite du problème avec l'instauration du communisme en URSS par une métaphore se déroulant sur une ferme. C'est un livre plus court et plus facile à lire que 1984 et pour quiconque s'intéresse un tant soit peu aux révolutions et à l'Histoire sera comblée par ce livre. Grosso modo c'est l'histoire d'animaux de ferme qui font la révolution contre leur maître qu'ils trouvent trop tyrannique. En créant le nouvel État pour animaux libres, ils inscrivent des lois immuables pour l'égalité et la liberté, forme de communisme que Marx défendait, mais petit à petit, les cochons prennent le pouvoir et la dernière loi qui reste c'est "Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus que d'autres" ce qui illustre la forme de communisme que Staline prônait.

Sur la question du nazisme et du totalitarisme, il y a un phénomène très intéressant, même s'il est entouré de mystère et qu'il peut s'agir d'un canular, c'est l'expérience de la Troisième Vague qui s'est déroulée aux États-Unis dans les années 1960. C'est un professeur d'histoire qui une semaine, instaura des règles strictes, un code vestimentaire et prônait la discipline et la solidarité. Il voulait montrer à ces élèves que le totalitarisme pouvait renaître dans d'autres circonstances et dans des lieux différents de l'Allemagne nazie. Cette expérience donna lieu à un film en 2008, La Vague. L'article Wikipédia est intéressant à ce sujet, je vous suggère de le lire : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Troisième_Vague .

Finalement, encore sur l'essor du nazisme, un film très intéressant, autant pour l'histoire que visuellement, Le Ruban blanc de Michael Haneke, Palme d'or à Cannes en 2009. Ce film se veut une piste d'interprétation aux horreurs de 1939-1945. Une piste, car un problème si gros et si important n'est pas le résultat d'une seule variable.

Bonne lecture et bon cinéma !

Responsabilité sociale de l'entreprise et responsabilité du chercheur en gestion : essai de mise en abyme à propos de la consommation enfantine - Cairn.info

L'article est payant mais le résumé est intéressant.

L’article propose de distinguer trois perspectives sur la responsabilité sociale de l’entreprise afin d’interroger la conception implicite de la responsabilité du chercheur en gestion qu’elles induisent. Affirmer que la recherche contribue à transformer les pratiques professionnelles conduit à approfondir l’idée que le chercheur en gestion est confronté au cœur de son travail empirique, de son activité de modélisation et d’écriture, à un ensemble de responsabilités sociales. L’article illustre comment ces trois conceptions de la responsabilité sociale de l’entreprise et du chercheur sont mises en œuvre dans le cadre de diverses investigations actuellement conduites dans le champ de la consommation enfantine. Cette analyse met en lumière certains présupposés relatifs à la responsabilité sociale de l’entreprise et à celle du chercheur en gestion et offre un cadre heuristique visant à faciliter le dialogue scientifique.

Responsabilité sociale de l'entreprise et responsabilité du chercheur en gestion : essai de mise en abyme à propos de la consommation enfantine - Cairn.info

dimanche 20 mars 2011

Un blog qui démasque les tactiques de relations publiques des climatosceptiques

L'auteur principal de ce blogue est un relationniste soucieux du bien commun et des menaces contre la planète et qui utilise ses compétences en relations publiques pour démasquer les stratégies des climatosceptiques.


Lien vers le blogue

vendredi 18 mars 2011

Le film 1984

Pour revenir sur mon intervention d'hier, je vous proposais de visionner ou de lire le livre 1984.

Voici la bande annonce du film.

On y retrouve beaucoup de référence à la propagandes naziste, la société big-brother et les dictatures.

Je n'ai pas vu le film V pour Vendetta, mais j'ai lu les bandes dessinées et l'histoire est sensiblement la même.

Apple avait d'ailleurs utilisé le film 1984 pour annoncer le Macintosh, le nouvel ordinateur personnel. Il est drôle de voir qu'aujourd'hui qu'avec la popualrité d'Apple, les rôles sont inversés. Comme si Steve Jobs était devenu le nouveau dictateur de 1984 à chaque fois qu'il annonce un nouveau produit. D'ailleurs, les Simpsons avaient fait une parodie géniale sur ce sujet et sur le MacStore.

jeudi 17 mars 2011

Film sur la propagande nazie


Le sujet de la propagande nazie que nous avons vu dans la dernière séance de cours m’a rappelé un excellent film que j’ai vu il y a quelque temps. Ce dernier s’intitule : The boy in the striped pajamas. En gros, ce film, réalisé par Mark Herman et inspiré du roman de John Boyne, raconte l’histoire d’un petit garçon, fils d'un officier de l'armée allemande, qui développe une amitié avec un petit juif. Ce film démontre l’atrocité des gestes effectués lors de cette propagande, mais nous montre également une remise en question des valeurs et de l’éthique personnelle des personnages. Si ce sujet vous intéresse, je vous le recommande fortement!

Un don pour l'acceptabilité sociale

On apprend ce matin (bulletin de nouvelles de Radio-Canada à la radio, 8 h 00, reportage de Liliane Roy) que dans trois régions du Québec, des compagnies exploitant des puits de gaz de schiste ont fait des dons aux municipalités dans lesquelles elles se retrouvent. Exemple? 5000$ pour un parc, 20 000$ pour refaire le toit de l’église, 1000$ pour une bibliothèque… l’argent est le bienvenu pour ces petites municipalités, mais n’est-ce pas un problème éthique d’accepter ces dons?

Le don en soi est une question éthique intéressante. Un don anonyme ne cause jamais de problème, mais aussitôt qu’il y une compagnie qui donne, on a tendance à se poser plusieurs questions. Quand REMAX donne à Opération Enfants Soleil, elle le fait probablement parce qu’elle croit en la cause, mais REMAX sait très bien que pour l’image, c’est excellent.

On se retrouve donc avec une compagnie qui exploite les gaz de schiste, Talisman, qui donne dans la communauté dans laquelle elle se retrouve. René Villemure, spécialiste en éthique, répète que sans lever le drapeau rouge, il faut peut-être lever le drapeau jaune. Il pose une question intéressante en se demandant quel aurait été le montant du don si la compagnie n’avait pas exploité du gaz de schiste. Ma réponse est la suivante : Il est rare de voir des compagnies s’impliquer en dehors de son milieu. La philanthropie n’est pas la qualité principale des compagnies. Le contraire aurait été frustrant. Je vois mal Talisman faire des dons à un village où il n’exploite pas les gaz de schiste au détriment de celui où la compagnie est implantée.

Par contre, la compagnie avoue avoir fait ces dons parce que cela fait partie de sa stratégie pour améliorer l’acceptabilité sociale de ces projets. Donc, pour Talisman, pour faire accepter la communauté qu’on exploite les gaz de schiste, on a qu’à faire des dons. Sans être des pots de vin, n’est-ce pas l’achat du silence de la communauté? S’il y a un problème dans les années futures, est-ce que les gens de la municipalité ne se retrouvent pas les mains liées à la compagnie? Voilà des questions éthiques où la ligne est très mince entre une bonne intention et la volonté de faire changer son image.

mercredi 16 mars 2011

Fumer, c'est être esclave du tabac!

Voici une publicité anti-tabac qui semblait bien intéressante lorque l'on regarde la campagne publicitaire télévisuelle, mais beaucoup trop choquante lorsqu'il est question du concept pour la campagne d'affichage. Associer le tabac au sexe est d'une rare perversion d'autant plus que le message est adressé aux adolescents qui sont, par nature, en proie aux questions sur ce sujet.

Nous sommes ici confrontés à un enjeu éthique. D'un côté l'agence publicitaire BDDP & Fils voulait faire comprendre de façon nouvelle  et «révolutionnaire» les dangers de la cigarette, mais de l'autre il emploi l'image choquante la plus emblématique de cette soumission soit ici un comparatif beaucoup trop fort et imagé pour la population. Suite à sa diffusion et aux nombreuses plaintes et commentaires négatifs à l'endroit de ces images « l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a demandé [...] de "faire cesser immédiatement toute diffusion" d'une campagne antitabac lancée par l'association Droits des non-fumeurs, la jugeant "de nature à choquer gravement une partie du public". "Les visuels utilisés suggérant des scènes d'agression sexuelle, cette campagne les banalise, tout en proposant à un jeune public un message très ambigu", écrit l'ARPP dans un communiqué. » (dans AFP, Le Monde, 2010)


Voici la publicité télé en question qui semblait exploiter un concept fort intéressant :





Voici maintenant la campagne d'affichage qui a fait scandale :

Source :  http://mry.blogs.com/.a/6a00d8341c5abc53ef01310f21a775970c-pi

BIBLIOGRAPHIE

LE MONDE.FR avec AFP. 2010. « L'Autorité de la publicité demande l'arrêt d'une campagne anti-tabac ». Le Monde. En ligne. 24 févier.<http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/02/24/l-autorite-de-la-publicite-demande-l-arret-d-une-campagne-antitabac_1310979_3224.html#ens_id=1310360>.  Consulté le 15 mars 2011. 

lundi 14 mars 2011

L'affaire Chara-Pacioretty ou la responsabilité sociale des entreprises

La semaine dernière a été particulièrement occupée en termes de questions éthiques. À moins que vous n’étiez sur une autre planète durant la semaine de relâche, vous êtes fort probablement au courant que la notion de responsabilité sociale des entreprises est « revenue sur le tapis » à la suite du furieux coup à la tête qu’a reçu l’ailier du Canadien de Montréal, Max Pacioretty, gracieuseté du défenseur des Bruins, Zdeno Chara. Qu’a fait la LNH en réponse à cet assaut que d’aucuns qualifient de purement accidentel? Rien.

C’est pourquoi la compagnie aérienne Air Canada remet en question sa participation comme commanditaire de la LNH, tant et aussi longtemps que la ligue n’aura pas statué des règlements clairs pour enrayer les désormais tristement célèbres « coups à la tête » - comme le veut l’expression consacrée. VIA Rail, quant à elle, n’a pas encore menacé la LNH de retirer ses billes, mais presse ses dirigeants de réagir rapidement pour punir plus sévèrement les coups vicieux.

Dans le cas des deux compagnies, on ne souhaite plus associer son nom à un produit qui fait la promotion de la violence et qui ne se soucie pas de l’intégrité physique des joueurs. Le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a répliqué en disant qu’un autre transporteur aérien viendrait remplacer Air Canada si jamais la compagnie retirait sa commandite. Une réplique cynique et arrogante au goût des uns; sensée et raisonnable au goût des autres. Dans le camp des pro-Bettman, le « coloré » Don Cherry - qui d'autre? - a affirmé sur les ondes de la CBC qu’Air Canada, Via Rail et tous les autre devraient laisser la LNH tranquille et s’occuper de leurs propres affaires. Il s’en est également pris à Geoff Molson, propriétaire et futur président du Canadien de Montréal, pour avoir réagi publiquement à la décision de la LNH de ne pas suspendre Chara. Enfin, Cherry rejette la faute sur les baies vitrées du Centre Bell, les plus dangereuses de la LNH selon lui…

La question est lancée, ou plutôt les questions sont lancées : Air Canada et Via Rail ont-elles la responsabilité sociale de faire pression sur la LNH pour qu’elle révise son livre des règlements? Aurait-il été acceptable qu’ils ne réagissent pas? Qu’est-ce que ça nous révèle des autres commanditaires qui n’ont pas encore ou qui n’ont pas l’intention de lever le petit doigt? Quant à la LNH, n’a-t-elle pas la responsabilité sociale – voire morale – de veiller à protéger la santé de ses joueurs? L’organisation du Canadien de Montréal, une des franchises les plus respectées du sport professionnel, a-t-elle montré l’exemple? Ça fait beaucoup de questions, j'en conviens.

Pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas toute l’histoire – ce qui serait quand même étonnant – voici une série d’articles publiés la semaine dernière et traitant de cet enjeu :


http://www.cyberpresse.ca/sports/hockey/planete-lnh/201103/14/01-4378968-trois-jours-determinants-pour-la-lnh.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B20_en-manchette_403_section_POS1

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201103/11/01-4378595-affaire-pacioretty-chara-air-canada-1-lnh-0.php

http://www.cyberpresse.ca/sports/hockey/201103/10/01-4378147-air-canada-isole-parmi-les-commanditaires-de-la-lnh.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4378543_article_POS1

http://www.cyberpresse.ca/sports/hockey/201103/10/01-4378013-air-canada-menace-la-ligue-nationale.php

http://www.theglobeandmail.com/sports/hockey/don-cherry-calls-out-habs-owner-on-pacioretty-hit/article1940068/

http://blogues.cyberpresse.ca/philippecantin/2011/03/10/geoff-molson-reagit/

lundi 7 mars 2011

Le SMS, nouvelle arme de propagande des dictateurs | Rue89

Ou quand les dictateurs tentent d'utiliser les "armes" qui ont contribué à leur renversement... Voir aussi l'affaire des twitter anonymes au Québec...

Le SMS, nouvelle arme de propagande des dictateurs | Rue89

Le grand cri numérique de la liberté | Le Devoir

Le grand cri numérique de la liberté
Les appels se multiplient pour que le libre accès aux données numériques publiques devienne la norme

Article de Fabien Deglise sur le mouvement Internet vers toujours plus de transparence.

Le grand cri numérique de la liberté | Le Devoir

mercredi 2 mars 2011

L'éthique de la publicité



Pour faire suite au dernier cours sur l'éthique de la publicité. Voici un vidéo qui m'a fait sourire qui tente de dépeindre le vrai côté de la publicité en France. Je trouve cela un peu exagéré, mais ça pousse tout de même à un certain questionnement éthique !

Bon visionnement !

mardi 1 mars 2011

Éthique et image de la femme

Certains d'entre vous se rappelleront probablement de la publicité controversée de Kia en 2007. Cette dernière mettait en vedette une policière qui embrasse au conducteur de Kia au lieu de lui donner une contravention à la suite de son arrestation. Cette publicité reflète-t-elle un manque éthique? À ceci, plusieurs se sont regroupés, notamment l'Association des policiers et policières provinciaux du Québec, pour que la publicité soit retirée des ondes. Ces derniers revendiquaient le fait que «c'est une publicité de mauvais goût qui remet en question la compétence et le professionnalisme des policières». Un manque éthique de la part de Kia, vraisemblablement, une manière de faire parler de la marque, sans aucun doute! La question reste à savoir, est-ce que la fin justifie les moyens?