jeudi 31 mars 2011

Élus et éthique...suite


En réponse au message publié par Anne concernant les « cours d'éthique » qui seront donnés aux élus municipaux tel que rapporté par le journal Le Soleil.


Bien que je salue l’initiative du gouvernement (qui a dû plié l’échine devant l’insistance de l’opposition de réagir), je m’interroge à savoir pourquoi seuls les élus municipaux sont visés par une telle mesure. On pourrait d'ailleurs ajouter la notion culture religieuse à la formation du maire de Saguenay (je blague).


Certes, les principales allégations de corruption ont émané de la scène municipale, notamment celles ayant trait au monde de la construction. Les délicates attentions du maire Vaillancourt à l’endroit de certains candidats aux élections provinciales n’ont certainement pas aidé à rehausser l’image de la politique municipale. N’empêche, j’ai encore frais en mémoire la saga des post-it de Chantale Landry (le processus douteux de nomination des juges) et les mensonges de Bev Oda à la Chambre des communes. Et on pourrait citer d’autres exemples.

Qu’en est-il de l’ « éthique » de nos élus provinciaux et fédéraux? Je veux bien qu’on fasse la leçon aux maires des villes et villages, mais peut-être que les députés devraient également se regarder dans le miroir…Qu’en pensez-vous? Je pose la question à tout le monde. Des cours de rattrapage? La formation continue pour nos élus provinciaux et fédéraux?

Et je me pose une dernière question : l’éthique, ça s’enseigne ou pas? On est « éthique » ou on ne l’est pas, non? D'une certaine manière, c'est un peu triste que nous en soyons rendus là...

Pour lire l’article au complet :

1 commentaire:

Samuel Pineault-Desrosiers a dit…

Je crois que l'éthique peut s'enseigner, en ce sens que le cours peut expliquer comment faire preuve d'une plus grande éthique et faire réfléchir les élus ou les étudiants sur des cas pour ensuite les rendre autonomes dans leur réflexion. Le cours, comme n'importe quel autre, sert à susciter l'intérêt (pour une matière ou une action) et si la personne qui suit le cours s'en contrefout, c'est de son ressort.
De base, je suis d'accord avec vous, nous pouvons être éthique ou non, mais un cours peut permettre à certains de penser et d'agir de manière éthique. À savoir si nos élus vont agir positivement après, c'est une autre question.
Pour l'affaire des post-its, les fonctionnaires ont des codes d'éthique et sont au courant, ça devient un cas particulier, donc je ne sais pas si ce genre d'agissements est généralisé.
Pour l'affaire Bev Oda, ce n'est qu'un signe parmi d'autres que le gouvernement sous Harper fait fit des notions éthiques et gouverne comme bon lui semble. J'ai oublié de soulever le cas du lobby juif lors de notre oral sur les lobbies, mais ce lobby pourrait être à la base des décisions concernant Kairos et sur l'ACDI, ce que veut le gouvernement, c'est un soutien, il se fout éperdument des droits de l'Homme. Il se fout aussi du droit à l'information et comme relevé plusieurs fois, tente de ralentir l'accès, par les journalistes, aux informations qu'ils demandent.
Sans dire qu'au gouvernement provincial tout est beau et que c'est le contraire au fédéral, je crois que le gouvernement Charest reste quand même un meilleur « éthicien » que son homologue fédéral.