mercredi 26 mars 2014

La démocratie

Les politiciens ont traité le sujet pendant les élections que d’un point de vue strictement économique. Le fait est que les couts environnementaux de l’exploitation du pétrole sont bien réels et assez imposants. Le pétrole d’Arabie saoudite, même si l’on calcule le transport jusqu’ici, est bien moins polluant au final que l’exploitation de pétrole non conventionnel comme il se fait en Alberta et comme il pourrait se faire sur l’île d’Anticosti. Il faut comprendre que peu importe les mesures prises pour réduire notre empreinte écologique, rien ne saura compenser un accroissement de la consommation du pétrole. Il n’y a pas que les politiciens qui sont hypocrites, je dirais que nous le sommes tout autant en affirmant que nous devrions prendre des mesures pour protéger l’environnement, mais que nous soyons pour un «enrichissement» pétrolier.


Un récent sondage CROP évalue à 50% l’indice de satisfaction des Québécois à l’égard de leur système démocratique. Le même sondage évalue à 45% le pourcentage de Québécois qui sont mécontents de la manière dont fonctionne la démocratie de la province. Ce sont des chiffres assez troublants pour l’avenir de notre démocratie. Plusieurs éléments peuvent expliquer ce manque de confiance envers notre système actuel. Loin d’être en mesure de tous les exposer, je vais en survoler certains.

L’un de ces éléments est selon moi le fait que notre système favorise le bipartisme. En effet, il est assez peu probable qu’il existe uniquement deux façons de concevoir l’avenir du Québec. Cependant, étant donné qu’il ne peut y avoir qu’un seul parti au pouvoir et que les autres partis ne font partie que de l’opposition avec des pouvoirs limités, il est tentant pour les gens de ne pas diviser le vote entre plusieurs partis de toujours voter pour les deux même plus anciens. Cette façon de faire limite le nombre de partis politiques et limite les choix des électeurs alors que nous sommes dans une ère où les gens sont habitués d’avoir à choisir entre une grande variété d’options.

Un autre élément qui est problématique est les problèmes liés aux gouvernements majoritaires et ceux liés aux gouvernements minoritaires. Tout d’abord, dans un gouvernement majoritaire, la démocratie est très limitée. Les partis d’oppositions n’ont pas vraiment d’incidence sur les décisions prises, mais il en est aussi de même pour la plupart des députés du parti au pouvoir. Ces derniers ne prennent pas vraiment part aux prises de décisions qui sont généralement prises par un petit nombre. Or, ils doivent se conformer à la ligne de parti. On peut donc dire qu’il y a très peu de politiciens élus qui sont impliqués dans la prise de décision. Dans un gouvernement majoritaire, il peut arriver des situations où seulement 10 députés sur les 125 prennent tous des décisions. Ensuite, il y a aussi des problèmes inhérents au gouvernement minoritaire. Craintif d’être renversé par l’opposition, les gouvernements minoritaires se voient dans l’impossibilité de prendre des décisions audacieuses.


Les politiciens doivent arrêter de seulement courtiser les personnes qui font confiance aux politiciens et devraient se consacré plus activement à redonner confiance en la démocratie en apportant des changements au système.

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