Les politiciens ont traité le sujet pendant les élections
que d’un point de vue strictement économique. Le fait est que les couts environnementaux
de l’exploitation du pétrole sont bien réels et assez imposants. Le pétrole d’Arabie
saoudite, même si l’on calcule le transport jusqu’ici, est bien moins polluant
au final que l’exploitation de pétrole non conventionnel comme il se fait en Alberta
et comme il pourrait se faire sur l’île d’Anticosti. Il faut comprendre que peu
importe les mesures prises pour réduire notre empreinte écologique, rien ne
saura compenser un accroissement de la consommation du pétrole. Il n’y a pas
que les politiciens qui sont hypocrites, je dirais que nous le sommes tout
autant en affirmant que nous devrions prendre des mesures pour protéger l’environnement,
mais que nous soyons pour un «enrichissement» pétrolier.
Un récent sondage CROP évalue à 50% l’indice de satisfaction
des Québécois à l’égard de leur système démocratique. Le même sondage évalue à
45% le pourcentage de Québécois qui sont mécontents de la manière dont
fonctionne la démocratie de la province. Ce sont des chiffres assez troublants
pour l’avenir de notre démocratie. Plusieurs éléments peuvent expliquer ce
manque de confiance envers notre système actuel. Loin d’être en mesure de tous
les exposer, je vais en survoler certains.
L’un de ces éléments est selon moi le fait que notre système
favorise le bipartisme. En effet, il est assez peu probable qu’il existe
uniquement deux façons de concevoir l’avenir du Québec. Cependant, étant donné
qu’il ne peut y avoir qu’un seul parti au pouvoir et que les autres partis ne
font partie que de l’opposition avec des pouvoirs limités, il est tentant pour
les gens de ne pas diviser le vote entre plusieurs partis de toujours voter
pour les deux même plus anciens. Cette façon de faire limite le nombre de
partis politiques et limite les choix des électeurs alors que nous sommes dans
une ère où les gens sont habitués d’avoir à choisir entre une grande variété
d’options.
Un autre élément qui est problématique est les problèmes
liés aux gouvernements majoritaires et ceux liés aux gouvernements
minoritaires. Tout d’abord, dans un gouvernement majoritaire, la démocratie est
très limitée. Les partis d’oppositions n’ont pas vraiment d’incidence sur les
décisions prises, mais il en est aussi de même pour la plupart des députés du
parti au pouvoir. Ces derniers ne prennent pas vraiment part aux prises de
décisions qui sont généralement prises par un petit nombre. Or, ils doivent se
conformer à la ligne de parti. On peut donc dire qu’il y a très peu de
politiciens élus qui sont impliqués dans la prise de décision. Dans un
gouvernement majoritaire, il peut arriver des situations où seulement 10
députés sur les 125 prennent tous des décisions. Ensuite, il y a aussi des
problèmes inhérents au gouvernement minoritaire. Craintif d’être renversé par l’opposition,
les gouvernements minoritaires se voient dans l’impossibilité de prendre des
décisions audacieuses.
Les politiciens doivent arrêter de seulement courtiser les
personnes qui font confiance aux politiciens et devraient se consacré plus
activement à redonner confiance en la démocratie en apportant des changements
au système.
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