Hier, j'ai été frappé par quelque chose : on peut faire passer n'importe quoi avec l'humour. Je sais qu'il y a des limites (Dieudonné en est un excellent exemple en ce moment), mais tout de même, il y aura toujours un public pour rire d'une blague, aussi déplacée soit-elle. J'étais dans une soirée où j'ai entendu une blague sur le Lac Mégantic. Je vais m'abstenir de la raconter mais peu importe, j'ai été frappé par le tout. On peut aussi se rappeler du débat qu'il y avait eu au Québec avec Mike Ward qui, sans rien dire de particulièrement blessant, avait terminé une blague sur une référence à Cédrika Provencher. Évidemment, une levée de boucliers s'en était suivie. Les débats tournèrent principalement autour de la liberté qu'un humoriste peut se donner, sous prétexte que le but n'est que de faire rire.
Au niveau plus personnel, on connait tous la stratégie. Qui n'a jamais rien fait passer en utilisant l'humour, honnête ou non ? C'est un classique. Ce qui est plus dommageable, c'est lorsque ces commentaires plus ou moins flatteurs deviennent plus répétitifs, toujours en utilisant l'humour. Certains cas de dépression en ressorte.
Est-ce que l'humour est une arme ? Certes. Un outil qui peut vite devenir douteux au niveau éthique ? Peut-être. D'un côté, il y a les tabous, et de l'autre, les choses que l'on se force à accepter.
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