mercredi 26 mars 2014

La politique internationale: deux poids, deux mesures


L’annexion de la Crimée par la Russie a de quoi faire sourciller. Alors que l’Ukraine était en période de crise politique il y a quelque semaine, le président russe, Vladimir Poutine, a décidé de plein gré de déplacer des forces militaires dans la région afin d’en prendre le contrôle. Évidemment, la crise politique était un prétexte. La Russie en a ensuite profité pour passer un référendum bidon et le président Poutine proclame désormais la Crimée russe.

Prendre possession de la Crimée était en fait un geste calculé. Le pays s’assure un accès à la méditerranée, en plus de pouvoir désormais réclamer le détroit de Kerch, voire même éventuellement le Bosphore. La prise de la Crimée signifie aussi pour la Russie une main mise sur les hydrocarbures de la mer Noire. Tout cela au détriment de l’Ukraine et de son économie évidemment.

Bref, la Russie s’est littéralement emparée d’une région du globe parce que cela était rentable. Un comportement complètement inacceptable en politique internationale en 2014. Nous ne sommes plus à l’époque de la conquête! Ceci étant dit, la communauté internationale n’a pas fait grand-chose pour arrêter la Russie, outre la réprimander verbalement. Certes, les États-Unis menacent de prendre des sanctions économiques, mais il s’agit plus d’un spectre que l’on agite que d’autres choses. L’Europe ne veut pas emboiter le pas, car la Russie fournit du gaz naturel en grande quantité à pratiquement tous les gros joueurs de l’ouest de l’Europe. C’est donc du deux poids deux mesures. Les plus puissants peuvent le devenir encore plus au détriment d’autres pays, parce que personne n’ose les contredire.

Il est épeurant de se demander ce que sera le prochain « move » de Poutine…

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