mercredi 26 mars 2014

Un sondage ne fait pas une élection

C’est ça qu’à dit hier Anne-Marie Dussault, animatrice à RDI, en parlant des résultats décevant du sondage montrant que le PQ était en train de perdre sa campagne électorale en faveur de Philippe Couillard et de son Parti Libéral. « On le sait bin, quand c’est pas son amie qui gagne, elle essaie de faire croire qu’un sondage ça veut rien dire, mais si ça parlait en leur faveur, elle dirait pas la même chose. » C’est ce que c’est exclamé mon père en réaction aux propos de madame Dussault. Selon lui, cette journaliste est biaisée et fait preuve de favoritisme envers le Parti Québécois et sa chef, Pauline Marois.

Cela m’a fait penser à l’intégrité des journalistes et à la neutralité dans les médias. Très certainement, on ne peut pas s’attendre à ce que les journalistes n’aient pas d’opinions. Ils sont, après tout, des humains. Cela dit, devrait-on s’attendre à ce qu’ils soient totalement neutres? Je ne parle pas ici des journalistes (ou pseudo-journalistes) qui affichent ouvertement que leurs écrits sont teintés de leurs opinions personnelles, par exemple dans des éditoriaux ou des blogs. Je parle ici de sources qui, à première vue, semble neutres, comme les bulletins de nouvelles. Fox News est un exemple tristement célèbre de nouvelles fortement partisanes. Est-il éthique de se déclarer neutre et d’utiliser une position d’autorité pour influencer la population? Selon moi, la réponse est non. Quant est-il de manières plus subtiles d’influencer les gens? On ne peut l’empêcher, mais je crois tout de même que cela est reprochable. Le problème est, évidemment, de pouvoir dire avec certitude si ces manipulations sont volontaires ou non.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La question de la neutralité est complexe à gérer. L'idéal serait un journaliste parfaitement neutre, mais est-ce que cela existe vraiment. Même un grand chef d'antenne comme Bernard Derome a mal caché sa déception lorsque le référendum s'est soldé par un "non" en 1995. Il était en direct à apprendre les résultats, difficile d'exiger de lui le contraire. Il a "tenté" de rester de glace.

Bref, les journalistes doivent avoir conscience de leur biais potentiel et tenter de l'éviter le plus possible, mais une neutralité parfaite est probablement impossible. Les gens ayant des opinions politiques divergentes que celles de certains journalistes trouveront toujours que le jupon dépasse. Il y a des souverainistes à Radio-Canada c'est indéniable, il n'y a qu'à regarder le nombre de journalistes qui fait le saut avec le PQ ou encore tenter de le faire.

Maintenant on ne peut lancer des roches indéfiniment aux journalistes parce que l’on se doute de leur opinion politique. Ce que l'on peut faire par contre, faire preuve de sens critique par rapport à ce qui nous est rapporté par les journalistes et faire la part des choses selon ce que l'on sait d'eux.