mercredi 26 mars 2014

La garde partagée, le bonheur de l’enfant avant tout.



Aujourd’hui j’ai eu un message de ma grande sœur. Bien franchement, celle qui se marie cet automne avec l’homme de sa vie qui partage la vie d’une magnifique petite fille de 4 ans qu’elle aime de tout son cœur depuis bientôt 3 ans devrait normalement n’avoir que du positif à me raconter si ce n’est qu’un petit stress «pré-épousaille».
Et pourtant, son mariage, elle n’a même pas le temps d’y penser, d’autres crises beaucoup plus importantes sont à gérer. En effet, ma sœur subit les actes irréfléchis d’une mère fort tourmentée,  celle de la petite de son conjoint. Ma sœur deviendra officiellement belle-maman sous peu et c’est certainement la meilleure chose qu’il puisse arriver à cette petite puce pour son développement cognitif et émotif.

Pour vous mettre en contexte, je vous présente le profil de la mère qui portera le nom fictif de Marie, afin de facilité la lecture. Marie, 36 ans, est une jeune mère de 4 enfants de 4 à 22 ans et issues de 3 relations différentes. Ses 2 plus vieux ont lâché l’école avant d’avoir leur diplôme d’études secondaire et vivent en appartement depuis qu’ils ont respectivement 16 et 17 ans. Le troisième, en secondaire 2, a décidé lui-même à l’âge de 9 ans, qu’il allait vivre chez son père. Enfin, la plus petite, celle dont je parlais plus haut vit avec sa mère la semaine, et ne voit son père que les week-ends, même si ce dernier souhaiterait la voir plus souvent. D’ailleurs, cette petite est le fruit d’une histoire d’un soir, à la sortie d’un bar, après que Marie eut percé le préservatif, parce qu’elle croyait avoir vécu le coup de foudre. Chose, qu’elle n’a avouée que quelques mois plus tard. Cette mère, coiffeuse de formation, n’a pas d’emploi stable et déménage aux 2 mois, pour des raisons toujours un peu nébuleuses, traînant avec elle, l’enfant qui est bien trop jeune pour en décider autrement.

Malgré ses élans imprévisibles, et l’ambiance non stable qui règne dans «son foyer», Marie ne veut guère laisser la petite voir son père plus souvent, même s’il travaille sans cesse pour le bonheur de sa petite princesse. Pire encore, dernièrement, Marie a rencontré un homme, avec qui elle a emménagé après 2 semaines de fréquentation. Un homme avec qui elle allait passer le reste de sa vie selon ses dires. Un homme bon, qui lui offrait un toit. Un homme si bon, qui l’empêchait d’aller sur Internet et de sortir seule de chez elle pour la «protéger». Le genre de climat tout à fait approprier pour une fillette de 4 ans… ce fut un soulagement pour tout le monde lorsqu’elle annonça qu’elle avait quitté cette relation malsaine.

Pourquoi ça n’allait pas aujourd’hui quand j’ai parlé à ma sœur?  Eh bien, après avoir menti à tout le monde c’est par le biais de l’enfant qu’on a appris qu’elle était toujours avec son homme jaloux et manipulateur. Elle avait dit à sa propre fille de ne pas le dire à son papa et ses grands-parents. Elle lui avait appris à mentir à ses dépens.
La loi dans tout ça? Rien pour l’instant, rien «d’assez grave» pour lui enlever la garde. N’empêche que je ne vois pas qu’est-ce qu’il y a de sain dans tout ça. Comment peut-on faire passer son bonheur au détriment de celui de ses enfants et comment peut-on laisser ce genre de situation arriver en toute connaissance de cause? Je me demande où est l’équité dans le partage de cette garde, tant pour l’enfant que pour le père, la belle-mère et pour tout ceux qui les entourent?


Pier Ann St-Jean


Aucun commentaire: