La
sexualité est un besoin.
Elle est
partout dans notre société, médiatisée, analysée sous tous les angles. De la porno
la plus déviante, à l’amour tendre et romantique, son statut à la fois tabou et
banalisé sert à toutes les sauces.
La
sexualité est un besoin.
Vécut le
plus différemment du monde d’une personne à l’autre, certes, mais ça reste un
besoin ; autant la dimension affective que purement physique. Coucheriez-vous
avec un handicapé ? Le terme est large, vous me direz. Mental ? Physique ? À
quel point handicapé ? Peu importe. Ils en ont besoin autant que n’importe qui.
Mais le feriez-vous ? En auriez-vous envie ?
Au Pays
bas et en Allemagne notamment, certaines personnes exercent légalement le
métier d’assistant sexuel. Une pratique encadrée qui vise à répondre à un
besoin d’une partie de la société et à venir en aide à une catégorie de
citoyens nécessiteux. Ici, ça s’appelle de la prostitution. On parle de mettre
sur pied un programme qui pourrait être offert dans nos CLSC. Aider ces
personnes qui ont besoin d’affection et de sexualité par une forme de
prostitution.
Le mot
prostitution est lourd de sens et de jugement, mais sommes-nous dans une
société assez ouverte d’esprit pour voir au-delà de ces jugements ? La
sexualité peut-elle être considérée comme un service ? Dans l’éventualité ou
nous considérons cette possibilité, où trace-t-on la limite ? Qui est assez
handicapé pour pouvoir avoir accès à ce service et qui l’est trop peu ? La
logistique de l’application d’un tel programme représente à elle seule un débat
éthique tout autant que le principe lui-même.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire