Au risque d’en choquer plusieurs et au
risque de m’auto-choquer, je me lance sur un sujet dont je n’avais même jamais
osé imaginer. Une amie m’a parlé d’un potentiel projet de loi étudié par les
étudiants en droit de l’Université Laval. J’aime mieux prévenir, mais il s’agit
d’un sujet assez cru qui à première vue peut sembler impensable.
Produire des images pornographiques
juvéniles de synthèse pour satisfaire l’appétit sexuel des pédophiles.
Dans
cette phrase, le simple mot pédophilie est assez puissant pour faire couler des
litres d’encre, alors on ne peut s’attendre à rien de moins que des foules
prêtes à monter aux barricades si vraiment ce projet voyait le jour
prochainement.
En gros, qu’est-ce que la production
d’images pornographiques de synthèse? C’est la création d’images virtuelles, en
l’occurrence un dessin représentant des enfants dans des situations explicites.
Dans quel but voudrait-on légaliser la production d’une chose aussi horrible,
voir même la réglementer? Eh bien, après
avoir ouvert mon esprit le plus que je pouvais, je me suis demandé ce qui était
mieux entre le partage de photographies d’enfants bien réels et celle d’enfants
inventés de toutes pièces. Sans doute, aucun des deux, me direz-vous! Pourtant,
on ne peut faire comme si cela n’existait pas. La pédophilie qui est par
définition, l’attirance d’un adulte pour les enfants prépubères, est
condamnable au niveau législatif. D’un autre côté, selon le manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux(DSM), la pédophilie est classée dans les maladies,
dans la catégorie des troubles de niveau psychiatrique. Si l’on se fie à la dernière
école de pensée, nous devrions donc traiter les pédophiles plus que les
incriminer. Une déviance qui n’est ( j’ose espérer) pas un choix. Au même titre
que les autres paraphilies, la pédophilie n’est pas une vocation, mais plutôt
une attirance incontrôlable.
Comment contrôler l’incontrôlable?
Comment éviter la propagation et la vente de pornographie juvénile? Comment
enrayer les agressions sexuelles faites sur des mineurs? Il faut trouver des
moyens alternatifs pour contrôler les pulsions de ces gens qui ne sont
peut-être pas tous si mauvais au fond, mais qui vivent une détresse profonde.
C'est pourquoi l’idée
qui me paraissait si aberrante au début de ma réflexion, pique de plus en plus
ma curiosité.
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