mardi 25 mars 2014

Culpabilité quand tu nous tiens...


J’ai remarqué que lorsqu’une personne amasse de l’argent pour une juste cause, nous sommes souvent portés à éviter son regard en regardant notre cellulaire, en longeant les murs ou en parlant à la personne qui nous accompagne. Pourquoi agissons-nous ainsi? Pourquoi la plupart des gens qui ne souhaitent pas donner à ce moment-là ne sont-ils pas capables de dire non ou semblent-ils mal à l’aise de le faire?

Je m’inclus aussi quand je pense à ce genre de personnes et à ce genre de situations. On a tellement peur de déplaire et on veut tellement ne pas refuser quelque chose à la personne qui passe la journée devant la porte d’un commerce à amasser des fonds pour une bonne cause qu’on essaie de trouver tous les moyens du monde pour l’éviter. On a l’air, selon moi, plus ridicule qu’autre chose.

Je sais que mon article peut avoir l’air bien banal et que vous vous dites sûrement que c’est anodin comme situation, mais j’ai l’impression que ce sentiment de gêne et de culpabilité que nous avons est loin de l’être. Il est le reflet et probablement la conséquence de certaines actions d’autrefois. Pourquoi avoir un sentiment de culpabilité aussi fort? Les personnes qui amassent des fonds ne sont pas là pour juger la manière dont nous dépensons notre argent. Ils tentent seulement de faire un bon geste pour aider d’autres personnes. De plus, le fait que nous ne donnions pas cette fois-ci ne veut pas dire que nous n’avons ou que nous ne donnerons jamais. Pour déjà avoir été dans la situation de la personne qui amassait des fonds, il est beaucoup plus plaisant de se faire dire « non, merci » que de se faire ignorer. Je pense que nous devrions arrêter d’être gênés d’agir comme nous le faisons et de nous affirmer dans nos décisions.

2 commentaires:

Priscille Gélinas a dit…

Je me suis tellement sentie interpelée par l’article de Marie-Philip que je ne pouvais pas ne pas y répondre. Je dois dire que je suis un peu soulagée de voir que je ne suis pas la seule à être mal à l’aise lorsque je croise des organismes de charité qui amassent des fonds. Comme bien d’autres étudiants, je ne me sens pas assez aisée financièrement pour me permettre de venir en aide aux autres. Pas que je ne trouve pas que leurs causes ne sont pas valables, en fait, je donnerais un certain montant à chacun de ces organismes si je le pouvais, donc je ne crois pas que mes actions soient menées par l’égoïsme. Ainsi, sachant que mes raisons pour ne pas donner sont justes, j’ai du mal à comprendre pourquoi je me sens tout de même coupable chaque fois que ce genre d’occasion se présente.

En fait, je pense que la peur d’être jugé est la seule et unique cause de cette culpabilité que nous ressentons. Je pense même que certains ont tellement peur de ce jugement qu’il leur arrive de partager leur argent avec ses organismes de charité, et ce, même si leur budget ne leur permettrait pas de le faire. Donc, il me semble que le plus important dans ces moments c’est de réussir à se respecter et de respecter sa situation financière en gardant à l’esprit que nous aurons sans doute la chance de partager davantage lorsque notre budget sera plus stable.

Unknown a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec vous, je me sens aussi mal à l'aise lorsque je ne donne pas à ces organisme. En plus, je travail dans un Wal-Mart. Dites vous que presque chaque semaine il y a un organisme différent qui nous cotise. Je dois passer plusieurs fois durant la journée devant eux, à la fin je fini par ne plus les regarder, mais au début je me sens toujours un peu mal. On dirait que, parce que je travail il ne me le demande pas, mais lorsque je commence mon chiffre, ils ne savent pas que je travail et donc me sollicite.

D'un autre côté, je trouve aussi amusant de voir les clients passer devant eux et d'entendre leur réponse. C'est très souvent maladroit, d'autres fois ils ignorent tout simplement. J'ai même déjà vu des gens se fâcher parce qu'ils étaient tanné de se faire toujours demander la charité.

Cela étant dit cela reste un tabou, je crois, dans la société et je trouve ça dommage puisque comme vous le dites, ces gens ne sont pas là pour nous juger, mais pour aider.