lundi 24 mars 2014

Travailler dans les cafés

 




Aujourd'hui dans le Journal de Québec, le journaliste Jean-Sébastien Marsan  se penche sur les travailleurs « nomades » qui travaillent dans les différents cafés. L'article parle des écrivains, des étudiants, des travailleurs de tout genre sans bureau fixe qui vont travailler dans les petits restos sans consommer proportionnellement à la durée de leur passage au grand désarroi des propriétaires. Ces derniers n'aiment pas le fait que des clients viennent travailler 3 heures dans leurs établissements en ne buvant qu'un café. Ils expliquent que c'est loin d'être rentable pour leurs commerces en plus de créer une dynamique plus ou moins conviviale ressemblant plus à une bibliothèque qu'un lieu d'échange. En tant qu'étudiante, cet article m'a inévitablement interpellée. Je me suis posé la question à savoir comment ces travailleurs nomades pourraient cohabiter avec ses propriétaires afin que les deux y trouvent leur compte. Est-ce que les propriétaires devraient imposer un achat minimum avant d'offrir leur mot de passe de WiFi ( certains le font déjà)? Devraient-ils imposer un ratio minimum d'une consommation à l'heure ?  Devraient-ils se doter d'un taux horaire en semaine pour ceux qui veulent venir travailler dans leurs établissements? J'ai beaucoup de difficulté à prendre position. Je crois sincèrement que si certains propriétaires adoptent ces propositions les clients iront travailler ailleurs. Si un client est fidèle et va travailler au  même endroit à trois reprises chaque semaine c'est minimum 3 cafés de plus que l’entreprise vend non? D'un côté, je comprends les propriétaires d'être insatisfait de ce genre de clientèle. D'un autre, je comprends les travailleurs qui consomment modérément durant le boulot. 


Que pensez-vous de cette situation? Avez-vous des solutions à proposer aux propriétaires? Pensez-vous qu'ils ont raison de chialer?

3 commentaires:

Unknown a dit…

Tu as tout à fait raison. Mon opinion est aussi partagée avec cette situation.

Personnellement, j'habite en colocation avec douze autres personnes. La seule place où je peux vraiment me concentrer est au Starbucks. Bien entendu, cette grande multinationale, ayant une clientèle particulièrement étudiante, ne mettrait jamais un quota puisqu'elle perdrait une grande clientèle. Toutefois, le temps que je passe au Starbucks leur assure certaines ventes. Parfois, je peux prendre jusqu'à 3 boissons pendant mes trois heures et, d'autres fois, seulement une. Cela dépend. Mais, je suggère toujours à mes coéquipiers d'aller étudier là ou à mes amies lorsqu'on cherche un endroit tranquille pour un bon café. Sans compter la publicité que je leur fais en postant sur Facebook ma « fameuse » soirée d'étude.

Donc, peut-être que j'y reste longtemps, mais je leur offre un peu de visibilité et j'augmente leur vente quand même. Donc, je suis d'accord avec toi lorsque tu dis : « Si un client est fidèle et va travailler au même endroit à trois reprises chaque semaine c'est minimum 3 cafés de plus que l’entreprise vend ». De plus, deux personnes qui vont discuter ensemble, on ne compte pas le nombre d'heures ou de cafés qu'elles prennent. Ou un restaurant mettre dehors les clients qui ont finis de souper et qui s’attarde un peu trop longtemps… Je pense que la survie d'un café ne devrait pas dépendre de ça.

Toutefois, c’est aussi aux clients de ne pas abuser et de rester un nombre acceptable d’heures.

Unknown a dit…

Je vais parfois dans les cafés pour étudier et mon opinion est partagée aussi. Je me sens toujours mal à l’aise de ne pas consommer beaucoup de leurs produits. Toutefois, je suis étudiante et je n’ai pas beaucoup de budgets pour les cafés et les restaurants. C’est pour cette raison que je ne vais pas souvent dans les cafés pour étudier. Cependant, je comprends la problématique des propriétaires et comme toute entreprise ils doivent faire de l’argent pour exister. En même temps, Marie-Hélène a raison en disant qu’on leur fait de la publicité en mettant des statuts Facebook.

Récemment, j’ai fait une découverte, je suis allée à l’Espressolab, un café différent des autres endroits à Québec. On peut apporter son lunch, ils offrent même de le faire réchauffer au four micro-onde gratuitement. On peut même manger de la nourriture qui provient d’autres restaurants sans aucun problème. J’ai été très surprise de savoir que je pouvais apporter mon lunch. Je me suis sentie très mal à l’aise la première fois que j’ai mangé mon lunch dans ce café, car ce n’est pas une cafétéria et je ne suis pas certaine de le refaire. Dans notre société, nous n’avons pas l’habitude d’apporter sa nourriture quand nous allons dans un café ou dans un restaurant. Aussi, encore plus que les autres cafés, je me demande comment ils font pour être rentables. Pourtant, selon leur Facebook il existe au moins depuis 2010, donc ils doivent faire suffisamment de profit pour fonctionner. Peut-être qu’un jour je leur poserai la question à savoir comment ils font leur profit.

Unknown a dit…

Je crois que le but premier d'un café est d'attirer de la clientèle, et les étudiants représentent exactement le genre de clientèle qui permet aux restaurants de ce genre de perdurer. Il vaux mieux, selon moi, d'avoir un café rempli d'étudiants qui ne consomment qu'une tasse de café que d'avoir un café vide.

Souvent, je vais dans les établissements de ce genre pour étudier, que ce soit dans une multinationale comme Starbucks ou dans des commerces plus petits comme les Brûleries ou l'Espressolab. L'ambiance n'est pas négative et fermée aux échanges, au contraire. Bien souvent, les étudiants s'y retrouvent pour faire des travaux d'équipe, pour étudier entre amis ou simplement pour discuter... Il est erroné d'affirmer que les étudiants ne font que regarder leur ordinateurs sans discuter ou consommer. De toute façon, quelle est la différence entre une étudiante qui étudie son prochain examen, bien installé dans un Second Cup, et le retraité qui y lit son journal?

Les cafés ne portent pas ce nom pour rien, on n'y consomme jamais bien plus qu'une tasse ou un repas. Bien sûr, dans un monde idéal, les restaurateurs auraient affaire à une longue file d'attente comme dans les films, avec seulement des cafés pour apporter et des clients pressés de laisser leur place à un autre client pressé!

En résumé, je suis pleinement consciente que la situation n'est pas idéale pour les restaurateurs, mais ils doivent s'y attendre lorsqu'il sont aux commandes de ce type de restaurant.

Quant aux "solutions" envisagées, je ne crois pas qu'elles sont nécessaires et facilement applicables. Obliger un client à acheter une consommation à chaque heure ou ne fournir le Wifi qu'en cas de grosse dépense inciterait les étudiants à aller étudier ailleurs, tout simplement.