dimanche 23 mars 2014

Quand les Commissions scolaires influencent le pouvoir de vote

Le 7 avril prochain, la tenue des élections provinciales entrainera la fermeture de plusieurs établissements, dont les établissements d’enseignement supérieur et les bureaux du gouvernement, afin que les personnes qui y passent leurs journées puissent aller voter. Afin de permettre aux enseignants des écoles primaires et secondaires d’aller voter. D’ailleurs, plusieurs écoles serviront de bureau de vote. Cependant, dans certaines écoles qui serviront de bureau de vote, les services de garde seront ouverts. C’est le cas de l’école primaire des Cœurs-Vaillants à Québec. Le 7 avril, le bureau de vote prendra donc le contrôle des plus grandes salles de l’école, pendant que des élèves rôderont dans les corridors et les classes de l’école. Cela pose, à mon avis, deux problèmes majeurs. D’abord, l’excitation qui règne dans l’école nuira au processus de vote. Lors des journées pédagogiques, il y a toujours des élèves qui courent dans toutes les directions ou qui crient, et l’agitation qui règne peut nuire au processus démocratique. Mon principal problème est que l’on donne congé aux enseignants pour qu’ils aillent le temps d’aller voter. Mais on ouvre les services de garde. Quand est-ce que les éducatrices et éducateurs iront voter? Il ne faut pas oublier que les services de garde sont ouverts durant des heures plus longues que les écoles. Au cours d’une journée sans pause (les éducateurs et éducatrices n’ont pas de pauses : on leur paye leur pause pour ne pas avoir à les remplacer auprès des enfants) qui commence à 7h30 le matin et se termine à 17h45, qu’elles sont celles qui iront voter APRÈS cette interminable journée? Je me demande donc pourquoi est-ce que, pour les commissions scolaires, il est plus important que les enseignants aillent voter plutôt que les éducatrices? Quel genre de société accepte un tel traitement inégalitaire?

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