Le fait de cacher son identité n’est
pas un phénomène nouveau relié à l’apparition du Web. En effet, il ne suffit
qu’à penser aux bals masqués, au Carnaval de Rio ou bien encore au Mardi Gras
en Nouvelle-Orléans pour se rendre compte que le fait de cacher son identité
est un phénomène sociologique qui perdure depuis très longtemps. Dans un
monde où le paraitre est prédominant, ne pas dévoiler son identité est quelque
chose de mystérieux et d’excitant à la fois. Erving Goffman a beaucoup
travaillé sur la notion de masque et il a affirmé que la vie quotidienne est en
réalité une grosse mise en scène théâtrale dont chaque individu joue un rôle.
Cependant, Goffman a nuancé la notion de masque en affirmant qu’on pouvait
plutôt parler de face. Notre face peut être modifiée en fonction de
l’environnement, du contexte ou tout simplement selon notre humeur. De ce fait,
il est tout à fait possible de présenter plusieurs faces selon des publics
différents. Pour en revenir à la présentation de soi dans les médias numériques,
je crois fortement qu’il est possible de faire des liens avec la théorie de
Goffman. Cela peut expliquer pourquoi des personnes qui sont dans la vie de
tous les jours gentille et extrêmement polie peuvent se déchainer sur le web en
publiant des choses qu’elles auraient de la difficulté à exprimer dans la
réalité. Dans le même ordre d’idée, le web permet de créer un personnage qui
peut ne pas refléter notre véritable identité ou caractère. Pour conclure, le
web est devenu un nouveau moyen de se cacher tout en étant public. Nous pouvons
désormais jouer différents rôles sur la grande scène qu’est l’Internet.
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