lundi 17 mars 2014

Offre d'emploi douteuse.

Les agences de communication se multiplient dans le marché actuel et tout est bon pour tenter de se démarquer. Évidemment, les offres de services peuvent varier, mais même là, le tour est rapidement fait. Il faut donc s'en remettre aux stratégies de communication pour tenter de se dissocier. il faut réussir à créer une personnalité à l'agence. C'est probablement ce qu'essayait de faire l'agence Braque avec la publication d'une offre d'emploi assez originale.

Je vous laisse aller la consulter : https://jobs.infopresse.com/jobs/postes/chargees-de-comptes

Alors...sexiste ou non ? Discriminatoire ou simplement créatif ?

La question fait souvent surface. À quel point la créativité peut excuser la transgression des limites? Là-dessus, je suis prêt à dire que c'est un peu fort. Même si, objectivement, l'idée de passer par la chaise est bonne, le message sous-entendu est trop gros pour passer à côté. La question de la maternité dans le contexte d'agence est aussi trop sensible. C'est bien connu qu'il est difficile de survivre dans le rythme effréné des boîtes modernes. Plusieurs tentent de s'y faire une place et s'y font brûler.

Je me dis souvent qu'il serait presque préférable que les agences puissent (tout comme toutes les sphères professionnelles) afficher honnêtement ce qu'elles recherchent. Et la question des enfants n'y fait pas exception. Est-ce si inhumain de vouloir s'informer sur le désir d'une employé, ou d'un employé s'il souhaite prendre un congé de paternité, d'avoir prochainement un enfant. Sans porter de jugement sur la décision, c'est tout de même important à savoir. Je comprend qu'il faut appliquer les normes du travail, et donc éliminer toute forme de discrimination, mais il y a une limite à le faire au détriment de l'entreprise. Après tout, les travailleurs en restent dépendants. Des employés spécialisés sont difficiles à remplacer dans certains cas. Malgré le mauvais goût, Braque a fait preuve d'une franchise sont peu d'employeurs sont capables. Une bonne chose ? On s'oppose trop rapidement à la franchise ? Ou peut-être aime-t-on s'afficher comme conscientisés publiquement sans trop savoir réfléchir...

1 commentaire:

Camille Marcotte a dit…

Bonjour Sacha,

En premier lieu, je tiens à dire que je suis effectivement contre toute forme de discrimination, incluant celle faite à l'encontre des personnes désirant avoir un enfant ou plusieurs. Puisque je ne me mets pas la tête dans le sable quand vient le temps de parler de discrimination, je sais qu'il existe encore trop d'employeurs pour qui la date de naissance, la couleur de peau ou l'allure générale agit comme facteur de discrimination lors d'entretiens d'embauche. Si l'on permet en plus aux employeurs de discriminer les futurs employés sur leurs intentions d'avoir un enfants dans un futur d'une durée X, l'on ouvre une porte à toutes sortes d'autres questions. Je n'accepterai jamais qu'un employeur me demande mon historique de prise de journées de congé pour cause de maladie afin de savoir si je m'absenterai souvent. Je n'accepterai jamais qu'un employeur me demande si j'ai déménagé souvent, afin de savoir si je resterai son employée pour une longue période de temps. Je n'accepterai jamais d'un employeur qu'il me demande où habite ma famille afin de savoir si je m'absenterai souvent pour aller visiter des proches. Alors pourquoi accepterais-je de me faire demander si je veux des enfants dans un avenir rapproché? Cela n'est pas l'affaire de mon employeur! De plus, si je lui dis que je ne compte pas avoir d'enfants, et que je tombe enceinte par accident et décide de le garder, mon employeur pourra-t-il me trainer en procès pour mensonge? Pour m'avoir employé sous de fausse prétention? Ouvrir la porte à ce genre de question sur les plans d'avenir ouvre la voie à une piste glissante dans laquelle tous les employeurs pourraient s'engouffrer. Et au nom de l'équité des chances, je n'accepterai jamais de me faire demander si je veux avoir un enfant ou non lors d'un entretien d'embauche.