dimanche 16 mars 2014

Manifestation contre la brutalité policière

Hier à Montréal se tenait la 18e manifestation contre la brutalité policière. Ce sont 288 manifestants qui se sont dirigés vers le centre-ville de Montréal, mais ils ont été rapidement arrêtés par le groupe d’intervention Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

S’il y a bien une chose dont la Ville de Montréal doit être épuisée de devoir gérer, ce sont bien les manifestations. Depuis le Printemps érable, Montréal est aux prises avec plus de manifestations qu’à l’habitude. Ces manifestations sont trop souvent le théâtre d’affrontements entre les services de l’ordre ainsi que les manifestants. Bien que la majorité de manifestants s’y dirige calmement sans mauvaise intention, d’autres y voient l’occasion d’aller faire de la casse et de confronter les policiers.

Qu’un individu décide par lui-même de poser des gestes qui peuvent engendrer des conséquences lors d’une manifestation, ça ne fait pas de sens. Mais ce qui fait encore moins de sens, c’est de constater que la manifestation contre la brutalité policière a été le théâtre de 288arrestations et de quelques blessés.

S’il y a bien une manifestation où les participants devraient être exemplaires, c’est bien la manifestation contre la brutalité policière. Si le message que les manifestants veulent passer c’est un message qui dénonce une organisation, n’est-il pas logique que les manifestants agissent de façon exemplaire lors de l’événement?

Selon La Presse, la manifestation a été déclarée illégale, car aucun itinéraire n’avait été remis au SPMV, en plus d’être composée de gens qui portaient un masque. Ces deux lois ont vu le jour au cours des manifestations étudiantes en 2012 alors qu’environ 200 000 personnes circulaient dans les rues pour manifester contre la hausse des frais de scolarité.

Les questions éthiques que je me pose sont les suivantes :
Pour les manifestants : Comment se fait-il qu’un organisme qui dénonce la brutalité ne soit pas foutus de fournir un itinéraire au SPMV et n’est pas capable d’y participer «légalement»? À mon sens, ces choix font preuve de mauvaise foi.
Pour les policiers : Pourquoi ces policiers ne sont-ils pas foutus d’utiliser leur jugement, plutôt que d’appliquer des lois régressives qui ont été établies alors que la Ville de Montréal voyait des dizaines de milliers de gens dans ses rues, alors qu’il y a un maigre total de 288 individus hier?

Si pour les manifestants qui veulent passer un message, il est totalement incohérent de constater qu’il y ait des comportements qui dénoncent chez les policiers, il est d’autant plus inconcevable de constater que du côté des policiers, ils agissaient de bonne foi lorsqu’ils ont arrêté 288 personnes afin d’appliquer une loi qui avait vu le jour à la suite de manifestations comptant environ 200 000personnes.


Bref, tout le monde a l’air complètement fou lorsque ce genre d’événement arrive. Le débat n’avance pas et la tension ne fait que s’accentuer. Si chacun se concentrait à agir de façon plus éthique, peut-être que la cause s’en porterait mieux.

Les informations recueillies dans ce billet viennent de cet article : http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201403/15/01-4747983-manif-contre-la-brutalite-policiere-288-personnes-interpellees.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1

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