Hier à Montréal se tenait la
18e manifestation contre la brutalité policière. Ce sont 288 manifestants qui
se sont dirigés vers le centre-ville de Montréal, mais ils ont été rapidement
arrêtés par le groupe d’intervention Service de police de la Ville de Montréal
(SPVM).
S’il y a bien une chose dont
la Ville de Montréal doit être épuisée de devoir gérer, ce sont bien les
manifestations. Depuis le Printemps érable, Montréal est aux prises avec plus
de manifestations qu’à l’habitude. Ces manifestations sont trop souvent le
théâtre d’affrontements entre les services de l’ordre ainsi que les
manifestants. Bien que la majorité de manifestants s’y dirige calmement sans
mauvaise intention, d’autres y voient l’occasion d’aller faire de la casse et
de confronter les policiers.
Qu’un individu décide par
lui-même de poser des gestes qui peuvent engendrer des conséquences lors d’une
manifestation, ça ne fait pas de sens. Mais ce qui fait encore moins de sens,
c’est de constater que la manifestation contre la brutalité policière a été le
théâtre de 288arrestations et de quelques blessés.
S’il y a bien une
manifestation où les participants devraient être exemplaires, c’est bien la
manifestation contre la brutalité policière. Si le message que les manifestants
veulent passer c’est un message qui dénonce une organisation, n’est-il pas
logique que les manifestants agissent de façon exemplaire lors de l’événement?
Selon La Presse, la
manifestation a été déclarée illégale, car aucun itinéraire n’avait été remis
au SPMV, en plus d’être composée de gens qui portaient un masque. Ces deux lois
ont vu le jour au cours des manifestations étudiantes en 2012 alors qu’environ
200 000 personnes circulaient dans les rues pour manifester contre la hausse
des frais de scolarité.
Les questions éthiques que je
me pose sont les suivantes :
Pour les
manifestants : Comment se fait-il qu’un organisme qui
dénonce la brutalité ne soit pas foutus de fournir un itinéraire au SPMV et
n’est pas capable d’y participer «légalement»? À mon sens, ces choix font
preuve de mauvaise foi.
Pour les
policiers : Pourquoi ces policiers ne sont-ils pas
foutus d’utiliser leur jugement, plutôt que d’appliquer des lois régressives
qui ont été établies alors que la Ville de Montréal voyait des dizaines de
milliers de gens dans ses rues, alors qu’il y a un maigre total de 288
individus hier?
Si pour les manifestants qui
veulent passer un message, il est totalement incohérent de constater qu’il y
ait des comportements qui dénoncent chez les policiers, il est d’autant plus
inconcevable de constater que du côté des policiers, ils agissaient de bonne
foi lorsqu’ils ont arrêté 288 personnes afin d’appliquer une loi qui avait vu
le jour à la suite de manifestations comptant environ 200 000personnes.
Bref, tout le monde a l’air complètement fou lorsque ce
genre d’événement arrive. Le débat n’avance pas et la tension ne fait que
s’accentuer. Si chacun se concentrait à agir de façon plus éthique, peut-être
que la cause s’en porterait mieux.
Les informations recueillies dans ce billet viennent de cet article : http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201403/15/01-4747983-manif-contre-la-brutalite-policiere-288-personnes-interpellees.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1
Les informations recueillies dans ce billet viennent de cet article : http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201403/15/01-4747983-manif-contre-la-brutalite-policiere-288-personnes-interpellees.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1
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