mardi 25 mars 2014

L’hypersexualisation : problème de société?


« On n'est pas en train de voir le mal partout. La séduction, c'est correct. Les relations sexuelles entre ados, ça peut être possible. Ce qui est questionnant, c'est la séduction strictement sexuelle, c'est qu'il faut performer sexuellement parce que notre chum va nous laisser tomber ou que notre blonde va rire de nous », a affirmé, au cours d'une entrevue au Soleil, Francine Duquet, professeure au Département de sexologie de l'Université du Québec à Montréal.

Banalisée l’hypersexualisation n’est pas un hymne à la pudeur et ne se veut pas un concept pour retourner cinquante ans en arrière et privé quiconque de relations sexuelles avant le mariage, loin de là.

Je crois qu’il faut se poser des questions en tant que société. Est-ce que les réseaux sociaux ont pu favoriser l’hypersexualisation? Est-ce que la sexualité est de plus en plus banalisée dans les systèmes scolaires? Est-ce que les parents des adolescents banalisent la sexualité et le rapport que leurs enfants devraient entretenir avec celle-ci? La faute revient à tous, mais surtout à soi-même.

Selon Mme Duquet, l'hypersexualisation des jeunes peut avoir des conséquences néfastes. « La première chose à s'occuper, c'est la sécurité des jeunes. Ce qui est le plus préoccupant, ce sont les risques liés à la violence sexuelle, la sollicitation sexuelle par Internet, les agressions, le recrutement pour la prostitution », a-t-elle souligné.
« Tu peux avoir l'air hot de montrer tes seins sur le Web, mais tu peux aussi te faire traiter de salope. Je ne suis pas sûre que c'est facile de gérer ça à 14 ans. Ça laisse des traces. Les jeunes ne réalisent pas qu'en exposant comme ça leur intimité avec des photos dénudées, en position suggestive, ça peut les rendre vulnérables à des railleries, à des humiliations publiques, à des insultes », a poursuivi la sexologue

L’hypersexualisation lorsque j’étais adolescente, c’était de s’habiller sexy, de faire dépasser sa petite-culotte, ici j’entends « string » de ses jeans et mes amies qui étaient vraiment « hot » avait des relations sexuelles à 15 ou 16 ans. Maintenant, les jeunes filles font des concours sexuels de toutes sortes à l’âge de 12 ou 13 ans, envoient des photos très personnelles d’eux sur des applications comme « snapchat » et certaines et certaines ont des relations sexuelles dès l’âge de 12 ans.

Mme Duquet n'en reconnaît pas moins l'immensité de la tâche pour renverser le courant vers une hypersexualisation sociale avec, notamment, les vidéos de plus en plus provocantes des Britney Spears, Rihanna, Miley Cyrus, Robin Thicke de ce monde.
« Je peux comprendre qu'on se sente dépassé par ça. Il y a une culture populaire d'être hot, de dégager quelque chose de sexuel, de miser sur la séduction sexuelle. On le voit à travers la culture populaire. C'est très présent », a-t-elle reconnu.

Comment doit-on réagir à tout ça? Privatiser, expliquer, surveiller? Je crois que le système scolaire, le gouvernement, les parents et tous ceux qui tournent autour des adolescents doivent être sensibilisés à ce problème pour contrer tout ensemble ce problème qui semble banal, mais qui est loin de l’être.

SOURCE :

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201402/28/01-4743311-hypersexualisation-gare-a-la-banalisation.php

1 commentaire:

Priscille Gélinas a dit…

À la fin de son article, Vanessa mentionne différents acteurs qui seraient susceptibles de contrer le phénomène de l’hypersexualisation qui semble être banalisé de nos jours. Pour ma part, je pense que les principaux acteurs que nous devrions cibler afin de changer les choses sont les domaines du cinéma et du vidéoclip.

En effet, en 2014, il n’est pas rare de voir des corps nus ou à moitié nus en regardant des films ou des vidéoclips d’artistes populaires. Par contre, si l’on fait un retour en arrière à notre enfance, dans les années 80 et 90, il aurait été scandaleux de voir le sein d’une femme dans un produit visuel ne s’adressant pas qu’aux adultes. Dans ce cas, il aurait presque s’agit de pornographie.

Donc, je viens à me demander pourquoi est-ce qu’en écoutant un film qui ne présente aucun avertissement de nudité, il est commun de voir les parties intimes d’un des acteurs? Puis, pourquoi est-ce que dans la presque totalité des vidéoclips nous pouvons voir des filles qui ne portent presque rien en guise de vêtement? Je pense que c’est là que ce trouve la base de l’hypersexualisation.