lundi 10 mars 2014

Héros? Traître? Martyr?


Au mois de juin de la dernière année, Edward Snowden révélait au grand jour toute la manigance gouvernementale de la NSA (National Security Agency). Ce secret d’État dévoilé, l’ancien employé de la NSA fait depuis l’objet de virulentes critiques aux États-Unis et ailleurs sur la planète. Certains le voient comme un héros, d’autres comme un traître.

Avant d’être contraint à l’exil, Snowden vivait une vie des plus confortables à Hawaï avec sa famille. Condamné pour haute trahison envers les États-Unis, il habite présentement en Russie en attendant de recevoir l’asile politique d’un pays quelconque. Sa situation demeure très précaire étant donné la puissance de ses ennemis sur l’échiquier mondial.

Ainsi, en rétrospective, il est plutôt ardu de qualifier Edward Snowden de traître ou de héros. Certes, il a «trahi» le gouvernement des États-Unis. Or, peut-on vraiment affirmer qu’il a fait de même à l’égard du peuple américain ? De plus, l’étiqueter du terme «héros» relève d’un romantisme naïf. Attendons plutôt de connaître le véritable impact de ses actions. Si le gouvernement américain persiste à faire fi de transparence dans ses activités futures, les démarches de Snowden auront été accomplies en vain.

Enfin, selon les notions vues en classe, l’éthique de la responsabilité correspond à coup sûr au cheminement moral adopté par Snowden. Cette forme de réflexion souligne l’importance d’autrui dans une prise de décisions et des conséquences qui résultent de ces dernières. À cet effet, l’appellation «martyr» sied davantage au divulgateur du scandale de la NSA. À l’instar de Nelson Mandela et de plusieurs autres, il a fait sacrifice de sa vie au nom d’un idéal.

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