Pour
ce billet, j’ai décidé d’aborder une série télévisée québécoise créée par Danielle
Trottier. Unité 9 est diffusé tous les mardis soir, sur les ondes de
Radio-Canada. J’ai choisi de parler de cette série, puisque à mon avis, il
s’agit d’une production québécoise qui connaît un franc succès. Mettant de
l’avant l’actrice Guylaine Tremblay, elle raconte l’histoire d’une mère de deux
enfants, Marie Lamontagne, se retrouvant en prison accusée de tentative de
meurtre. Ce qui rend l’histoire saisissante est le fait que Marie n’est pas
celle qui a tenté de tuer son père. En fait, elle se retrouve emprisonnée dans
l’Unité 9 de Lietteville, un pénitencier fédéral pour femmes, portant le blâme
pour l’homicide de sa fille, Léa. Étant incarcérée dans une unité avec d’autres
femmes, Marie met de coté sa vie et se fondent un nouveau mode de vie tout en apprenant à vivre avec les autres
détenues.
Je
trouve cette série très intéressante puisqu’elle réfère, à mon avis, à des
situations réelles. Ce qui se passe dans cette émission fait place à la réalité
en présentant plusieurs faits qui sont susceptibles d’arriver dans nos vies. Je
crois que même si nous vivons paisiblement et que tout semble aller bien, rien
n’est jamais certain. Tout peu arriver et nous ne savons pas comment nous
réagirions face à des situations comme celle qui initie cette série. Évidemment,
la situation présentée dans Unité 9 est assez poussée, mais elle reste
néanmoins possible. Beaucoup de jeunes sont victimes d’inceste, de violence et
de harcèlement. Un bon nombre d’entre eux gardent le silence parce qu’ils sont
effrayés. Parfois même, ce sont des gens plus proches de nous que ce nous
aurions pu pensé. Mais qu’en serait-il s’ils décidaient d’en finir avec cette
douleur, comme la jeune Léa a choisi de faire? Nous ne savons pas comment ces
individus réagiraient s’ils décidaient de parler ou de mettre un terme à cette
violence qu’ils vivent jours après jours. Le bousculement que vit le personnage
principal et sa famille est touchant et émet en nous, les téléspectateurs, une réflexion
personnelle. Marie comprend la rage de sa fille puisqu'elle a, elle aussi, longtemps été violée par son père. En sachant qu'il s'en prenant aussi à Léa, Marie est dévastée. Quand j’ai commencé à regarder Unité 9, je me m’étais beaucoup à
la place des personnages, pour tenter de voir ce que j’aurais fait à leur place,
tenant compte des situations. Je réalise qu'il est impossible de se positionner véritablement face à des situations telle que celle présentée dans cette série. Il faut le vivre pour comprendre… Bref, cette série est, à mon avis, une réussite et
elle mérite d’être visionnée. Je dirais que les productions québécoises ne sont
pas toujours à la hauteur, mais celle-ci m’a agréablement surprise. Une histoire étonnante et saisissante se cache derrière ce scénario !
2 commentaires:
Je n'ai pas encore eu la chance de regarder Unité 9 mais j'en entends beaucoup parler, je suis content de lire qu'elle semble réaliste et représenter la vie des détenues de façon adéquate.
Pour ma part, je ne peux m'empêcher de comparer Unité 9 et la série Orange Is the New Black, une autre série populaire diffusée sur Netflix qui raconte l'histoire de Piper Chapman. Inspirée d'un fait vécu, la protagoniste se retrouve aussi dans le milieu carcéral féminin et tente de faire sa place et survivre à travers cette jungle.
Je te la conseille si jamais tu es en pause d'Unité 9, c'est une émission très bien construite sur l'univers de la prison pour femmes et des enjeux de cet univers bien particulier.
Je suis bien d’accord avec toi, Keyssia. J’écoute moi aussi cette émission et je l’adore. Les mises en situations réelles m’en font voir de toutes les couleurs et me font réaliser certaines choses dont je n’avais jamais compris. J’ai d’ailleurs écouté l’épisode d’hier, qui portait sur la relation d’amour entre une détenue et une IPL (intervenante de première ligne). Elles réussissent à entretenir cette relation puisque L’IPL en question s’occupe des déplacements de la détenue tous les soirs. Dans l’épisode d’hier, Jeanne, la détenue, a demandé à son amoureuse de faire entrer des choses à la prison. L’IPL va-t-elle réellement le faire? Ça reste à voir. Aux fins de l’émission, j’aimerais évidemment qu’elle réponde à la demande de Jeanne, mais j’espère que dans la réalité, si une telle situation se présentait, cela n’arriverait pas. Cette même détenue avait déjà fait entrer de la drogue dans la première saison de la série, et ce, par une IPL également. Une autre détenue fait entrer des articles de soins par un enseignant de musique qui travaille pour la prison. Dans cette émission, la majorité de la drogue, des armes ou autres choses sont entrées par l’entremise de l’employé de la prison. Je me demande si les systèmes carcéraux québécois sont plus sécurisés que celui présenté dans l’émission. Je sais évidemment que les membres de la sécurité ne peuvent pas tout voir et tout savoir, mais il est évident qu’il manque quelque chose quelque part. Faudrait-il augmenter la sécurité en fouillant tous les employés à leur arrivée ou vérifier le contenu de tous leurs sacs par exemple? Serait-ce trop s’intégrer dans la vie privée de ces personnes? À mon avis, je ne pense pas. Il faut prendre toutes les mesures nécessaires pour le bien-être de tous.
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