Pour
ce billet, j’ai décidé de parler des témoignages filmés lors des catastrophes
ou lors des accidents. Souvent,
j’éprouve un profond malaise lorsque nous voyons des passages dans les nouvelles,
où les victimes d’un drame sont interrogées. Souvent en sanglot, emportés par
les émotions, les intervieweurs leur demandent comment ils se sentent par
rapport à l’évènement. Dès lors, la
première pensée qui me vient à l’esprit est, pourquoi ne laissons-nous pas ces
gens vivre leur deuil? Dernièrement,
j’ai des amis qui sont allés se
recueillir à l’endroit du décès de leurs collègues à la suite du drame. Ils m’ont dit qu’ils ne
pouvaient pas prendre du temps pour
faire leur deuil ensemble, car les médias se battaient pour avoir les
meilleures images et les meilleurs témoignages.
Est-ce éthique de filmer une mère venant de perdre ses enfants, en train
de s’effondrer véritablement vu qu’elle vient de perdre une partie d’elle-même?
Bref,
le résultat de ces nouvelles spectacles est de sans aucun doute montrer et de faire ressentir aux téléspectateurs
les sentiments et l’intensité du drame. Les scènes tournées sont très fortes en
émotions et les téléspectateurs restent donc à l’affût de la nouvelle pour en
voir toujours plus. Par contre, je me sens mal pour les gens qui sont déjà aux
prises avec des deuils à faire et que les médias s’arrachent leurs témoignages pour
rendre la nouvelle plus intéressante et plus vivante.
Je
comprends l’utilité, mais si je change de peau avec les victimes, je ne
voudrais sans doute pas faire l’étalage de mon malheur et je préfèrerais rester
avec mes proches et non sous les projecteurs. Faut-il vraiment les filmer sur
la nouvelle, pour la rendre plus intéressante et plus vivante? À mon avis, je
crois qu’il faut se demander si cela est nécessaire dans certains cas et aussi
éthique.
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