Les cours « faciles » à l’université
Les cours « faciles » à l’université
J’aimerais utiliser ce billet pour dénoncer
un phénomène qui est et qui sera toujours présent à l’université. Il s’agit des
étudiants qui font le choix de leurs cours à option en fonction du degré de
difficulté de ceux-ci.
D’abord, j’aimerais insister sur le fait que
je ne m’exclue aucunement de cette pratique. Il est évident que lorsque nous
avons le loisir de choisir les cours à option de notre programme, nous ne
faisons pas exprès pour nous rendre la tâche plus difficile qu’elle ne l’est
déjà. Avec la charge de travail que nous avons en tant qu’étudiants
universitaires, nous ne perdons évidemment pas une occasion d’alléger notre
horaire.
Du moins, je pense qu’il y a une limite à
respecter ici. D’après moi, ce phénomène est un peu trop présent spécialement
dans les cours de langue. En effet, dans plusieurs programmes comme en
communication publique, les étudiants doivent aller se chercher des crédits
hors de leur discipline et beaucoup se tournent vers les cours de langue, mais
pas toujours pour les bonnes raisons. En espagnol, par exemple, une langue que
beaucoup ont minimalement apprise avant d’entrer à l’université, plusieurs
niveaux de perfectionnement sont disponibles. Par contre, il s’avère qu’afin
d’obtenir des crédits en faisant le moins d’efforts possible, beaucoup de gens
s’inscrivent au cours ne s’adressant qu’aux purs débutants, même s’ils sont
loin d’en être eux-mêmes. Donc, ceux-ci suivent ce cours et le réussissent avec
excellence puisqu’ils ont déjà appris l’entièreté de ses notions.
À la base, cela pourrait sembler sans
conséquence pour les « vrais » débutants de ce cours. Néanmoins, pour avoir
entendu plusieurs témoignages de personnes qui ont vécu cette problématique, je
peux affirmer que cela est loin d’être le cas. Effectivement, les étudiants m’ayant
fait part de leur expérience du cours d’espagnol pour débutants étaient
unanimes sur ce qu’ils en ont pensé. Évidemment, ceux-ci se sentaient inférieurs
aux autres puisqu’ils étaient les seuls à éprouver des difficultés avec la matière.
Comme la presque totalité de la classe avait déjà suivi des cours d’espagnol au
secondaire ou au cégep, le débit d’apprentissage était très peu adapté à la
minorité de débutants puisque l’enseignant se fiait au niveau de compréhension
de la majorité afin de donner son cours. Ainsi, les personnes concernées ont toutes
trouvé que ce cours était très angoissant puisqu’ils ne se sentaient jamais
assez bon pour le reste de leur classe.
Donc, je considère que, oui, parfois il est
tentant de choisir certains cours parce qu’ils sont considérés comme des cours
« faciles » aux dires de nos collègues étudiants. Par contre, il faut également
réaliser que nous ne sommes pas seuls dans ces classes et que nos choix,
disons-le, paresseux, peuvent avoir des répercussions sur les autres étudiants
qui, eux, souhaitent réellement apprendre dans ce cours.
2 commentaires:
C'est triste de constater que la paresse de certains va jusqu'à atteindre l'apprentissage de d'autres. J'ai personnellement été témoin de ce type de lâcheté à maintes reprises et cela me choquait à chaque fois. Lorsque je rencontre de tels étudiants, je tente de me rabattre au karma et j'essaye de me consoler en me disant que ces gens payeront plus tard. J'essaye de me dire que dans leur futur travail ils ne pourront s'en sortir aussi facilement. La lâcheté, faisant partie des 7 nouveaux pêchés capitaux, n'est que de l’égoïsme face à un obstacle. Toutefois, je crois que toute mauvaise action ou toute mauvaise intention est souvent cachée par un sentiment d'insécurité. Dans le cas des étudiants qui choisissent la facilité, c'est la peur de ne pas achever leur baccalauréat.
Comme tu le dis déjà, plusieurs personnes choisissent leur cours en fonction de la difficulté qui leur est rattaché. Par contre, il y a un autre phénomène qui est de plus en plus présent à l’université qui se résume au Baccalauréat « faciles ». Je ne sais pas si vous avez déjà entendu certains préjugés sur les baccalauréats comme : Sociopolitique, philosophie, histoire ou même communication publique. Honnêtement, je ne crois pas qu’on peut juger, que ce soit un cours ou même un baccalauréat, sur sa facilité. Tous les cours et tous les baccalauréats possèdent leur niveau de difficulté qui peut différer pour chacun d’entre nous et personne n’a le droit de les juger. Je suis d’avis que certains cours sont plus difficiles que d’autres, si je pense à médecine par exemple, mais chacun possède ses forces et ses faiblesses ce qui les dirige vers le baccalauréat qui rejoint le mieux ses valeurs et ses capacités. Qui sommes-nous pour juger et nous prononcer sur qu’est-ce qui est facile et qu’est-ce qui ne l’est pas. Il est vrai que pour les cours de langues, particulièrement les cours d’espagnol, ce sont les gens qui choisissent le cours selon le niveau de difficulté. Étant donné que l’espagnol est la troisième langue la plus enseignée au Québec, il devrait, comme pour les cours d’anglais, avoir un test de classement pour déterminer le cours auquel tu devrais assister. Mais jusqu’à maintenant, je crois que personne ne peut juger de ce qui est facile et ce qui ne l’est pas.
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