Comme beaucoup de spectateurs j’ai été très touchée par le
film Gabrielle qui traite de l’amour
entre deux déficients intellectuels et de la manière dont ceux-ci envisagent le
rapport à l’intimité. Cependant, dans la réalité, est-on aussi ouvert qu’on le
prétend face à tout ce qui se rattache à
la sexualité des personnes souffrant de déficience intellectuelle ?
Le quotidien La Presse
dans son édition du samedi 22 mars 2014 soulignait comment ce rapport à la
sexualité est envisagé de manière dévastatrice par des parents de personnes
déficientes et comment ceux-ci vont jusqu’ à convaincre certains médecins,
malgré les lois en vigueur, à pratiquer la stérilisation. Madame Boucher,
sexologue depuis 25 ans, évoque dans le même article : «Jamais les noms des médecins «complaisants»
ne sont évoqués officiellement…Mais peut-être que les parents se les passent. On
ne peut pas suivre chaque parent dans le bureau du médecin.»
Pour ma part, je crois que malgré le désarroi des parents,
chaque cas doit être traité avec soin en fonction de la loi et selon une évaluation
minutieuse avant d’avoir recours à de telles pratiques qui impliquent parfois
la stérilisation complète d’une personne sans son consentement. J’ai horreur
qu’on tombe dans des généralités quand on traite de déficience intellectuelle car ce que dit la loi est très clair à ce
sujet (voir article de la presse ici bas).Il y a des nuances importantes à
apporter avant de poser des gestes irréversibles qui comportent des actions éthiquement
et légalement répréhensibles. Pour éviter une grossesse indésirable chez une
personne déficiente, est-on prêt à lui retirer systématiquement tous ces droits
fondamentaux?
http://www.lapresse.ca/vivre/sexualite/201403/22/01-4750271-sexe-et-deficience-le-grand-tabou-de-la-sterilisation.php
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